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Auguste Mangeot

pianiste et critique musical français

Auguste Mangeot est un pianiste et critique musical français né le à Nancy et mort le à Paris[1], fondateur avec Alfred Cortot de l'École normale de musique de Paris.

Auguste Mangeot
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Auguste MangeotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Édouard Mangeot (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Instrument
Distinction

Biographie

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Né en 1873[2], il est issu d'une famille de facteurs de piano, fils d'Édouard Mangeot (créateur avec Arthur Dandelot en 1889 de la revue Le Monde musical) et de Christine Lapoulle. Il est le frère d' André Louis Mangeot 1883-1970, violoniste, et de Madeleine Mangeot, épouse d'Arthur Dandelot et mère de Georges Dandelot[3]. Auguste Mangeot écrit pour la revue créée par son père et qu'il dirige.

Il publie en 1909 un ouvrage de 124 pages sur La Paix universelle et le désarmement militaire par l'organisation de la volonté des nations[4]. Il fonde en 1919 avec Alfred Cortot l'École normale de musique de Paris. Admirateur entre autres d'André Caplet et de Leoš Janáček, il crée le Concertino de ce dernier en 1928 à Londres[5]. Il meurt à Paris en février 1942[2]. Il était le père de Jean Mangeot.

Un sonnet

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Auguste Mangeot publia dans Le Monde musical le sonnet suivant qu'il trouvait admirable bien qu'adressé par un correspondant anonyme :

Musique, tu me fus un palais enchanté
Au seuil duquel menaient d'insignes avenues
Nuit et jour, des vitraux aux flammes continues,
Glissait une adorable et vibrante clarté.
 
Et des chœurs alternant, – dames de volupté,
Oréades, ondins, faunes, prêtresses nues, –
Toute la joie ardente essorait vers les nues,
Et toute la langueur et toute la beauté.
 
Sur un seul vœu de moi, désir chaste ou lyrique,
Ta fertile magie a toujours, ô musique :
Bercé mon tendre songe ou mon brillant désir.
 
Et quand viendra l'instant ténébreux et suprême,
Tu sauras me donner le bonheur de mourir,
En refermant les bras sur le Rêve que j'aime !

Mal lui en prit car le poème contenait un acrostiche : « Mangeot est bête » et son auteur n'était autre que Willy avec lequel il s'était violemment querellé[6].

Notes et références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 8e, n° 133, vue 14/31.
  2. a et b Un compositeur aux commandes de la radio : Essai autobiographique, Henry Barraud, Myriam Chimènes, Karine Le Bail, Paris, Fayard, 2010, 1152 p. (ISBN 9782213663562) (Lire en ligne)
  3. « Georges Dandelot » (Lire en ligne) sur le site musimem.com
  4. Notice de la BNF n° : FRBNF30871385 [1]
  5. « Auguste Mangeot » in Sylvie Douche, Correspondances inédites à des musiciens français : 1914-1918, Paris, L'Harmattan, 2012, 304 p. (ISBN 9782296996885) (Lire en ligne p. 239)
  6. Willy. Biographie, Henry Albert (Lire en ligne) sur gallica.fr.

Liens externes

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