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Alyscamps

nécropole antique à Arles (Bouches-du-Rhône, France)

Les Alyscamps (Champs Élysées en provençal, cité des morts vertueux dans la mythologie grecque) sont une nécropole, située à Arles, dans le département des Bouches-du-Rhône, remontant à l'époque romaine.

Alyscamps
Image illustrative de l’article Alyscamps
Vue des Alyscamps
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Protection Logo monument historique Classé MH (1840, 1862)
Coordonnées 43° 40′ 17″ nord, 4° 38′ 13″ est
Géolocalisation sur la carte : Arles
(Voir situation sur carte : Arles)
Alyscamps
Alyscamps
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
(Voir situation sur carte : Bouches-du-Rhône)
Alyscamps
Alyscamps
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Alyscamps
Alyscamps

Propriété de la commune, l'allée des Alyscamps a fait l'objet d'un arrêt très célèbre du Conseil d'État portant sur la domanialité publique[1].

Histoire

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De l'époque romaine au Moyen Âge, les Alyscamps ont été une nécropole païenne puis chrétienne située à l'entrée sud-est de la cité d'Arles sur la via Aurelia, c'est-à-dire en dehors de la cité comme la plupart des nécropoles romaines. Ils comprenaient de très nombreux sarcophages.

Dès la fin du IVe siècle, les Alyscamps et le cimetière de Trinquetaille doivent leur célébrité au martyre de Genest, saint arlésien, décapité en 303. Au fil des siècles ce lieu devient si renommé que de nombreuses personnes souhaitent y être enterrées, à l’instar des évêques d’Arles. Des cadavres sont descendus par le Rhône sur de petits bateaux pour y être inhumés ; une somme d'argent étant jointe pour rémunérer les Arlésiens qui mettent en sépulture les défunts.

Aux XIe, XIIe et XIIIe siècles, ce cimetière connu de toute la chrétienté, s'enrichit de nombreuses églises. Au XIe une collégiale est ainsi établie aux Alyscamps, mais vers l’an 1035, cette canonica étant tombée entre des mains laïques, l’archevêque Raimbaud donne aux moines de Saint-Victor de Marseille l’antique église Saint-Genès ainsi que toutes ses dépendances, moyennant le cens d’une livre d’encens à fournir le jour de Saint-Trophime. Les Alyscamps deviennent alors un point de passage obligé du pèlerinage de Compostelle pour les pèlerins provençaux.
Toutefois, en 1152, le transfert des reliques de saint Trophime à la cathédrale Saint-Étienne (devenue par la suite Saint-Trophime), au centre-ville, lui enlève une partie de son prestige.

À partir de la Renaissance, les prélats, seigneurs et rois dérobent les sarcophages les mieux sculptés pour enrichir leurs collections. Un bateau ainsi chargé coule dans le Rhône vers la fin du XVIe siècle à hauteur de Pont-Saint-Esprit[2].

Au cours du XVIe siècle ce quartier fait l'objet d'une première transformation avec le creusement du canal de Craponne qui alimente en eau la Crau, entre Durance et Rhône.

L'église Saint-Honorat des Alyscamps est classée au titre des monuments historiques par la liste de 1840[3].

En 1848, les Alyscamps ont été profondément modifiés lors de la construction de la voie ferrée Paris-Lyon-Méditerranée et des ateliers afférents.

La chapelle des Porcelet et le cimetière entourant l'église Saint-Honorat sont classés par la liste de 1862[3]

Les Alyscamps dans les arts

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Ce lieu, peint par Van Gogh et Gauguin à l'automne 1888, est devenu alors, au fil du temps, un nouveau quartier d'Arles.

Une allusion aux Alyscamps est faite par Dante dans l'Enfer (Divine Comédie), Chant IX, vers 112 et 115 :

« Tout comme à Arles, où le Rhône s'attarde,

[…] Les sépulcres font le sol inégal[4]. »

Ainsi que dans un poème célèbre de Paul-Jean Toulet :

« Dans Arle, où sont les Aliscams,

Quand l'ombre est rouge, sous les roses,

Et clair le temps, »

Ce poème est mis en chanson en 2021 dans l'album Si vous m'aviez connu de Daniel Auteuil[5].

Mais aussi, plus récemment, dans la chanson Emmène-moi du groupe Marc Seberg :

« Et du fond de l'oubli, quelquefois comme des notes de musique, les souvenirs perdus d'autrefois en vagues mélodies fragiles refont surface mais très vite, le vent les ramène en Alyscamps. »

Culture

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Le , la nécropole de Arles a été le théâtre d'un défilé de mode pour la présentation de la collection Cruise 2019, de la maison italienne de luxe Gucci.

Notes et références

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  1. Arrêt du 11 mai 1959, Dauphin, indiquant en particulier que relève du domaine public un lieu appartenant à une personne publique ayant fait l'objet d'un aménagement spécial (en l'espèce une chaîne fixée sur deux bornes à l'entrée de l'allée des Alyscamps).
  2. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - Arles, histoire, territoires et cultures, page 480 :
    Au cours du XVIe siècle, en 1564, une autre visite royale aura lieu [à Arles], celle de Charles IX, accompagné de sa mère Catherine de Médicis. ... les souverains quittent Arles par bateau, sur le Rhône, emportant à leur suite un précieux chargement d'antiques sarcophages, colonnes, sculptures. Malheureusement, l'embarcation fait naufrage à la hauteur de Pont-Saint-Esprit.
  3. a et b Notice no PA00081179, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Risset, Jacqueline, 1936-, La divine comedie, Flammarion, (ISBN 978-2-08-071216-5, OCLC 861061967, lire en ligne)
  5. « Daniel Auteuil, "serein et excité" par la sortie de son premier album Si vous m'aviez connu »,

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Fernand Benoit, Fouilles aux Alyscamps, p. 115-132, dans Provence historique, tome 2, fascicule 10, 1952 (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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