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Borrelia burgdorferi

espèce de bactéries

L'expression Borrelia burgdorferi peut désigner deux taxons ou entités bactériennes différentes de type Borrelia. Elle a été nommée ainsi en l'honneur de son découvreur, Willy Burgdorfer, qui l'a rendue responsable de la maladie de Lyme.

Borrelia burgdorferi
Description de cette image, également commentée ci-après
Borrelia burgdorferi, en microscopie à fond noir,
spirochète grossi 400 fois,
l'agent responsable de la maladie de Lyme
Classification
Domaine Bacteria
Embranchement Spirochaetes
Classe Spirochaetes
Ordre Spirochaetales
Famille Spirochaetaceae
Genre Borrelia

Espèce

Borrelia burgdorferi
Johnson et al. 1984

Les deux entités taxonomiques désignées par le nom Borrelia

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  • Une bactérie pathogène (spirochète responsable d'une des formes, plutôt nord-américaine) de la maladie de Lyme. On parle alors de Borrelia burgdorferi ss ou stricto sensu (ss signifiant ici sensu stricto).
    Cette espèce est à la fois présente en Amérique du Nord et en Europe (où Borrelia garinii et Borrelia afzelii donnent d'autres variantes de la maladie). On observe une plus grande diversité génétique et un plus grand polymorphisme clinique de Borrelia burgdorferi en Europe, ce qui pourrait suggérer que c'est le berceau du complexe B. burgdorferi sensu lato[1]. Toutefois, la proximité génétique de certaines souches de B. burgdorferi d'Amérique du Nord et européennes posait question[1]. Une étude a comparé la diversité de l'ensemble du génome[2] de B. burgdorferi des souches nord-américaines et européennes, et une autre étude s'est spécifiquement penchée sur le gène hautement adaptatif OSPC[1]. Les deux approches ont démontré la grande diversité des souches nord-américaines et la proche parenté entre les souches européennes et entre certains isolats provenant des deux zones. Les auteurs suggèrent que les souches nord-américaines de B. burgdorferi sont antérieures aux souches européennes[1]. Chiens[3],[4],[5] et chats[3] peuvent être infectés (et alors victimes d'arthrite de Lyme[6], et en devenir réservoir potentiel toute leur vie[7] ;
  • ou de manière plus générale, un complexe bactérien : groupe d'une trentaine de bactéries du genre Borrelia, dont quatre au moins sont pathogènes pour l'homme (et responsables de différentes formes de la maladie de Lyme). On parle alors de Borrelia burgdorferi sl (sl ou sensu lato signifiant « au sens large » en latin). Ce complexe porte ce nom car les bactéries qu'il regroupe n'ont été découvertes qu'après l'espèce-type trouvée aux États-Unis.

Dans ce complexe, quatre espèces pathogènes pour l'homme sont responsables de la maladie de Lyme :

Ces bactéries sont transmises à l'homme par l'intermédiaire de tiques vectrices appartenant à différentes espèces, et peut être par d'autre espèces (poux, aoûtats ?).

D'autres borrélies sont source de maladies, dites « borrélioses », qui touchent l'homme et/ou l'animal.

Pathogénicité

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Elle est encore mal comprise. Plusieurs études en immunologie ont montré que l'infection par la bactérie peut générer une réponse parfois forte mais inappropriée du système immunitaire. B. burgdorferi serait notamment capable d'échapper à l'immunité des lymphocytes B en interférant avec leur cinétique de réponse et leur qualité[8]. La bactérie, lorsqu'elle s'agrège sous forme de biofilm, serait résistante aux antibiotiques[9].

Notes et références

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  1. a b c et d Marti Ras N., Postic D., Foretz M., Baranton G. ; Borrelia burgdorferi sensu stricto, a bacterial species "made in the U.S.A."? Int J Syst Bacteriol. 1997 Oct;47(4):1112-7. ; Unité de Bactériologie Moléculaire et Médicale, Institut Pasteur, Paris, France. (Résumé)
  2. M. Foretz, D. Postic et G. Baranton, Int. J. Syst. Bacteriol. 47:11-18, 1997
  3. a et b Greehe RT, Levine JF, Breitschwerdt EB, Berkhoff HA, Cullen J et Nicholson WL (1988) Clinical and serologic evaluations of induced Borrelia burgdorferi infection in dogs. Am. J. Vet. Res, 49, 753-557
  4. Appel MJG (1990), Lyme disease in dogs and cats. Compendium Contin. Educ, 12 , 617-624.
  5. Hansen K et Dieztz H (1989), Serosurvey for antibodies to Borrelia burgdorferi in danish dogs. A.P.M.I.S , 97 , 281-285
  6. Kornblatt AN, Uurband PH et Steere AC (1985), Arthritis caused by Borrelia burgdorferi in dogs. J. Am.Vet. Med. Ass., 186 , 960-964
  7. Euzeby JP et Raffi A (1988), Mise en évidence d’anticorps anti Borrelia burgdorferi chez le chien, sondage épidémiologique en Midi-Pyrénées. Revue Med. Vet, 139 , 589-593
  8. (en) Hastey CJ, Elsner RA, Barthold SW, Baumgarth N. « Delays and Diversions Mark the Development of B Cell Responses to Borrelia burgdorferi Infection » J Immunol. 2012;188(11):5612-22. PMID 22547698 (lire en ligne)
  9. Eva Sapi et al., « The Long-Term Persistence of Borrelia burgdorferi Antigens and DNA in the Tissues of a Patient with Lyme Disease », sur mdpi.com, Antibiotics, (DOI 10.3390/antibiotics8040183)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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(en)