Cheniménil
Cheniménil ([ ʃənimenil] Écouter, en vosgien de la montagne [ ʃnimɛniː]) est une commune française située dans le département des Vosges, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Cheniménil | |
L'église paroissiale et le monument aux morts. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté de communes Bruyères - Vallons des Vosges |
Maire Mandat |
Joël Mangel 2020-2026 |
Code postal | 88460 |
Code commune | 88101 |
Démographie | |
Gentilé | Chnérant(e)s |
Population municipale |
1 245 hab. (2021 ) |
Densité | 134 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 08′ 20″ nord, 6° 36′ 18″ est |
Altitude | Min. 362 m Max. 617 m |
Superficie | 9,28 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bruyères |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | [1] |
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Ses habitants sont appelés les Chnérants. Il est courant d'appeler cette commune « Chne » (prononcer /ʃnə/).
Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune est située dans la basse vallée de la Vologne et entourée d'éminences boisées. D'où le nom du village qui signifie « (groupe de) maisons au milieu de chênes » en ancien français[réf. nécessaire].
Transports
modifierLa commune se situe à la croisée entre la RD 159 (ancienne route nationale 59bis), reliant Pouxeux à Raon-l'Étape, et la RD 11 reliant Épinal au Tholy. Cette dernière a été deviée afin de contourner le village de Cheniménil (et le village limitrophe de Docelles) par le nord, en surplombant légèrement la vallée de la Vologne. L'ancien tracé de la RD 11 est devenu pour partie la RD 44g, courte route départementale qui relie le centre de Cheniménil à la limite orientale de l'agglomération docelloise.
Le village était également desservi, jusqu’à fin 2018, par la gare de Docelles - Cheniménil, située sur la ligne de chemin de fer d'Épinal à Saint-Dié-des-Vosges. Usuellement cinq trains y marquaient quotidiennement l'arrêt dans chaque sens. Une desserte par voie routière (cars TER) s’est substituée depuis, avec arrêt à proximité immédiate de la gare.
Hydrographie
modifierLa commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Vologne, le ruisseau de l'Etang Didon et le ruisseau du Ruxelier[2],[Carte 1].
La Vologne prend sa source à plus de 1 240 mètres d'altitude, sur le domaine du jardin d'altitude du Haut-Chitelet, entre le Hohneck et le col de la Schlucht, et se jette dans la Moselle à Jarménil, à 358 m d'altitude[3].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 425 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,3 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Cheniménil est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (56,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), terres arables (27,6 %), prairies (19,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (8,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierHistoire
modifierLe nom de Chinumasnil est attesté dès 1156 dans un document conservé aux archives de Meurthe-et-Moselle sous la cote H 333. Cheniménil faisait partie du bailliage de Bruyères. Il y avait, sur son territoire, trois seigneuries : Saint-Pierre, Raigecourt (ou Rachecourt) et Parois. À la Révolution, elles étaient réunies et appartenaient au seigneur du village. Outre les amendes champêtres, il prélevait le tiers des locations des terrains communaux affermés et acensés[16].
L’église était annexe de Docelles.
Cheniménil a fait partie du canton de Docelles jusqu’au 19 vendémiaire an X ().
Politique et administration
modifierDécoupage territorial
modifierPar arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement d'Épinal et rattachée à l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges[17].
Liste des maires
modifierBudget et fiscalité 2014
modifierEn 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[20] :
- total des produits de fonctionnement : 1 092 000 €, soit 918 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 1 040 000 €, soit 874 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 457 000 €, soit 384 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 1 024 000 €, soit 861 € par habitant ;
- endettement : 200 000 €, soit 168 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 20,36 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,36 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 30,70 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 17,36 %.
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2021, la commune comptait 1 245 habitants[Note 3], en évolution de +4,45 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
modifierDe 2004 à 2009, le stade de Cheniménil a accueilli le Festiv'Art Cirk'Ô'Zik qui se déroulait fin juin. Les deux premières éditions, en 2004 et 2005, ont duré deux jours (vendredi avec un concert d'ouverture et samedi). Les éditions suivantes, en 2006, 2008 et 2009, se sont concentrées sur l'après-midi et la soirée du samedi (le festival ne s'est pas tenu en 2007). La cinquième et dernière édition s'est déroulée le , avec en tête d'affiche Les Fatals Picards et Congopunq.
Économie
modifierIndustrie
modifierLa plus importante industrie du village était la filature qui a cessé son activité le [25].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Sanctuaire de Mercure, situé dans la forêt domaniale de Tannières[26], sur le territoire de la commune voisine d'Archettes.
