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La brigandine est une armure constituée de plaques rivetées sur du cuir ou du tissu épais.

Brigandine du Handbuch der Waffenkunde (« Manuel d'armement »), Wendelin Boeheim (1890).

Fournissant une excellente protection, c'est une armure peu onéreuse (moins chère que le plastron sur mesures fait par le forgeron, plus rapide à produire que la maille) et simple à fabriquer. Pour ces raisons, elle est rapidement adoptée par les nombreux mercenaires du XIVe siècle qui portaient alors les noms de « routiers » ou « brigands », d'après le nom de cette armure.

Historique

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En Europe occidentale, l'usage de la brigandine est attesté depuis le troisième quart du XIVe siècle et elle devient dès le début du XVe siècle une protection très courante de l'homme d'arme, notamment du fait de son faible coût comparé à celui des pièces d'armure tout métal. Son emploi perdure durant le XVIe siècle mais décline à partir des années 1550, l'usage de la brigandine étant finalement abandonné dans les premières années du XVIIe siècle. Ces armures légères sont fabriquées par un brigandinier.

Toutefois, il semble que l'usage de la brigandine a été très courant dans la Chine ancienne où le vêtement extérieur a été largement utilisé pour faire apparaître un uniforme, des insignes, des signes de reconnaissance. Par extension naturelle, on retrouve largement ce type d'armure, en Corée, en Mongolie ou en Inde (avec des spécificités locales, bien entendu) jusqu'au XIVe siècle.

Description

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Intérieur d'une brigandine (Italie, vers le XVe siècle).

Durant toute sa période d'utilisation en Europe, la forme de cette protection varie peu. La brigandine fournit une protection du torse, de l'abdomen et de la partie supérieure des hanches à la façon d'un doublet dépourvu de manches. Des protections de bras et de cuisse, à la façon respectivement des spalières et tassettes des armures, complètent parfois la brigandine.

Cette armure est composée de petites plaques métalliques carrées ou rectangulaires rivetées à une couche externe de cuir ou de toile épaisse (lin ou velours), les plaques se chevauchant. Une couche de tissu interne peut être présente. Les plaques sont souvent étamées pour éviter la corrosion surtout dans le cas où il n'existe pas une couche de tissu interne. Certaines formes de brigandines des XIVe et XVe siècles comportent une protection renforcée au niveau des poumons composée de deux grandes plaques en forme de « L » adossées. La Brigandine se ferme via des sangles d'épaule et une série de sangles sur le devant, à la façon d'une veste ou parfois à l'aide d'aiguillettes passées dans des œillets cousus. La fermeture par un lien sur le côté devient plus fréquente au cours du XVIe siècle.

Parmi les protections apparentées (composite de métal et de cuir/tissus) en Europe occidentale, on peut citer la cotte de plaques, dont les plaques sont plus grandes et non chevauchantes ou la jacques de plaques, composée de plaques (en général de récupération d'autres armures) non chevauchantes et non pas rivetées mais fixées au support de tissus/cuir par un lien passant dans un trou unique pratiqué dans chaque plaque.

Notes et références

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Articles connexes

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