Ai ai Kerenski
Ai ai Kerensky est une chanson folklorique finlandaise.
Type |
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La chanson se moque de la tentative d'Alexandre Kerensky, alors premier ministre de Russie en 1917, de maintenir l’unité de l’Empire russe et donc le maintien de la Finlande en tant que province russe.
Histoire
modifierContexte
modifierAprès la révolution russe, il est devenu un Ministre de la Justice dans le gouvernement et, au départ, le seul membre de gauche de tout le gouvernement. Après avoir également été ministre de la Guerre et de la Marine, Kerensky devint en , remplaça le prince Lvov Premier ministre[1].
Contrairement aux socialistes plus radicaux, Kerensky voulait que la Russie continue à participer à la Première Guerre mondiale. En , Kerensky arrive en Finlande pour persuader les Finlandais de participer à la guerre contre la Russie. Cependant, le résultat réel de la visite est limité puisque la Finlande décide de devenir indépendante[1].
Conception
modifierL’air de « Kerensky » est basé sur la chanson de taverne russe « Kak tsvetok dušistyi » (russe: Как цветок душистый, Comme une fleur qui embaume), dont le compositeur est Aleksandr « Saša » Makarov. L’auteur des paroles finnoises est inconnu[2].
Paroles
modifierParoles en finlandais | Traduction en français |
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Première strophe | |
Kerenski se leipoi tuiman taikinan Suolaksi hän aikoi pienen Suomenmaan. Ai, ai, Kerenski, turha on sun toiveesi,
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Kerensky a cuit une pâte grumeleuse Pour le sel, il voulait un petit morceau de terre finlandaise. Oh, oh, Kerensky, vos espoirs sont déçus,
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Seconde strophe | |
Puolanmaa on jauhot, Viro hiivana. Ukraina on sokeri, Liivi liemenä Aunus, Vepsä, Inkeri, Doni, Krimi, Kaukaasi
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La Pologne est la farine, l'Estonie est la levure. L'Ukraine est le sucre, la Lettonie est le bouillon. Olonets, Vepse, Ingrie, Don, Crimée, Caucase
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Troisième strophe | |
Taikina se paisui, kiehui, kohosi, Kerenski se riehui, sotki, hämmensi. Vatkaat hyvää taikinaa, harvoin sitä nähdä saa,
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La pâte a gonflé, bouilli, levé Kerenski faisait de son mieux, il la mélangeait et l'agitait. Quelle pâte magnifique, on en voit rarement une comme ça
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Quatrième strophe | |
Helsingissä kerran kävi Kerenski, Tokoille hän siellä suuta suikkasi. Suomen herrat lumosi, taikinahan survosi.
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Kerenski s'est rendu une fois à Helsinki, Il était là en train de parler aux crapauds. Les gentilshommes finlandais ont jeté un sort, la pâte est tombée.
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Cinquième strophe | |
Saksan koira jalo kaatoi taikinan Hiivat, suolat ahmi kitaansa mahtavaan. Kokki itse karkasi, ulkomaille laukkasi.
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Le chien allemand noble a versé la pâte Les levures, les sels engloutissent le palais jusqu'à la puissance. Le chef lui-même s'est enfui, s'est égaré à l'étranger.
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Source : Åttopojat - Kerenski lyrics + French translation (lyricstranslate.com)[3] |
Accueil
modifierEnregistrement
modifierLa chanson a été enregistrée en 1970[2].
Reprises
modifierPlus tard, plusieurs chansons, pour la plupart humoristiques, ont été écrites sur l’air de la chanson en Finlande, telles que Vesijohtomies de Reino Helismaa (fi), Maailma se on silkkia vaan interprétée par M. A. Numminen (à l’origine Rukkaset saaneet, nom sous lequel la chanson a également été enregistrée par Markus Rautio) et le refrain de Politilaulu, écrit par Jukka Virtanen (fi) et interprété par Simo Salminen (fi).
Notes et références
modifier- « SUOMI 1917-1918 - Kerenski », sur webpages.tuni.fi (consulté le )
- « Fono.fi - Äänitetietokanta », sur www.fono.fi (consulté le )
- (en) « Åttopojat - Kerenski lyrics + French translation », sur lyricstranslate.com (consulté le )