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Escort (activité)

personne qui se prostitue sans exercer sur la voie publique
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Le terme « escort », importé de l'anglais, désigne une certaine catégorie de personnes prostituées n'exerçant pas sur la voie publique, leur activité relevant dès lors de la prostitution d'intérieur, dite « indoor ».

Affichettes proposant les services d’escorts dans une cabine téléphonique de Londres en 2005.

Cette expression désigne aussi bien les hommes, les femmes ou autres : on peut parler, selon le genre de la personne concernée, d'« escort-girl » ou d'« escort-boy ». La définition se confond avec le terme plus ancien de « call-girl », qui désigne plus précisément les prostituées dont le premier contact avec leurs clients se fait par téléphone.

Définition

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Le terme « escort » désigne le plus souvent un service d'accompagnement qui, généralement, est associé à des services sexuels. De fait, l'utilisation du terme « escort » pour désigner des personnes prostituées travaillant à leur compte et dont le premier contact avec le client se fait par téléphone ou par Internet, tend à en faire aujourd'hui, de facto, un quasi-synonyme de « call-girl », auquel il a même parfois tendance à se substituer dans l'usage : les auteurs du rapport du service interministériel français de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) de , consacré aux enjeux sanitaires des différentes formes de prostitution[1], emploient ainsi les termes « escort » et « escorting » pour désigner cette forme de prostitution.

Les personnes qualifiées d'escorts ne sont pas affiliées à un établissement, encore que certaines soient employées par des agences spécialisées[réf. nécessaire]. Bien souvent, et en fonction de ce que permet la législation du pays où elles exercent, ces personnes font la promotion de leurs services par de petits encarts dans les revues destinées à la gent masculine, par des affichettes qu'elles placent bien en vue sur des lieux fréquentés (par exemple, à une certaine époque et dans certains pays comme le Royaume-Uni, les cabines téléphoniques) et, plus récemment, par Internet ou encore par l'intermédiaire d'une agence impliquée surtout dans la prostitution haut de gamme comme celle de Deborah Jeane Palfrey[non neutre]. Dans ce dernier cas, quelques femmes sont recrutées par le personnel de l'agence mais la plupart s'adressent directement à elle[2]. Certaines call-girls peuvent cependant dépendre d'un proxénète.

Les escorts pratiquent généralement des prix plus élevés que les prostitués qui exercent sur la voie publique[réf. nécessaire]. La call-girl travaille incall lorsque le client se rend chez elle et outcall lorsque la prostituée se rend chez le client ou dans tout autre endroit qu'il aura choisi.

Les femmes ou hommes qui optent pour cette profession le font le plus souvent pour des raisons financières mais certains y trouvent du plaisir. Notamment du fait que cela reste discret et qu'ils choisissent leurs clients la plupart du temps. Ils peuvent subvenir à leurs besoins financiers, tout en pratiquant une activité à laquelle ils s'adonnent habituellement. La non-reconnaissance de leurs professions rend cependant leur vie précaire et compliquée malgré les avantages financiers les premières années.

Si le terme escort boy est utilisé pour désigner les prostitués masculins, l'appellation « call-boy » ne semble pas exister ; on peut également parler de « gigolos », sachant par ailleurs que le mot gigolo peut aussi s'appliquer plus largement au cas d'un homme qui se ferait entretenir en échange de relations sexuelles, et n'est pas forcément synonyme de prostitution à proprement parler.[pas clair]

Travail sans rapport sexuel

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Bien que le travail d'une call-girl soit avant tout à caractère sexuel, tous les clients ne louent pas les services d'une call-girl exclusivement pour le sexe. Certains n'en veulent pas du tout.[réf. nécessaire] D'autres le font pour des motifs sociaux, comme la présence à une réception, ou simplement pour avoir une compagnie. Certaines call-girls se spécialisent dans le sadomasochisme tel que la domination ou autres thèmes fétichistes qui n'impliquent pas nécessairement de pénétration ou de contact physique mais reste considérés comme du travail du sexe[3].

Call-girl-compagne

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Des hommes d'un certain âge ou veufs louent parfois les services d'une call-girl pour se distraire en compagnie d'une femme attirante ou intelligente (cf. GFE GirlFriend Experience). L'agence de call-girls essaye de déterminer si c'est ce que veut le client et, dans ce cas, lui adresse la femme la plus cultivée, la plus instruite et la plus polie. Il n'est pas inhabituel pour ces call-girls de compagnie de recevoir d'importants pourboires ou des cadeaux de la part de leurs clients[4],[5]. Catherine Deneuve campe ce genre de personnage dans le film Belle de jour. Elle s'y livre à la prostitution occasionnelle alors qu'elle est la riche épouse d'un interne en médecine.

