[go: up one dir, main page]

Autoportrait en allégorie de la peinture

tableau d'Artemisia Gentileschi

L’Autoportrait en allégorie de la peinture est un tableau peint par Artemisia Gentileschi vers 1638-1639. Il est conservé au château de Windsor à Londres et fait partie de la Royal Collection appartenant à la couronne britannique.

Autoportrait en allégorie de la peinture
Artiste
Date
ca. 1638-1639
Type
Technique
Huile sur toile
Dimensions (H × L)
98,6 × 75,2 cm
No d’inventaire
RCIN 405551Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Historique

modifier

L'Autoportrait en allégorie de la peinture est probablement réalisé par Artemisia Gentileschi pendant son séjour en Angleterre, où elle arrive en 1638 à l'invitation du roi Charles Ier pour y rejoindre son père Orazio[1].

Le tableau fait partie de l'inventaire des biens du roi établi après son exécution en 1649. Vendu en 1651, il redevient propriété royale à la Restauration[1]. Il est conservé au château de Windsor[2].

Description

modifier

Artémisia Gentileschi utilise son image pour symboliser et personnifier la peinture[3].

Analyse

modifier

Mary Garrard historienne de l'art à l'American University note qu'elle utilise dans cet autoportrait les attributs prêtés à l'allégorie de la peinture par son contemporain Cesare Ripa dans son Iconologie parue en , à savoir un médaillon où figure un masque (symbole de l'imitation), des boucles rebelles dans sa chevelure (pour la frénésie de l'artiste) et le moiré du tissu de sa robe (qui représente la capacité des peintres à représenter les reflets)[3]. Elle est ainsi la première à avoir l'idée de mêler à son portrait l'allégorie de l'art qu'elle exerce, ce qu'aucun homme ne pouvait réaliser car la peinture était traditionnellement toujours représentée comme une femme[3].

Œuvres en relation

modifier

Une œuvre complémentaire, réalisée à la même période, est parfois attribuée à Artémisia Gentileschi [4]. L'Allégorie de la Peinture est conservée au musée de Tessé, au Mans, en France. La peinture endormie y est représentée dénudée, avec sa palette et un masque symbolisant l'imitation[5].

Notes et références

modifier
  1. a et b (en) « Self-portrait as the Allegory of Painting (La Pittura) », sur royalcollection.org.uk
  2. (en) Rosa Giorgi, European art of the seventeenth century, Los Angeles, J. Paul Getty Museum, , 383 p. (lire en ligne), p. 260
  3. a b et c Mary D. Garrard, « Artemisia Gentileschi's Self-Portrait as the Allegory of Painting », The Art Bulletin, vol. 62, no 1,‎ , p. 97–112 (ISSN 0004-3079, DOI 10.2307/3049963, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Keith Museo di Palazzo Venezia (Rome, Italy), Judith Walker Metropolitan Museum of Art (New York, N.Y.), Orazio St. Louis Art Museum et Artemisia Gentileschi, Orazio and Artemisia Gentileschi, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 978-1-58839-006-6, 978-1-58839-007-3 et 978-0-300-09077-2), p. 354-355
  5. R. Ward Bissell, Artemisia Gentileschi and the authority of art: critical reading and catalogue raisonné, Pennsylvania State University Press, (ISBN 978-0-271-01787-7)

Liens externes

modifier