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Cornelis de Wael

peintre et graveur flamand

Cornelis de Wael, né le 7 septembre 1592 à Anvers et mort le 21 avril 1667 à Rome, est un peintre, dessinateur, graveur et marchand d’art flamand.

Cornelis de Wael
Double portrait des frères Lucas et Cornelis de Wael par Antoine van Dyck
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Peintre, dessinateur de timbres, marchand d'art, graveur, designerVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail
Père
Mère
Gertruide de Jode (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Principalement actif à Gênes, il a un rôle central dans l'activité des artistes flamands et néerlandais de la ville.

Biographie

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Cornelis de Wael est né vers le (date de son baptême) à Anvers[1], dans une famille d'artistes, son père étant le peintre Jan de Wael I (1558-1633), et sa mère Gertrude de Jode provenant elle aussi d'une famille d'artistes : son père est le cartographe Gerard de Jode et son frère le graveur Pieter de Jode l'Ancien.

Il émigre en 1619 pour l'Italie, accompagnant son grand frère Lucas de Wael, également peintre et graveur. Ils s'installent à Gênes, où Cornelis réside pratiquement toute sa vie alors que son frère rentre à Anvers en 1628[2],[3]. Gênes est alors une destination privilégiée pour les artistes, la concurrence entre eux y étant moins intense que dans les centres culturels dominants que sont Rome, Florence et Venise. Gêne est une ville portuaire en plein essor où de nombreux clients et collectionneurs potentiels, sont de passage, vivent ou viennent s'installer[4].

L'atelier des frères de Wael à Gênes devient le centre de la colonie des artistes flamands qui résident ou sont de passage en ville. Ces artistes profitent de l'activité que l'atelier génère de même que l'hospitalité et le matériel qu'il offre[5]. Quand Antoine van Dyck visite Gênes, il séjourne chez les frères de Wael et Cornelis devient son principal collaborateur en ville[6]. Van Dyck réalise un portrait des frères de Wael (voir vignette principale) qu'a reproduit par la suite Wenceslas Hollar[N 1].

Cornelis et Lucas ont également une activité de marchand d'art ou de biens. En 1628, Lucas rentre à Anvers où il joue un rôle majeur dans ses activités commerciales[3].

Cornelis séjourne à Rome où il rencontre les membres du Bentvueghels, une association d'artistes principalement néerlandais ou flamands travaillant à Rome. En 1627, il devient membre de l'Accademia di San Luca, la prestigieuse association d'artistes résidant à Rome qui avait de très stricts critères d'admission. Il s'installe de façon permanente à Rome vers 1656 pour éviter l'épidémie de peste de Gênes[3]. Il continue à peintre et commercer. De 1664 à 1666, il est le prieur de la congrégation de l'église Saint-Julien-des-Flamands, à laquelle assistent les résidents flamands de Rome[7].

Il y a une grande demande pour les œuvres de Cornelis de Wael. On compte parmi ses clients de riches patriciens du gouvernement de la république de Gênes, Philippe III ou encore Philippe-Charles d'Arenberg[8].

Cornelis de Wael a eu plusieurs élèves parmi lesquels son cousin Jan Baptist de Wael, Jan Hovaert (en) (également connu sous les noms de Giovanni Hovart, Giovanni di Lamberto, Giovannino del su Lamberto, Jan Lambertsz Houwaert) et Antonio Rinaldi[1],[9].

Il est difficile de retracer l'évolution du style dans ses peintures, une seule de ses peintures signées ayant survécu. Par contre, beaucoup de dessins sont signés ou ont le nom de l'artiste inscrit[8].

Cornelis de Wael est un artiste polyvalent, réalisant des tableaux mais aussi des eaux-fortes, des dessins et même des cartons de tapisserie, travaillant différents genres[8]. Son œuvre peut être divisée en deux principales catégories : celles que l'on nomme à la « grande manière », qui n'étaient généralement pas montrées au grand public ; et les « petite manière ». Ces dernières sont d'une taille moyenne, petite ou très petites et sont peuplées de nombreuses petites figures : elles montrent l'influence de la tradition picturale néerlandaise et des genres picturaux des Bamboccianti. Ces derniers sont un groupe à part composé principalement de peintres de genre néerlandais et flamands résidant à Rome qui représentent principalement le quotidien des classes basses de Rome et de la campagne environnante. De Wiel peint aussi des scènes religieuses, comme la série de tableaux sur le thème des Œuvres de miséricorde[10].

