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Edgar Georg Ulmer

réalisateur, scénariste et producteur de cinéma américain d'origine austro-hongroise, XXe siècle
(Redirigé depuis Edgar George Ulmer)

Edgar Georg Ulmer est un réalisateur, scénariste, producteur et directeur de la photographie américain d'origine austro-hongroise né le à Olmütz (margraviat de Moravie, aujourd'hui en Tchéquie), mort le à Woodland Hills (Californie).

Edgar George Ulmer
Plaque commémorative apposée sur la maison natale d'Ulmer à Olomouc (Tchéquie).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Pseudonyme
John WarnerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Conjoint
Shirley Ulmer (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Origines et formation

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Maison natale d'Ulmer à Olomouc (Tchéquie).

Ulmer naît en 1904 à Olmütz (aujourd'hui Olomouc), alors dans l'Empire austro-hongrois. Il grandit à Vienne, où il travailla ensuite comme acteur de théâtre et décorateur alors qu'il étudiait l'architecture et la philosophie. Il fit des décors pour le théâtre de Max Reinhardt, puis assista Murnau et collabora avec Robert Siodmak, Billy Wilder, Fred Zinnemann, et Eugen Schüfftan, inventeur de l'effet Schüfftan. Il déclara avoir aussi travaillé sur Le Golem (Der Golem : Wie er in die Welt kam, 1920), Metropolis (1927) et M le maudit (M – Eine Stadt sucht einen Mörder, 1931), mais rien ne le prouve.

Carrière

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Ulmer arrive à Hollywood avec Murnau en 1926 pour l'assister sur L'Aurore (Sunrise, 1927). Dans un entretien avec Peter Bogdanovich, il rappelle également qu'il tourna deux courts westerns à cette période[1].

Le premier film qu'il réalise en Amérique, Le Grand Fléau (en) (Damaged Lives, 1933), est un film à sensations à petit budget, exposant les ravages des maladies vénériennes. Tourné à Hollywood, avec un passage médical fourni par l'American Social Hygiene Association, pour le Canadian Social Health Council[2]. Son film suivant, Le Chat noir (The Black Cat, 1934), avec Béla Lugosi et Boris Karloff, fut produit par le studio Universal. Faisant preuve de l'expressivité visuelle qui sera la marque de fabrique d'Ulmer, le film est le plus grand succès de l'année pour le studio[3].

Ulmer entretient une liaison avec Shirley Alexander, la femme du producteur indépendant Max Alexander, neveu du dirigeant du studio Universal Carl Laemmle. Le divorce de Shirley Alexander et son remariage avec Ulmer écartent Ulmer des grands studios hollywoodiens. Ulmer ne réalisera plus que des séries B pour des maisons de productions marginales[4].

À la frange de l'industrie américaine du cinéma, Ulmer se spécialise alors d'abord dans les « films ethniques », notamment La Fille de Poltavka (Natalka Poltavka, 1937), Cossacks in Exile (1939) et les yiddish The Light Ahead (1939), Americaner Shadchen (1940)[5]. Le plus connu d'entre eux étant le Yiddish Les Vertes Prairies (en) (Green Fields, 1937), coréalisé avec Jacob Ben-Ami. Puis il se réfugie finalement dans la niche du mélodrame à petits budgets avec des scripts rudimentaires et des acteurs de la compagnie Producers Releasing Corporation (PRC). Le thriller qu'il réalisa pour eux, Détour (1945) lui valut des louanges pour cet exemplaire film noir fauché, et fut même sélectionné par la Bibliothèque du Congrès parmi le premier groupe de 100 films américains méritant un effort particulier de conservation. En 1947, Ulmer tourne Carnegie Hall avec l'aide du chef d'orchestre Fritz Reiner, parrain de sa fille, Arianne. Le film montre des interprétations de plusieurs grands noms de la musique classique dont Reiner, Jascha Heifetz, Arthur Rubinstein, Gregor Piatigorsky et Lily Pons[6]. Ulmer put enfin tourner deux films aux budgets plus importants, Le Démon de la chair (The Strange Woman, 1946) et L'Impitoyable (Ruthless, 1948). Le premier, dans lequel se distingue particulièrement Hedy Lamarr, est considéré comme l'un de ses meilleurs films par la critique.

Il co-réalise avec Paolo Bianchini son dernier film, Sept contre la mort (Sette contro la morte, 1964), en Italie.

Vie privée

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Ulmer épouse Shirley Alexander après qu'elle a divorcé de Max Alexander : sa femme est scripte de quasiment tous ses films et participe également à quelques scénarios. Leur fille Arianne fait des apparitions sur des films comme The Light Ahead.

Mort et hommage posthume

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Ulmer meurt en 1972 à Woodland Hills après une attaque qui provoqua une paralysie vasculaire. En 2005, le chercheur Bernd Herzogenrath découvrit l'adresse de sa naissance à Olomouc. Une plaque commémorative fut inaugurée le , à l'occasion de l’Ulmerfest 2006 — le premier colloque consacré à l'œuvre d'Ulmer.

Filmographie

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Comme réalisateur

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Comme scénariste

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Comme producteur

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Comme directeur de la photographie

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Edgar G. Ulmer » (voir la liste des auteurs).
  1. Peter Bogdanovich(1997). Who the Devil Made It (New York, Knopf).
  2. Firsching, Robert, "Damaged Lives" (critique), All Movie Guide; Rist, Peter (2001). Guide to the Cinema(s) of Canada (Westport, Conn., et Londres, Greenwood Press), p. 77. (ISBN 978-0-313-29931-5).
  3. Mank, Gregory William (1990). Karloff and Lugosi: The Story of a Haunting Collaboration (Jefferson, N.C.: McFarland), p. 81.
  4. Cantor, Paul A. (2006). "Film Noir and the Frankfurt School: America as Wasteland in Edgar G. Ulmer's Detour," dans The Philosophy of Film Noir, Mark T. Conard (Lexington: University Press of Kentucky), p. 143. (ISBN 978-0-8131-2377-6).
  5. Turan, Kenneth (2004). Never Coming To A Theater Near You: A Celebration of a Certain Kind of Movie (New York: PublicAffairs), p. 364. (ISBN 978-1-58648-231-2).
  6. Cantor (2006), p. 150.

Annexes

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Liens externes

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