- Ruines du Château-sur-Perle, demeure seigneurale, tirant son nom des perles pêchées dans la Vologne, dont la construction fut, en 1473, autorisée sur la colline du Paroy, au nord du village, par le duc René II de Lorraine à Gérard de Haraucourt, sénéchal de Lorraine. Le guide Joanne (1883) indique que ce château renfermait autrefois une chapelle dite Notre-Dame-des-Neiges, but d'un pèlerinage très fréquenté, et qu'à la fin du XIXe siècle, bien que la chapelle eût disparu, le pèlerinage avait toujours lieu[27].
- Église Saint-Jean-Baptiste, construite en 1860 et restaurée en 1945. L'orgue de Jacquot-Lavergne[28] a été construit en 1956[29],[30].
Personnalités liées à la commune
modifier- Paulette Riva, dite Emmanuelle Riva, née le au 11, rue de la Mairie (et décédée le ), actrice de cinéma et de théâtre et poétesse française, Grand Prix d'interprétation féminine à la Mostra de Venise 1962 dans Thérèse Desqueyroux, César de la meilleure actrice 2013 pour le rôle d'Anne dans Amour[31].
- Alain Mimoun, y résida de quelques années afin notamment de s’entraîner à ses épreuves de course de fond sur la piste d'athlétisme en gravier du stade George-Boucher et dans les longs chemins que constitue la forêt de Tannières.
Héraldique
modifierBlasonnement :
Coupé en chevron versé : au premier d’or à la tour d’argent ajourée et maçonnée de sable accostée de deux branches de chêne de sinople, en bande à dextre et en barre à senestre, au second de gueules aux deux écheveaux d’argent, en bande à dextre et en barre à senestre ; au chevron renversé d’azur chargé de sept besants d’argent brochant sur la partition.
Commentaires : La tour figure le château aujourd'hui ruiné et les branches de chêne évoquent le nom de la commune. La Vologne est figurée par le chevron renversé, elle est chargée de perles d’argent. Enfin les écheveaux représentent la filature de Chéniménil.
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Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Château-sur-Perle. D’après un article paru dans les « Mémoires de l’Académie de Stanislas », Année 1869.
- Pierre-Henri Mathieu, La Seconde Guerre mondiale dans la région d'Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Éloyes et dans ses environs, , 513 p. (ISBN 2-9513453-1-3), chapitre IX p.171 à 188 : Cheniménil-Docelles.
- Pierre-Henri Mathieu, La vie rurale et son patrimoine, l’eau, la forêt et l’agriculture de montagne dans la région d’Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques, histoire et patrimoine d'Éloyes et de ses environs, , 654 p. (ISBN 2-9513453-2-1), IIe partie : L'eau, la forêt, la vie à la campagne puis détail des recherches présenté dans chaque commune, p. 654 : Cheniménil.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- INSEE, « Cheniménil : chiffres clés publiés par l'Institut national de la statistique et des études économiques. Dossier complet », sur Insee.fr (consulté le ).
- IGN, « Cheniménil sur le site de l'Institut géographique national », sur IGN.
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine.
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Cheniménil » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Par un quadripoint.
- « Fiche communale de Cheniménil », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Vologne »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Cheniménil et Le Roulier », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Cheniménil ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Épinal », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Site des Archives départementales des Vosges..
- Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du , , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
- « Christian Bahoff retrouve son fauteuil », sur Vosges Matin, (consulté le ).
- « Le maire Christian Bahoff est décédé », sur Vosges Matin, (consulté le ).
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Pascal Ambrosi, « La Filature de Cheniménil cesse son activité », L'Usine nouvelle, (consulté le ).
- Le temple de Mercure.
- Paul Joanne, Vosges, Alsace et Ardennes, Paris, Librairie Hachette, , 366 p. (lire en ligne).Présentation des villages de Cheniménil et Docelles : pages 117 et 118.
- L'œuvre de "Jacquot-Lavergne".
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 978-2-87692-093-4).Présentation de l'orgue de la commune : pages 187 à 189.
- Orgue de l'église saint-Jean Baptiste.
- Jean-Marc Toussaint, 100 portraits d'hommes et de femmes qui réussissent en dehors des Vosges, Strasbourg, Les cahiers de La Liberté de l'Est. Une réalisation des Éditions La Nuée Bleue, , 144 p.Numéro 3. Emmanuelle Riva l'artiste absolue, pp. 140 à 142.