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Agostina Segatori

mannequin italien de divers artistes et propriétaire de café à Paris (1841-1910)

Agostina Segatori, née à Ancône le et morte à Paris 18e le [1], est un modèle italien et tenancière de café-restaurant[2].

Agostina Segatori
Édouard Manet, Italienne (vers 1878),
New York, collection particulière.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Elle a posé pour des peintres parisiens comme Édouard Dantan, Jean-Baptiste Corot, Vincent van Gogh ou encore Édouard Manet.

Biographie

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Agostina Segatori est née en 1841 dans la ville d'Ancône, en Italie. Sa vie n'est pas documentée avant sa rencontre, en 1873, avec le peintre parisien Édouard Dantan avec qui elle vit une relation houleuse jusqu'en 1884. En 1860, elle pose pour Édouard Manet et, en 1873, pour Camille Corot.

À la suite de sa rencontre avec Édouard Dantan, Agostina Segatori a un enfant de lui, Jean-Pierre Segatori[3],[4]. En 1872, elle devient le modèle du peintre à l'occasion de sa première œuvre exposée au Salon. Édouard Dantan présente au Salon de 1874 un médaillon de cire représentant sa maîtresse. Durant les étés des années 1874, 1875 et 1877, lors de ses séjours avec Dantan et leur fils, Agostina Segatori pose de multiples fois pour son compagnon peintre. Elle se sépare de Dantan en 1875. Celui-ci épouse en 1889 une jeune femme de sa condition, Élisa Lestrelin.

Agostina Segatori se rend célèbre pour sa relation, au printemps 1887, avec Vincent van Gogh qui s'installe à Paris en 1886 jusqu'en 1888. Peu d'informations existent sur cette relation car van Gogh vit à l'époque avec son frère Théo. Du fait il ne reste que très peu de sa correspondance de cette période. Cependant, Agostina Segatori est citée dans deux lettres par le peintre[5]. Des informations sur cette relation sont relatées par l'un des amis les plus intimes de van Gogh, le peintre Émile Bernard, dans un article qu'il écrit sur le père Tanguy, un personnage parisien important du XIXe siècle[6]. Agostina Segatori aurait suscité la première exposition de Vincent Van Gogh dans son café Au Tambourin. Leur relation devient vite orageuse et ils décident d'un commun accord de se séparer en . Après cette séparation, Agostina Segatori conserve des œuvres de Van Gogh au sein de son café.

Agostina Segatori s'éteint en 1910 à Paris après avoir connu des revers de fortune, dont la perte de son café[7].

Le café Au Tambourin

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Henri de Toulouse-Lautrec 
Henri de Toulouse-Lautrec, Portrait de Vincent van Gogh (1887), Amsterdam, musée Van Gogh.

Le café Au Tambourin tenu par Agostina Segatori prend place dans un premier temps au 27, rue de Richelieu à Paris, puis en , il rouvrira au 62, boulevard de Clichy, également dans la capitale.

Agostina Segatori y expose des œuvres de ses amis peintres.

Le café est fréquenté par des peintres, des écrivains et des critiques d'art[8],[9].

Le modèle

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En 1860, Agostina Segatori pose pour Édouard Manet qui réalise son portrait dans son tableau L'Italienne (New York, collection particulière) ; l'œuvre est vendue par le marchand Alphonse Portier à Alexandre Cassatt, le frère de Mary Cassatt[réf. nécessaire].

Elle pose ensuite deux fois pour le peintre Jean-Baptiste Corot, pour le Portrait d'Agostina Segatori (1866, New York, collection particulière) et La Bacchante aux tambourins.

Elle pose également pour Jean-Léon Gérôme[réf. nécessaire].

Vincent van Gogh réalise deux portraits d'Agostina Segatori : La Femme au tambourin (1887, huile sur toile, Amsterdam, musée Van Gogh) et L'Italienne (Paris, musée d'Orsay).

Notes et références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 18e, n° 1399, vue 6/31.
  2. bokklubben.no.
  3. Jean-Pierre Segatori est né le à 9e, son acte de naissance est visible en ligne sur le site des archives départementales de Paris, vue 23, acte 1197.
  4. Jean-Pierre Segatori a été légitimé par jugement du tribunal de la Seine le 18 mars 1884. Il est le fils de Pierre Gustave Julien Morière et de son épouse Augusta Segatori.
  5. Correspondance complète de Vincent Van Gogh, 1960, Paris, lettres 461 et 462.
  6. « Julien Tanguy », Mercure de France, LXXXIV, 16 décembre 1908, p. 606.
  7. Archives familiales de la famille Segatori aux archives de la Ville de Paris[réf. incomplète].
  8. Sophie de Juvigny, Édouard Dantan 1848-1897 : Les ateliers parisiens aux marines normandes, Paris, Somogny éditions d'art, .
  9. Sophie Monneret, « L'Impressionnisme et son époque  », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), no 3,‎ , p. 144.

Annexes

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Bibliographie

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  • Sophie de Sauvigny, Édouard Dantan 1848-1897 : Les ateliers parisiens aux marines normandes, Paris, Somogny éditions d'art, .
  • Aurélie Dessain et Claire Barbillon, La figure féminine dans l'œuvre de Vincent van Gogh, Université Paris Ouest Nanterre-La Défense, .
  • F. Cachin, Van Gogh à Paris, Paris, Musée d'Orsay, .
  • Vincent van Gogh, Correspondance complète de Vincent van Gogh, Paris, .
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, éd. Roussard, , p. 476.
  • Sophie Monneret, « L'Impressionnisme et son époque », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), no 3,‎ , p. 144 (ISSN 1292-8399).

Liens externes

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