Aït Baâmrane
Les Aït Baamrane (en Tachelhit : ⴰⵢⵜ ⴱⴰ ⵄⵎⵔⴰⵏ, Ayt Ba Ɛemran) forment une confédération tribale berbère Chleuh établie dans le sud-ouest du Maroc, au Souss. Elle est composée de six tribus établies autour de la ville de Sidi Ifni[1]. La tribu voisine de Lakhsass y est liée.
آيت با عمران
ⴰⵢⵜ ⴱⴰ ⵄⵎⵔⴰⵏ
Nom arabe |
Āyt Bā ‘Amrān |
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Nom berbère |
Ayt Ba Ɛemran |
Échelon |
Confédération tribale |
Région principale | |
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Province principale | |
Province secondaire | |
Chef-Lieu |
Mode de vie |
Sédentaire |
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Nombre de fractions |
6 |
Fractions |
Sbouya ; Mesti ; Aït Elkhoms ; Aït Boubker ; Aït Iazza ; Aït Abdallah |
Langue principale |
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Faisant anciennement partie de l'alliance (leff) du leff du Taguizoult (ou Tagouzoult), certaines fractions avaient néanmoins recours, épisodiquement, au leff opposé du Taheggouat.
Histoire
modifierLe premier à écrire un ouvrage sur cette confédération fut le "capitaine chleuh", Léopold Justinard[2].
Les Aït Baâmrane sont célèbres pour leur résistance face à l'occupation : ils ne signent un traité avec l'Espagne qu'en 1934, autorisant cette dernière à s'installer temporairement sur leur territoire, puis déclenchent la guerre d'Ifni en 1957 pour l'en chasser. Exemple unique d'une tribu au Maghreb réussissant à libérer d'elle-même et de manière définitive son territoire de l'emprise de son colonisateur. Romain Simenel qualifie cette libération d'exploit dans son livre "L'origine est aux frontières : Les Aït Ba'amran, un exil en terre d'arganiers" [3]
Composition
modifierLa confédération des Aït Baamrane est constituée de six tribus[1] :
- Sbouya, autour de la commune de Sbouya ;
- Mesti (ou Imestiten), entre Mesti et la ville de Sidi Ifni ;
- Aït Elkhoms, établie sur le territoire entre Mesti à l'ouest, Tangerfa à l'est, Imi n'Faset au sud et Tioughza au nord ;
- Aït Boubker, entre le nord de la ville de Sidi Ifni, le sud du caïdat de Mirleft et l'ouest du caïdat de Tioughza ;
- Aït Iazza, occupant la partie est du caïdat de Tioughza ;
- Aït Abdallah, présente autour de la commune rurale d'Arbaa Aït Abdallah ainsi qu'au nord de la commune rurale de Tangarfa.
Démographie
modifierNotes et références
modifier- Romain Simenel, « L'origine est aux frontières - Espace, histoire et jihad chez les Aït Ba'amran du Sud marocain », dans : Transcontinentales, n.3 (2006). (Article en ligne : http://transcontinentales.revues.org/566)
- Léopold Justinard, Les Aït Ba Amran, Paris, Champion
- L'origine est aux frontières : Les Aït Ba'amran, un exil en terre d'arganiers, Romain Siemenel[1]