Au cinéma

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À la télévision

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  • La série télévisée britannique Journal intime d'une call girl diffusée sur ITV2 et sur Showtime aux États-Unis narre l'histoire d'une call-girl haut de gamme, cultivée, qui fait partie d'une agence[6]. La série est inspirée de l'histoire de Belle de Jour, une call-girl anonyme pendant des années.
  • La série télévisée australienne Satisfaction créée par Roger Simpson raconte le quotidien de call-girls travaillant dans une maison close haut de gamme[non neutre] de Melbourne (la prostitution organisée étant légale en Australie). Elle a été diffusée en France sur la chaîne Paris Première (3 saisons).

En littérature

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Clientèles financièrement aisées

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Des personnalités célèbres font parfois appel à des call-girls pour éviter, du fait de leur statut social, le problème d'un amour déraisonnable de la part d'une partenaire qui s'attachera à eux et n'acceptera pas de séparation ou vendra à la presse les détails de leurs relations. Dans le cas d'une call-girl, chaque partie connait sa position respective et ne la transgressera pas. Certaines célébrités vont jusqu'à se déplacer avec la call-girl en avion privé vers des destinations à la mode, descendant dans les suites d'hôtels luxueux, prenant leur repas dans les meilleurs restaurants, dansant dans les boîtes de nuit en vogue et jouant au casino. Habituellement, le client loue les services de la call-girl pour un court laps de temps au cours duquel il évaluera si cette dernière souhaite passer un plus long moment avec lui. Dans ce cas encore la présentation, l'intelligence, la façon de faire, l'amabilité et l'éducation de la femme entrent en ligne de compte. Dans le cas de certains clients richissimes, ces rendez-vous évoluent vers une fréquentation au long cours où la call-girl ou escort-girl s'apparente plus volontiers[non neutre] à une maîtresse[3].

Des hommes ont également opté pour ce métier et proposent leur service à des femmes esseulées, par exemple vivant loin de leur mari, mais également celles qui souhaitent simplement avoir une intimité sexuelle sans partenaire fixe. Elles achètent alors les services d'un homme pour assouvir leurs envies[7],[8],[9],[10].

Visites guidées

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Anette Dawn, call-girl de luxe et ancienne actrice pornographique hongroise. Sa carrière de plus de vingt ans dans l'industrie du sexe et sa beauté ont fait d'elle l'une des prostituées les plus renommées au monde.

Les visites guidées de grandes villes telles que Paris, Rome, Amsterdam, Bruxelles ou Zurich — pour ne citer que celles-ci — sont courues. Des call-girls originaires surtout des pays de l'Est de l'Europe (Russie, Hongrie, Roumanie, Ukraine) sont « importées » pour de courtes périodes (n'excédant généralement pas deux semaines). Elles sont officiellement recrutées pour exercer le métier de guide touristique. Les agences retiennent pour elles une chambre dans un hôtel spécialisé (dit de passe) où elles peuvent recevoir des clients 24 heures sur 24[réf. nécessaire]. Ce système fait de nombreuses victimes parmi les call-girls qui sont implacablement exploitées pendant leur court séjour en Europe de l'Ouest. Vrai ou pas[non neutre], le fait prétendu que certaines de ces femmes soient citoyennes de l'Union européenne peut être un facteur de recrutement. Pour la clientèle, cela permet une rotation de call-girls, toujours renouvelées, pour un service varié et continu.

Internet

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En France, depuis le durcissement de la législation qui vise à réduire le nombre de prostitués dans les rues[11], certaines call-girls ou escort-girls travaillant indépendamment ainsi que nombre d'agences ont, depuis quelque temps, ouvert un site web. Internet est devenu une grande voie de recherche pour qui cherche une call-girl[12]. Une photographie de la femme en question s'affiche généralement ainsi que, dans certains cas, le(s) type(s) de service sexuel qu'elle est prête à accomplir. Certaines agences proposent un service très haut de gamme[non neutre] offrant un intérêt particulier : jumelles, anciennes actrices de films pornographiques, dominatrices ou, au contraire, femmes soumises.

Internet fournit de nombreuses listes de call-girls répertoriées sous différentes rubriques et situées dans des villes définies, dans différents pays, voire dans le monde entier. Habituellement, l'agence ou la call-girl est responsable du bon libellé des informations qu'elles diffusent.

