Ormes (Eure)
Ormes est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Ormes | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Conches |
Maire Mandat |
Jacques Fauvel 2020-2026 |
Code postal | 27190 |
Code commune | 27446 |
Démographie | |
Gentilé | Ormais |
Population municipale |
470 hab. (2021 ) |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 03′ 10″ nord, 0° 57′ 51″ est |
Altitude | Min. 136 m Max. 156 m |
Superficie | 14,1 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Conches-en-Ouche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ormes27.fr |
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Géographie
modifierLocalisation
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 692 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guichainville à 18 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 659,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Ormes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (2,1 %), forêts (2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Olmetum vers 1111 (charte de Henri Ier), Olmes en 1206[14], Olmi en 1207 (cartulaire du chap. d’Évreux), Ulmi en 1218 (cartulaire de Lyre), Hulmi en 1263 (charte de la Noë), Ourmes en 1307 (cartulaire de Saint-Taurin), Hormes en 1397 (Chassant, Bull. du Bouquiniste)[15], Ormes en 1793 et 1801[16].
D'abord de l'oïl ormoi « lieu planté d'ormes », puis du pluriel de l'oïl orme[14].
Histoire
modifierVers 1120, Simon d'Ormes, qui avait épousé la fille de Roger de Ferrières-Haut-Clocher, donna à l'abbaye de Conches la dîme d'Oissel le Noble. L'histoire fait ensuite mention de Richard, de Renaud, et de Denis d'Ormes.
Vers 1195, Philippe et Olivier d'Aubigny sont témoins d’une charte du comte de Leycester pour Lyre. Olivier d’Aubigny, tenait 1/4 de fief dans l’honneur de Coquinvilliers.
En 1203, Olivier d'Aubigny paya 81.3 s. 8. d. pour un fief de chevalier et deux portions d'un autre fief dans l'Honneur de Monfort.
Vers 1205, bien qu'on puisse constater la présence de la famille d’Aubigny à Ormes, il paraît hors de doute que Henry du Fay, seigneur de Bois Hubert, possédait l’église et une partie du fief d’Ormes.
Vers 1220, Guillaume Langlois, prévôt d’Ormes, était témoin d’une charte d'Hugues de Ferrières. Guillaume Chevrel donna aux religieux de Lyre un tènement qu’il avait dans le fief d'Henri du Fay ; ce dernier vendit au chapitre d’Évreux l'église d’Ormes dont il était seigneur et que le chapitre avait possédé auparavant.
En 1248, 1260 et 1266, Eustache d’Aubigny figure dans différents actes.
De 1250 à 1266, Barthélemy Cachepin fut curé d’Ormes.
En 1397, Pernelle de Beaumont se disait dame d’Ormes.
En 1453, Robin Campion devint seigneur d’Ormes par son mariage avec Guillaume de Vironvay; il eut pour héritier Jean Campion, châtelain de Pacy.
En 1470, Jehan Campion, seigneur de Vironvay et d’Ormes était en la garde du roi.
En 1550, Jean Le Cornu, fils ainé de Nicolas, était seigneur d’Ormes, comme son père l’avait été. À cette date, Pierre Meslin, doyen d’Ormes, était curé de Portes.
Vers 1680, le village ayant jusque là appartenu à la famille d’Astin, passa ensuite à Philippe-Guillaume Bigot de Graveron, prêtre à l’Oratoire, décédé en 1757, puis au marquis Doublet de Boudeville[17].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2021, la commune comptait 470 habitants[Note 2], en évolution de −8,2 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Église Saint-Germain
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Ormes et Guichainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Guichainville » (commune de Guichainville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Guichainville » (commune de Guichainville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Évreux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Droz, , p. 1253.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 160.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Site d'Ormes - Histoire », sur ormes27.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.