Abdul Rahman al-Lahim
Abdul Rahman Al-Lahim (alternativement Al Lahem), né le , est un avocat saoudien actif dans la défense des droits civils et des droits de l'homme des citoyens saoudiens[1].
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
عبد الرحمن اللاحم |
Nationalité | |
Formation |
Université islamique Imam Muhammad ibn Saud (en) |
Activités |
Biographie
modifierAl-Lahim est né dans la région très conservatrice du Qassim. Jusqu'à la fin des années 1990, Al-Lahim, qui est titulaire d'un diplôme en charia, était enseignant d'arabe ainsi qu'un islamiste actif au sein de Al-Sahwa-al-Islamiyya. Il est marié et père de deux enfants[2],[3],[4].
Il s'est engagé pour les droits civils après avoir fréquenté l'école de Charia de Riyad. Selon les analystes de son travail, Al-Lahim est efficace car « Il ne produit pas seulement des arguments juridiques efficace, il comprend également les forces conservatrices qui tiennent le manche du marteau ».[réf. nécessaire]
Le , Al-Lahim est arrêté par les autorités Saoudiennes pour la défense de trois militants réformistes, accusés de « faire des déclarations et de recueillir autant de signatures que possible pour des pétitions », d'appeler à des réformes dans le Royaume ainsi qu'à l'adoption d'une monarchie constitutionnelle en utilisant une « terminologie occidentale »[5]. Les trois militants et Al Lahem furent libérés au début d' à l'intervention du Roi Abdullah[6].
En 2005, il a défendu un professeur de lycée, Mohammad Al-Harbi, condamné à 750 coups de fouet en public pour s'être moqué de la religion en s'exprimant contre le terrorisme[7],[8]. Al-Harbi reçut plus tard une grâce royale, et toutes les charges furent abandonnées[9],[10].
En 2007, Al-Lahim défendit la victime d'un viol connu comme l' « affaire du viol de Qatif », condamnée à 200 coups de fouet en public, et dut faire face à une radiation[11]. Il fut suspendu de l'affaire et sa licence d'avocat fut révoquée. Il fut inculpé pour avoir critiqué le système judiciaire et pour avoir conduit une campagne activiste dans les médias[12]. Sa licence lui fut rendue plus tard[13]. Les persécutions qui visèrent Al-Lahem furent vivement critiquées par Amnesty International[14].
Une interdiction de voyager est prononcée à l'encontre d'Al-Lahim depuis 2004. Elle est dénoncée par les organisations pour la défense des droits de l'homme[15].
Il a commencé à écrire une colonne pour le Okaz Journal en [réf. nécessaire].
Notes et références
modifier- Nathaniel Rosenblatt, Abdul Rahman al-Lahim, Middle East Quarterly, Spring 2008, p. 96
- Saudi Lawyer Takes On Religious Court System
- Washington Post, 23 décembre 2006
- The Economist, 13 novembre 2007
- Raid Qusti, Reformists’ Lawyer Arrested After Letter Sent to Crown Prince, Arab News, 9 novembre 2004
- Abdullah’s Noble Gesture Thanked, 10 août 2005
- Ebtihal Mubarak, Teacher Charged With Mocking Religion Sentenced to Jail, Arab News, 14 novembre 2005
- Extremism Rears Its Ugly Head, Arab News, 19 novembre 2005
- All Charges Against Al-Harbi Dropped, Arab news, 8 décembre 2005
- Lack of Clear Guidelines Irks Lawyers, Defendants, Arab News, 8 février 2006
- Saudi Rape Case Spurs Calls for Reform, The New York Times, 1er décembre 2007
- Rape victim sentenced to 200 lashes and six months in jail
- Qatif Girl’s Lawyer Gets His License Back
- Saudi Arabia: Lawyer must not be punished for defending gang rape victim
- Saudi Arabia: Travel ban on human rights defender Abdul
Liens externes
modifier- Nathaniel Rosenblatt, Dissident Watch: Abdul Rahman Al-Lahimm, Middle East Quarterly, Spring 2008, p. 96
- Saudi Lawyer Takes On Religious Court System
- Saudi ambassador confident 'justice will prevail' in rape case
- Saudi Justice Ministry explains actions in rape case under harsh spotlight of international media scrutiny