Des clients passent en revue les prestations qui leur ont été fournies sur leur site web personnel. Ils peuvent même noter les call-girls en fonction de leur beauté physique, leur façon de se comporter et leurs performances sexuelles.

Du fait que la prostitution est illégale dans beaucoup de pays, l'industrie du sexe communique dans un jargon qu'elle a développé en lieu et place de locutions explicites (par exemple les termes anglais « incall » et « outcall »).

L'acceptation pour les travailleuses du sexe de pratiquer des baisers sur la bouche (en anglais : french kiss) ou des fellations varie beaucoup de l'une à l'autre. Des expressions comme DFK (Deep French Kissing, baiser bouche ouverte avec usage de la langue) et LFK (Light French Kissing, baiser bouche ouverte mais sans usage de la langue) sont habituels[non neutre] pour expliquer la façon dont la femme embrasse.

La fellation est identifiée par l'expression anglaise BBBJ (bare back blow job, fellation sans préservatif, bare signifiant « nu » en anglais). DATY (dining at the Y, dîner au Y) signifie que la femme autorise son client à pratiquer un cunnilingus. CIM (cum in mouth, sperme dans la bouche) signifie que la femme autorise l'homme à éjaculer dans sa bouche[13].

Une autre circonlocution familière dans le jargon des call-girls est GFE, sigle pour girlfriend experience (call-girl offrant l'expérience d'être une copine), souvent abrégé en « GF »[14]. Ce terme implique habituellement que la femme soit affectueuse, accepte d'embrasser le client, se laisse masturber et également qu'elle pratique la fellation sans préservatif.

Une autre expression codée est niveau A ou classe A. Cette expression signifie que la call-girl pratique la sodomie avec le client (A signifiant « anal »). Aux États-Unis, cette affinité sera indiquée par Greek Welcome (« Bienvenue au Grec ») et, en Grande-Bretagne, elle mettra educated to A-levels alors que cette même expression, employée aux États-Unis, signifie que la call-girl est une « cinq étoiles » et que ses émoluments sont en rapport.

PSE (pour porn star experience) signifie que la femme a un comportement sexuel agressif ou s'arrange pour satisfaire les demandes inhabituelles ou complexes de ses clients. Elle accomplira toutes sortes d'actes sexuels, à l'exception cependant de l'intromission vaginale ou rectale sans préservatif.[réf. nécessaire]

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Call girl » (voir la liste des auteurs).
  1. Claire Aubin, Danielle Jourdain-Menninger et Julien Emmanuelli, Prostitutions : les enjeux sanitaires (rapport public de l'Inspection générale des affaires sociales), (lire en ligne [PDF]).
  2. (en) Diane Taylor, « Nice and sleazy does it » [« Sympa et sordide, ça le fait »], The Guardian, (consulté le ).
  3. a et b (en) Melissa Francis, Dirty Money, cnbc.com, (samedi ).
  4. (en) Andrew Gumbel, « The little black book that has Hollywood in a spin » [« Le petit livre noir qui fait tourner Hollywood en bourrique. »], The Independent, (consulté le ).
  5. Roberta Perkins, « Prostitutes in the class system », Working girls: prostitutes, their life and social control (Canberra : Australian Institute of Criminology, 1991).
  6. (en) « Secret Diary of a Call Girl », sur sho.com, (consulté le ).
  7. Jennifer Ludbrook, Escort agency hiring at U of C, Gauntlet News ().
  8. (en) Finlo Rohrer, « The men who sleep with prostitutes », BBC News Magazine, (consulté le ).
  9. (en) John Lichfield, « British boss of European escort agency gets four years for 'aggravated pimping' » [« Le patron britannique d'une agence d'escortes européenne écope de quatre ans pour "proxénétisme aggravé" »], The Independent, (consulté le ).
  10. Sex, men, and the working girl, Channel4, Health Magazine ().
  11. « prostitution de rue à la prostitution 2.0 », sur actualites.escorte-france.fr (consulté le )
  12. Ann Kato, « Internet transforme l'industrie du sexe », Le Temps, (consulté le ).
  13. (en) J. D. Roberts, The Business Side of Escorting : The Ins and Outs of Running a Business in the Cyber Age for the Escort and the Sensual Masseuse Serious About Her Profession, iUniverse, Inc., (ISBN 978-0-595-33554-1), p. 172.
  14. « What does gf stand for? », sur AcronymFinder.com (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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