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Années 780 av. J.-C.

décennie

Les années 780 av. J.-C. couvrent les années de 789 av. J.-C. à 780 av. J.-C.

Événements

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Le prophète Amos interrompt la cérémonie du sacrifice du temple de Béthel pour s’élever contre la croyance populaire selon laquelle viendra le Jour de Yahvé lorsque Israël régnera. Il évoque le danger de l’exil pour avoir brisé le pacte d’Alliance. Amasias (Amazyahu), le prêtre de Béthel se rend auprès de Jéroboam et accuse Amos de sédition, puis ordonne au prophète de quitter Israël Osée, contemporain d’Amos, voit l’Alliance bafouée entre Israël et YHWH comme un adultère et prophétise des malédictions. Michée évoque la ruine de Samarie. L’écriture se développe, et les témoignages épigraphiques deviennent plus nombreux : ostraca de Samarie, sceaux de hauts fonctionnaires, exercices scolaires). C’est l’époque des premiers recueils écrits d’oracles prophétiques, dans lesquels les prophètes Amos et Osée s’élèvent contre l’infidélité du peuple à l’égard de Dieu et prédisent les grands malheurs qui sanctionneront sa faute. Les thèses de la rédemption et du salut final apparaissent aussi. Les oracles révèlent que le fossé se creuse entre une classe sociale vivant dans le luxe et la majorité de la population paysanne souvent exploitée. À la fin de son règne, et malgré son soutien à la religion yahviste, Jéroboam II se heurte à l’opposition des prophètes, en particulier d’Amos[1].
  • Vers 790-750 av. J.-C. : règne de Jéroboam II, roi d’Israël à la mort de Joas. Il exerce son pouvoir sur la Syrie-Palestine depuis Lebo-Hamat jusqu’au golfe d’Aqaba. Il s’allie avec le roi de Tyr (Milkiram ?). Sous son règne, Israël et la Judée connaissent la prospérité démographique et économique. Jéroboam II contrôle la route des caravanes entre Gaza et Eilat. Il réforme l’administration et organise un recensement[1].
  • Vers 790 av. J.-C. : Amasias de Juda est libéré à la mort de Joas. Mal accueilli à Jérusalem, il se réfugie dans la place forte de Lakish, et laisse l’administration du royaume à son fils Ozias[2].
 
L'Urartu de 785 à 753.
  • 788-766 av. J.-C. : règne de Argishti Ier, roi d’Urartu. Il occupe la haute vallée de l’Araxe, en Transcaucasie et y fonde le forteresses royales d’Irbuni, près de l’actuelle Erevan et d’Argishtihinli (Armavir). Le royaume d’Urartu, centrée sur Arménie actuelle, atteint son apogée[3].
  • 782-773 av. J.-C. : règne de Salmanazar IV, roi d’Assyrie. Sous son règne, son turtânu Shamshi-ilu mène cinq campagnes contre l’Urartu, une contre les Itu (nomades de la vallée de l’Adhem) et deux en Syrie[3]. Stagnation de l’Assyrie jusqu’en 745 av. J.-C.
  • 781-739 av. J.-C. : règne d’Ozias (Ouzyahu, aussi nommé Azarias), roi de Juda[3]. Amasias de Juda est assassiné à Lakish. Le règne de son fils Ozias est marqué par un redressement économique et militaire du pays. Cette prospérité permet une politique extérieure plus active pendant la deuxième moitié du règne : reconstruction d’Eilat, campagnes contre les Philistins (prise de Gat, de Yabné et d’Ashdod), protectorat sur les peuples du Sud de la Philistie jusqu’en Égypte, tribut des Ammonites. Ozias développe l’agriculture et l’élevage. Un nouveau type de pressoir à huile entraîne une production plus importante et facilite l’importation vers la Phénicie et l’Égypte. Ozias réorganise l’armée en préparant la mobilisation générale, l’armement étant fourni par des magasins royaux. Il reconstruit l’enceinte de Jérusalem et l’équipe de machines de guerre[1].
  • 781-771 av. J.-C. : règne de Zhou Youwang, douzième souverain de la dynastie Zhou, en Chine[4]. Il fut un roi maladroit.

Notes et références

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  1. a b et c André Lemaire, Histoire du peuple hébreu : « Que sais-je ? » n° 1898, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2-13-073005-7, présentation en ligne)
  2. La Bible de Jérusalem, CTAD, (ISBN 978-1-291-87838-7, présentation en ligne)
  3. a b et c Georges Roux, La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  4. (en) Tan Koon San, Dynastic China : An Elementary History, The Other Press, , 533 p. (ISBN 978-983-954-188-5, présentation en ligne)