33^e brigade mécanisée

Formée en avril 2016, la 33^e brigade mécanisée est destinée à faire partie du corps de réserve. Ses bataillons ont ensuite été réduits à des unités-cadres, dans l'attente d'une mobilisation pour être remis sur pied de guerre. En janvier 2023, lors de l'invasion de l'Ukraine en 2022, elle est réactivée, complétée, puis envoyée à l'instruction, en prévision d'une contre-offensive ultérieure, recevant de nouvelles armoiries temporaires^[1],[2]. Elle fait partie, avec 8 autres nouvelles brigades, du 10e corps d'armée, équipé et entraîné principalement grâce à l'aide occidentale et destiné aux opérations offensives^[3]. Il s'agit d'une brigade inégalement équipée, disposant de certains des meilleurs chars, les Leopard 2A4, ainsi que des blindés US à roues antimines International MaxxPro, avec peu de véhicules de combats d'infanterie à chenilles^[4]. Cela le rend particulièrement adapté au combat urbain. Le bataillon blindé de l'unité est créé à partir d'un bataillon de la 4e brigade de chars. Fin mai, l'emblème définitif de l'unité est dévoilé^[5].

La brigade est engagée pour la première fois en juin 2023 lors de l'offensive ukrainienne au sud de Zaporijjia sur l'axe Orikhiv - Tokmak. Ses unités épaulent tout d'abord la 47^e brigade mécanisée au sud de Mala Tokmatchka essayant de percer les lignes russes à Robotyne. Entre le 7 et le 8 juin, des éléments de la brigade soutiennent l'attaque d'un groupement tactique composé de blindés M2 Bradley et de Leopard 2A6 de la 47e brigade mécanisée, qui tente de percer la première ligne de défense russe au sud tenue par deux régiments (291e et 70e) de la 42e division de fusiliers motorisés de la Garde. Se retrouvant coincé dans un champ de mines, il perd plusieurs Leopard 2A4 et des véhicules de déminage^[6]. Les attaques des deux brigades se poursuivent les jours suivants, sans obtenir de gains territoriaux mais en forçant la 58e armée combinée russe à déplacer la 22e brigade Spetsnaz de la réserve vers la ligne de front^[7]. Le commandant adjoint de la brigade, le lieutenant-colonel Andriy Boyko est tué dans une attaque le 9 juin^[8]. Au cours des trois mois suivants, la brigade est principalement maintenue en réserve, cède ensuite sa position à la plus expérimentée 65e brigade mécanisée. Elle cède certains de ses Leopard 2 pour soutenir l'avancée des autres unités ukrainiennes mais conserve la majorité d'entre eux en attendant que l'infanterie franchisse les lignes fortifiées russes^[9]. Après l'échec de la contre-offensive, elle reste dans le secteur et passe en défensif au nord-ouest de Novoprokopivka s'impliquant davantage dans les combats après le transfert de la 47e à Avdiïvka^[10].

A la fin février 2024, après la prise Avdiïvka par les Russes, la brigade est redéployée au sud de Donetsk dans le raïon de Pokrovsk près de Novomykhaïlivka pour appuyer la 79e brigade d'assaut aérien afin de contenir l'offensive russe en cours. Ses unités affrontent les 20e et 150e division de fusiliers motorisés de la Garde russes pour le contrôle du village de Pobieda qui est finalement capturé tout comme Novomykhailivka en avril 2024 après de long mois d'offensives russes meutrières^[11]. Elle reste ensuite postionnée dans ce secteur russe, l'offensive se concentrant sur Kourakhove.

• Bataillon de chars sur Leopard 2A4 complétés par des T-72M1
• Trois bataillons mécanisés sur BMP-2, YPR-765 hollandais, M113 et Humvees
• Groupe d'artillerie sur 2S1 Gvozdika, M109L italiens et BM-21 Grad
• Bataillon de maintenance sur M88A2 Recovery Vehicle américain.

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  Emblème de la brigade, datant de 2022 lors de sa formation (non approuvé).
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  Première emblème officiel de la brigade en 2023
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  Emblème actuel de la 33e brigade mécanisée

• (uk) « Page sur la 33^e brigade », sur www.facebook.com.

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