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Cyclostomata

superclasse de cordés

Cyclostomes

Cyclostomata
Description de cette image, également commentée ci-après
Une lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis).
Classification
Règne Animalia
Super-embr. Deuterostomia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Agnatha (polyphylétique)

Clade

Cyclostomata
Duméril, 1806[1]

Classes de rang inférieur

Synonymes

  • Agnathostomata
  • Cyclostomi
  • Marsipobranchii
Coupe longitudinale à travers la partie antérieure de Petromyzon (article sur les Cyclostomata dans la version de 1911 de Encyclopædia Britannica, vol. 7, pp. 687–688).
La bouche d'une lamproie est ronde et munie de "dents" cornées formées de kératine.

Cyclostomata (les Cyclostomes) est un groupe de poissons agnathes (une super-classe de Vertébrés dépourvus de mâchoire).

Du fait qu'il regroupe des animaux comme les myxines, qui n'étaient pas considérées comme des vertébrés, et les lamproies (vertébrés basaux), ils ont longtemps été considérés comme un groupe paraphylétique. Mais les dernières études génétiques confirment que les lamproies sont plus proches des myxines que des gnathostomes (les vertébrés à mâchoire) et que les myxines seraient des vertébrés qui ont perdu des caractères ancestraux[2],[3],[4].

Le groupe des cyclostomes remonte au Dévonien[5].

Le nom admet un homonyme, Cyclostomata Busk, 1852 (Animalia, Bryozoa) = Cyclostomatida Busk, 1852, au rang de l'ordre.

Classification

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Seules deux formes actuelles appartiennent au groupe des cyclostomes : les lamproies (Petromyzontida) et les myxines (classe Myxini).

Certains chercheurs considèrent le groupe fossile des conodontes comme des vertébrés similaires en apparence aux cyclostomes, bien que l'analyse phylogénétique sur des caractères physiques suggère qu'ils sont très éloignés de ces groupes. L'application de techniques récentes de spectrométrie permettant de détecter la présence de kératine à l'état fossile conduit à l'inverse à les mettre à la base du groupe des cyclostomes[6].

Selon Terril et al., 2018[6], les conodontes sont à la base du groupe des cyclostomes:

Vertebrata 
Cyclostomata

Conodonta




Myxines


 Hyperoartia 

Lamproies 






Heterostraci, Osteostraci et gnathostomes




Description

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Les myxines et lamproies partagent des caractères morphologiques ancestraux à tous les crâniates, qui seront perdus chez les gnathostomes (pourvus de mâchoires). Leur bouche rudimentaire, qui se comporte comme une ventouse, ne possède pas de mâchoire, et ne peut donc pas modifier son ouverture, contrairement aux Gnathostomata dont les mâchoires permettent la prédation de proies de plus grande taille et mobiles[7]. Leur squelette est cartilagineux et composé d'une capsule crânienne et d'une chorde dorsale. Cette dernière supporte quelques éléments cartilagineux, dont un squelette branchial qui supporte les branchies.

Ces organismes sont exclusivement adaptés au milieu marin dulçaquicole (ne vit qu'en eau douce). Les myxines vivent enfouies dans la vase où elles se nourrissent de poissons, tandis que les lamproies sont des parasites hématophages de poissons et crustacés. Elles se différencient aussi par leur développement, direct pour les myxines et indirect (stade larvaire) pour les lamproies.

Sous-taxons

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Selon Paleobiology Database (28 janvier 2021)[8], il y a trois sous-divisions :

Selon BioLib (23 janvier 2021)[9], il y a deux sous-divisions actuelles et trois taxons fossiles :

Génétique

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Les études génétiques montrent qu'un ancêtre commun des Cyclostomes a subi une triplication de son génome, après la duplication commune à tous les Vertébrés. En revanche les Cyclostomes n'ont pas subi de seconde duplication, contrairement aux Gnathostomes (les Vertébrés à mâchoire)[10].

Notes et références

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  1. A.M. Constant Duméril, 1806. Zoologie analytique, ou Méthode naturelle de classification des Animaux, rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques. Imprimerie de H.L. Perronneau, Allais libraire, Paris (lire en ligne sur Google Livres).
  2. (en) Thomas Cavalier-Smith, « A revised six-kingdom system of life », Biological reviews, vol. 73, no 3,‎ , p. 203-266 (DOI 10.1111/j.1469-185X.1998.tb00030.x).
  3. (en) Alysha M. Heimberg, Richard Cowper-Sal·lari, Marie Sémon, Philip C. J. Donoghue et Kevin J. Peterson, « MicroRNAs reveal the interrelationships of hagfish, lampreys and gnathostomes and the nature of the ancestral vertebrate », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 107, no 45,‎ , p. 19379-19383 (DOI 10.1073/pnas.1010350107).
  4. (en) Stock D. & Whitt G.S., 1992. Evidence from 18S ribosomal RNA sequences that lampreys and hagfishes form a natural group. Science. 257 (5071) (7 August 1992): 787–9. DOI 10.1126/science.1496398, PMID 1496398.
  5. (en) Gabbott S.E., Donoghue P.C.J., Sansom R.S., Vinther J., Dolocan A. & Purnell M.A., 2016. Pigmented anatomy in Carboniferous cyclostomes and the evolution of the vertebrate eye. Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 283(1836): 20161151, DOI 10.1098/rspb.2016.1151.
  6. a et b (en) Terrill D.F., Henderson C.M. & Anderson J.S., 2018. New applications of spectroscopy techniques reveal phylogenetically significant soft tissue residue in Paleozoic conodonts†. J. Anal. At. Spectrom., 33, pages 992-1002, DOI 10.1039/C7JA00386B..
  7. Georges B. Johnson, Peter H. Raven et Jonathan B. Losos, Biologie, De Boeck Supérieur, , 1249 p. (ISBN 9782807306158), p. 699.
  8. Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 28 janvier 2021
  9. BioLib, consulté le 23 janvier 2021
  10. Hervé Le Guyader, « Le double effet du génome de la myxine », Pour la science, no 559,‎ , p. 92-94 (présentation en ligne, lire en ligne Accès libre  [PDF], consulté le ).

Voir aussi

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Liens externes

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