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Castine (Maine)

municipalité de l'État du Maine, aux États-Unis

Castine est un village dans le Maine aux États-Unis. La population était de 1 343 en 2000. Castine était le point le plus au sud de l'Acadie, et fut brièvement sa capitale[1]. Durant une bonne partie du XVIIe siècle, Castine était à la frontière avec les colonies anglaises au sud. Bristol, dans le Maine, était le point le plus au nord de ces colonies[2]. Le village est nommé en l'honneur de Jean-Vincent d'Abbadie de Saint-Castin.

Castine
Géographie
Pays
État
Comté
Superficie
51,83 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
9 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
1 320 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
25,5 hab./km2 ()
Fonctionnement
Statut
Town de Nouvelle-Angleterre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Identifiants
Code postal
04420–04421, 4420Voir et modifier les données sur Wikidata
Code FIPS
23-11265Voir et modifier les données sur Wikidata
GNIS
Indicatif téléphonique
207Voir et modifier les données sur Wikidata
Carte

Histoire

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Au début, Castine fut appelé Majabigwaduce par les Tarrantines du peuple Abenaki. Castine est le plus vieux établissement en Nouvelle-Angleterre. Situé sur la baie de Penobscot, il est près du fort Pentagouët. Peu d'endroits ont connu une histoire aussi tumultueuse que Castine, qui se trouvait dans la ligne de tir de quatre nations.

Sa position à l'embouchure du fleuve Penobscot, en faisait un carrefour commercial pour le commerce lucratif de la fourrure et du bois, ainsi que pour l'acheminement des marchandises vers l'intérieur des terres. La péninsule fut occupée à maintes reprises par les monarchies d'Europe au XVIIe siècle. Majabagaduce, comme l'appelaient les Amérindiens, changea d'allégeance souvent entre les Français, les Anglais, les Hollandais, et les colons de la Nouvelle-Angleterre.

La péninsule de Castine apparut sur la carte de 1612, qui fut remise à Henri IV de France par Samuel de Champlain. Il appela la péninsule Pentagouet. Castine faisait partie des plans d'Henri IV pour la défense de l'Acadie. Castine fut fondée durant l'hiver de 1613, lorsque Claude de Saint-Étienne de la Tour établit un petit poste de traite pour faire du commerce de fourrures avec les amérindiens Tarrantines.

Bataille de Castine (1613)

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Après que le poste de traite fut établi à Castine, les Anglais prirent le Mont Désert plus au nord. Ceci causa une dispute entre la colonie française de l'Acadie et la colonie anglaise de la Nouvelle-Angleterre au sud. Il y a preuve que Claude de La Tour a immédiatement agi en rétablissant le poste de traite dans le village de Castine, au moment où le capitaine Argall attaqua[3].

Bataille de Castine (1628)

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En 1625, Charles de Saint-Étienne de la Tour érigea un fort nommé le Fort Pentagouët[4]. Après que les Anglais prirent le poste en 1628, le poste devint un poste administratif pour la colonie de Plymouth. William Bradford a voyagé à Castine pour en prendre possession.

Bataille de Castine (1635)

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En 1635, il fut repris par les Français et incorporé dans la province de l'Acadie; le gouverneur de l'Acadie Isaac de Razilly, envoya Charles de Menou d'Aulnay de Charnisay pour reprendre le village[5]. En 1638, d'Aulnay construisit un fort plus important appelé Fort Saint-Pierre[6].

Bataille de Castine (1654)

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Le colonel Robert Sedgwick prit la tête d'une armée de cent volontaires de la Nouvelle-Angleterre et deux cents hommes d'Oliver Cromwell pour capturer la capitale de l'Acadie, Port-Royal. Avant la bataille, Sedgwick captura et pilla Castine ainsi que la ville de Saint-Jean[7]. Les hommes de Sedgwick, pillèrent le monastère de Port-Royal et détruisirent tout à l'intérieur. Ils mirent le feu au monastère, ainsi qu'à la nouvelle église. Les Anglais occupèrent l'Acadie pendant 16 ans[8].

En 1667, les autorités françaises envoyèrent Jean-Vincent d'Abbadie de Saint-Castin pour prendre la commande de Pentagouët. Le baron prit une Abénaki pour épouse, la fille du sachem Modockawando. Elle prit le nom de Mathilde et eut 10 enfants de lui[9]. Castine fut bientôt une force pour le commerce et la diplomatie.

Bataille de Castine (1674)

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Durant l'occupation hollandaise, Pentagouët fut attaqué et tenu brièvement. Le canon du fort fut retourné contre ses murs et fut détruit. Saint-Castin reprit le fort en 1676 et le renomma Bagaduce.

Invasion sur Castine (1688)

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La demeure de Jean-Vincent d'Abbadie de Saint-Castin fut pillée en 1688. En revanche, Saint-Castin, mena une expédition d'Abenaki contre Pemaquid en août de la même année[10].

Invasion sur Castine (1692)

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Durant la guerre du roi Guillaume III d'Angleterre en 1692, le village fut repris par les Anglais qui détruisirent le fort et pillèrent les habitants du village. Avec le retour du baron de Saint-Castin et de ses fils en France, le village fut peu peuplé.

Invasion sur Castine (1704)

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Castine du Fort George en 1856

Durant la guerre de la reine Anne de Grande-Bretagne, le major Benjamin Church pilla Castine avant de s'attaquer à d'autres villages acadiens comme Saint-Stephen, Grand-Pré, Pisiguit, et Beaubassin. La fille de Saint-Castin fut prise lors de l'incursion[11].

Colonies anglaises

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À la fin de la guerre de Sept Ans, les Anglais s'emparèrent de la Nouvelle-France. Les terres disponibles le long de la côte du Maine furent peuplées par les colons de la province du Massachusetts. Vers la fin des années 1760, cultivateurs, artisans et petits commerçants prirent possession des propriétés autour de Castine qu'ils appelèrent « major Baggadoose ». Même si la traite de la fourrure était finie, l'abondance de poissons et de bois attirait non seulement les entrepreneurs, mais aussi le gouvernement anglais pour le pin blanc présent dans la région. Il s'en servait pour alimenter ses chantiers navals en mâts.

Références

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  1. Daigle, Jean. 1650-1686: 'Un pays qui n'est pas fait'. in Buckner, P. and Reid J. (eds). The Atlantic Region to Confederation: A History. Toronto University Press. 1994. p. 71.
  2. E. Griffiths, From Migrant to Acadian, McGill-Queen's University Press, 2005, p. 61.
  3. E. Griffiths, From Migrant to Acadian, McGill-Queen's University Press, 2005, p. 31.
  4. http://www.castine.me.us/display.phtml?tid=9
  5. M. A. MacDonald. Fortune and La Tour, p. 63
  6. Brenda Dunn. Port Royal/ Annapolis Royal. p. 19
  7. Brenda Dunn. A History of Port Royal, Annapolis Royal: 1605-1800. Nimbus Publishing, 2004. p. 23
  8. Brenda Dunn. A History of Port Royal, Annapolis Royal: 1605-1800. Nimbus Publishing, 2004. p. 24
  9. http://www.acadiansingray.com/Appendices-Acadian%20Marriages.htm White, Dictionnaire Acadiennes
  10. Drake, The Border wars of New England, p. 10-42
  11. Benjamin Church, Thomas Church, Samuel Gardner Drake. The history of King Philip's war ; also of expeditions against the French and Indians in its Eastern parts of New England, in the years 1689, 1692, i696 AND 1704. With some account of the divine providence towards Col. Benjamin Church.p. 261