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Boris Bergman

acteur et parolier britannique francophone

Boris Bergman, né le à Londres, est un parolier, écrivain, acteur et dramaturge britannique d'origine russe[1].

Boris Bergman
Description de cette image, également commentée ci-après
Boris Bergman en 1967. Photo d'identité (Sacem).
Informations générales
Nom de naissance Boris Bergman
Naissance (80 ans)
Londres, Royaume-Uni
Activité principale Parolier, écrivain, acteur, dramaturge, réalisateur, scénariste
Genre musical Pop, rock, chanson française, comédie musicale
Années actives Depuis 1967

Il est notamment connu comme parolier des premiers succès d'Alain Bashung. Auteur prolifique, il a écrit plus de 1 000 chansons[2].


En 2022, il est dans le documentaire de son ami Alain Cavalier « l’amitié ».

Biographie

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Les parents de Boris Bergman, juifs ashkénazes[2], viennent d'Ukraine, Odessa et Kiev, où ils ont fui les pogroms[3]. Arrêté et incarcéré à Drancy, son père Barouch Jacob Bergman a échappé à la déportation[4]. Boris arrive en France avec ses parents à 14 ans déjà passionné par l'écriture. Il fait ses débuts de parolier en écrivant sa première chanson, Nocturne, pour Eva en 1967 et, dès 1968, le succès est au rendez-vous lorsqu'il écrit le texte anglais Rain and Tears pour Aphrodite's Child. Il devient alors l'auteur d'une multitude de chansons pour les artistes les plus divers dont Richard Anthony (L'An 2005), Dalida (Darladirladada), France Gall (Les Années folles, La Manille et la Révolution, Shakespeare et Pire encore), Juliette Gréco (Les Feuilles de tabac, Le Roi Misère), Patrick Juvet (Sonia), Marie Laforêt (Pourquoi les hommes pleurent), Catherine Lara (Dernière édition), Herbert Léonard (Mon cœur est comme une rivière), Mireille Mathieu (Ma mélodie d'amour, 1976), Nana Mouskouri (Mon enfant) et surtout Nicoletta qui fait un tube avec Fio Maravilla (1973).

En 1973, Bergman écrit, sur une musique de Bernard Liamis, Un train qui part, que Marie défend pour Monaco au Concours Eurovision de la chanson où elle arrive 8e. Il récidive à l'Eurovision en 1975 en écrivant, toujours pour Monaco, Une chanson c'est une lettre sur une musique d'André Popp et interprétée par Sophie qui se place en 13e position. Il écrit aussi pour la chanteuse québécoise Nicole Martin la chanson Ce serait dommage en 1974. Représentant le Québec au Festival de la Rose d'Or d'Antibes avec ce titre, Nicole Martin remporte d'ailleurs un premier prix d'interprétation cette année-là.

Son anglophilie le conduit naturellement, dans la mouvance de l'époque, à écrire les adaptations françaises de succès anglophones. On lui doit notamment l'adaptation de la chanson du film Le Parrain qui s'intitule en français Parle plus bas. Mais au fil de collaborations plus engagées avec des chanteurs comme Maurice Dulac et Christophe, c'est au début des années 1980, avec Alain Bashung, que son style trouve sa plénitude au travers des succès que sont Gaby oh Gaby et Vertige de l’amour. Il apparaît alors comme le double du chanteur, à tel point que les deux hommes se brouillent dès 1981 après que le journal Libération a consacré un grand portrait à Boris Bergman, chose qu'Alain Bashung aurait mal vécue. Après trois ans de brouille, les deux hommes se retrouvent pour l'album Passé le Rio Grande en 1986 puis pour l'album Novice en 1989. Les deux hommes se séparent en 1990 sans quasiment se revoir, Jean Fauque prenant la place de Bergman comme parolier[Note 1].

Dans un documentaire sur la chanson française réalisé par Philippe Manœuvre et diffusé sur Canal+, Boris Bergman affirme « Je n'ai jamais écrit AVEC Bashung, j'ai écrit POUR Bashung ».

 
Boris Bergman sur la scène de la mairie de Juvisy-sur-Orge le .

Bergman rend hommage à son ancien complice à la mort de ce dernier, notamment dans un article paru dans Libération[5].

La manière dont certaines critiques ont perçu sa collaboration avec Bashung le fait sourire aujourd'hui : « Certains journalistes de ce que j’appelais « le triangle des bermudas », c’est-à-dire des gens de chez Télérama, Libé et Les Inrocks, m’ont un peu « chahuté ». Pour eux, j’étais l’auteur qui avait fait les vilaines chansons de Bashung. Pour les intégristes de Bashung, sa vie commence à partir de Play blessures. Mais comme j’ai fait l’album Novice en 1989 (7 chansons en tout), ils sont bien emmerdés d’avouer que c’est le même homme qui a écrit Gaby Oh ! Gaby ! et Vertige de l’amour. »[Note 2]. Bashung l'appelle « le fou chanté », en référence au fou chantant[4].