Cornelis de Wael est un spécialiste des scènes de bataille. Plusieurs de ces peintures représentant des batailles on survécu[N 2]. La large composition de certains de ses sujets militaires est proche de celle des peintres flamands spécialistes des sujets militaires Pieter Meulener (en) et Adam François van der Meulen, tandis que sa qualité statique rappelle plutôt l'œuvre de Sébastien Vrancx[8].

De Wael est aussi un portraitiste actif[N 3].

Il a collaboré avec Antoine van Dyck et d'autres artistes flamands tels que le peintre de paysages Jan Wildens[11], mais aussi avec des artistes locaux : lui-même ou quelqu'un de son entourage a peint le staffage des paysages du peintre italien Giovanni Battista Vico[6],[8]. Dans plusieurs de ses scènes de bataille et vues de port, son frère Lucas a peint les paysages tandis que Cornelis y a ajouté les figures[12].

Il a aussi réalisé de nombreux dessins dont certains sont conservés au musée du Louvre et au British Museum. Ce dernier possède un album de 53 dessins datant de 1640-1650 qui sont principalement des sujets militaires[13],[14]. Ces dessins sont en général plus directs et sont souvent signés ou avec le nom de l'artiste inscrit[8].

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Cornelis de Wael » (voir la liste des auteurs).

Références

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  1. a et b (en) « Fiche de Cornelis de Wael », sur Rkd.nl (consulté le ).
  2. Houbraken 1718, p. 153-154.
  3. a b et c (nl) « Lucas and Cornelis de Wael: Flemish artists and dealers in Antwerp, Genoa and Rome in the seventeenth century », sur igitur-archive (consulté le ).
  4. (nl) « Anversa & Genova: een hoogtepunt in de barokschilderkunst », sur CODART.
  5. (en) A. Stoesser, « Lucas and Cornelis de Wael: their family network in Antwerp and beyond », Family Ties, Art Production and Kinship Patterns in the Early Modern Low Countries, Turnhout,‎ , p. 225-239.
  6. a et b (es) « Fiche de Cornelis Wael », sur Musée du Prado (consulté le ).
  7. (nl) Pauline Rebel, De Vlaamse kunstenaar in het 17e -eeuwse Rome, Beschrijving van de economische, sociale en historische context, août 2010.
  8. a b c d e et f (en) Jetty E. van der Sterre, « Fiche de Cornelis de Wael », sur Grove Art Online (consulté le ).
  9. (it) Raffael Soprani, Vite de' pittori, scultori et architetti, Stamp. Casamara, , p. 465-466.
  10. (nl) A. Stoesser-Johnston, « Save my soul / save my image; The seven works of mercy by Cornelis de Wael », Desipientia, vol. 7, no 1,‎ , p. 47-56 (lire en ligne)[PDF].
  11. (en) « About Cornelis de Wael », sur Jean Moust (consulté le ).
  12. (en) Jetty E. van der Sterre, « Lucas de Wael », sur Grove Art Online (consulté le ).
  13. (en) « Frontispice de l'album de dessins de Cornelis de Wael », sur British Museum (consulté le ).
  14. (en) A. Stoesser, « The album of drawings by Cornelis de Wael (1592-1667) in the British Museum Department of Prints and Drawings: a preliminary study », A.W.A. Boschloo e.a., "Aux quatre vents" A Festschrift for Bert W. Meijer, Florence,‎ , p. 299-303.

Annexes

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Bibliographie

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  • (it) Clario Di Fabio, « Dai Van Deynen ai De Wael. I Fiamminghi a Genova nella prima metà del Seicento : a cura di P. Boccardo e C. Di Fabio », dans Pittura fiamminga in Liguria. Secoli XIV - XVII, Milan, , p. 202-227.
  • (it) Clario Di Fabio, « Due generazioni di pittori fiamminghi a Genova (1602-1657) e la bottega di Cornelis de Wael : cat. exp. Gênes 1997 », dans Van Dyck a Genova. Grande pittura e collezionismo, Milan, , p. 82-104.
  • (en) Alison Mary Stoesser-Johnston, Lucas and Cornelis de Wael: Flemish Artists and Dealers in Antwerp, Genoa, and Rome in the Seventeenth Century, Brepols, .
  • (nl) Arnold Houbraken, « Kornelis de Waal », dans De groote schouburgh der Nederlantsche konstschilders en schilderessen, (lire en ligne), p. 153-154.
  • (de) Thieme-Becker, vol. 35 (1942), p. 18-19.
  • (nl) Hollstein, vol. 49 (1998), p. 171-261.

Liens externes

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