Tout en continuant à écrire pour d'autres chanteurs (Alain Chamfort, Axel Bauer, Paul Personne, Lio, Maxime Le Forestier, Venice, Rod Barthet), il apparaît comme acteur à la télévision dans Au nom de tous les miens de Robert Enrico (1983) ou au cinéma dans des films comme Jésus de Montréal de Denys Arcand (1989) et Personne ne m'aime de Marion Vernoux (1994).

En 1990, il écrit les textes et réalise les clips de Metamorphosis et Maria pour Axel Bauer.

En 1991, il signe les adaptations françaises des chansons du film d'animation Rock-o-rico de Don Bluth et participe au doublage des voix de la version française (BO Rock-o-rico).

En 2005, il écrit la chanson The Angry Man on The Pier pour Hubert-Félix Thiéfaine :

« J’avais une musique et j’ai dessiné Hubert de dos sur une digue et c’est vraiment ce qui m’a donné l’idée de la chanson. C’était une chanson pour laquelle Hubert ne voulait pas faire le texte. Il voulait un texte qui soit un peu en russe, un peu en anglais, un peu en français. Ça s’est appelé The Angry Man on The Pier (L’Homme sur la Digue)[6]. »

En 2006, en hommage à Serge Gainsbourg mort en , Boris Bergman adapte en anglais 14 de ses chansons, interprétées entre autres par Marianne Faithfull, Franz Ferdinand, Placebo et Jane Birkin.

En novembre 2008, il s'inspire d'une nouvelle de Tchekhov pour créer et mettre en scène « une comédie musicale minimaliste »[7], Yalta 1916, une pièce musicale acoustique présentée au Théâtre de l'Épée de Bois à Paris (12e arr.)[Note 3].

L'année 2009 est marquée par sa collaboration avec Bruno Letort sur un projet de comédie musicale baptisée Sakurajima (Le Kabaret au fond du volcan) et par sa présence comme auteur[8], dans l'album On trace la route de Christophe Maé sorti en .

En 2011, il participe à l'écriture des paroles de l'album Grizzly (ça c'est vraiment moi) de Louis Bertignac.

Sur une musique de David Salkin, il écrit les paroles de L'Enfer et Moi, chanson qu'Amandine Bourgeois défend au Concours Eurovision de la chanson 2013 qui se déroule à Malmö (Suède) le . Amandine Bourgeois est classée à la 23e place sur 26 participants.

En 2013, il écrit deux chansons pour son amie Zouzou[Note 4] qui revient à la chanson avec l'album En vers libre produit par Stéphane Vilar et le guitariste Denys Lable (disque Big Beat/Naïve).

En 2014, Rod Barthet et Boris Bergman sont de nouveau réunis sur l'album de Rod Barthet, Les Filles à l'écoute.

En , il est l'auteur des paroles du single Ici Londres d'Axel Bauer. Ce titre, qui aborde l'idée de résistance, revisite les messages émis par Radio Londres pendant la Seconde Guerre mondiale et contient des enregistrements de la voix de Franck Bauer, père d'Axel et dernier speaker de Radio Londres[9].

Il entame une collaboration avec Stéphane Leborgne (Arborn), durant le premier confinement. Il lui offre 10 textes, dont 6 chansons figurent sur son second album Se jouer, sortie en septembre 2023, succédant à l’album Le banquet des moutons, sorti en 2016.

Discographie

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Chanteur

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Collaborations

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Compilation

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Filmographie

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Longs métrages
Courts métrages
Télévision

Réalisateur et scénariste

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Théâtre

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Œuvre littéraire

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Collaborations

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Notes et références

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  1. C'est ce qu'explique la biographie Bashung, l'imprudent de Bruno Lesprit et Olivier Nuc (2010).
  2. Interview sur le site Zik Addict.
  3. Le Bois de Vincennes fait partie du 12e arrondissement de Paris et n'appartient pas à la Ville de Vincennes, coordonnées : Théâtre de l'Épée de Bois/Théâtre du Soleil : La Cartoucherie, Route du Champ de manœuvre, 75012 Paris.
  4. Témoignage de Zouzou, invitée de Barbara Carlotti dans son émission radio Cosmic fantaisie diffusée le sur France Inter.
  5. Sa dernière apparition sur une scène.

Références

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  1. « Boris Bergman, souffleur de mots pour Bashung et tant d'autres », sur L'Express, .
  2. a et b Stéphane Dreyfus, « Boris Bergman, le parolier qui a révélé Bashung », sur la-croix.com, .
  3. Aude Dassonville, « Boris Bergman sur France Culture : “Quand j’écris, je suis comme un fakir en transe” », sur telerama.fr, .
  4. a et b Thierry Gandillot, « Boris Bergman le fou chanté », sur lesechos.fr, .
  5. Boris BERGMAN, « Les années «Gaby» », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Notre entretien avec Boris Bergman », sur Chronique Musicale, .
  7. Théâtre online
  8. Annoncée par Le Parisien du .
  9. Cathy Lafon, « Le saviez-vous ? Le père du chanteur Axel Bauer était la voix de « Radio Londres » », sur Sud Ouest, Bordeaux, (consulté le ).
  10. L'album sorti en 1974 sur Encyclopédisque.fr
  11. Voir accréditations dans le répertoire de la Sacem
  12. « Sentinelles », sur Musikafrance (consulté le ).

Liens externes

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