Épître à Philémon
L'Épître à Philémon est un livre canonique du Nouveau Testament dont l’auteur est l'apôtre Paul de Tarse (« Saint Paul »). C'est une brève lettre personnelle de Paul adressée à Philémon, un chrétien de Colosse et l'un de ses disciples.
Philémon | ||||||||
Extrait du Papyrus 87, plus ancien fragment de l'Épître à Philémon (IIe ou IIIe siècle) | ||||||||
Auteur traditionnel | Paul | |||||||
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Datation historique | entre 51/52 et 54/55 | |||||||
Nombre de chapitres | 1 | |||||||
Canon biblique | Épîtres pauliniennes | |||||||
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Le document
modifierL'apôtre Paul écrit cette lettre « de sa propre main » (Phm. v19) pendant son premier emprisonnement à Rome. Elle est envoyée à son disciple Philémon, chrétien de Colosse. Très brève, elle n’est pas divisée en chapitres et est considérée comme la plus personnelle de Paul. Bien que « personnelle », la lettre n'en est pas strictement privée pour autant car Paul y salue la communauté chrétienne : « l'église qui s'assemble dans ta maison » (Phm. v2)
Origine et datation
modifierCe texte fait partie des sept épîtres reconnues comme authentiquement rédigées par Paul[1].
Les mentions répétées de la captivité de Paul de Tarse peuvent laisser penser que la lettre a été composée à Rome, Césarée ou Éphèse, cette dernière étant la meilleure candidate dans la mesure où elle répond le mieux à l'épisode du refuge d'Onésime chez Paul tandis que la tradition manuscrite inclinerait davantage vers Rome. La date de rédaction de la lettre est vraisemblablement à situer lors du séjour de Paul en Asie Mineure entre 51 et 55[2].
Contenu
modifierPaul a un problème à régler avec Philémon. Onésime, esclave de Philémon, à la suite d’une « indélicatesse » (« s'il t'a fait quelque tort… » : Phm. v18) a pris la fuite. Rencontrant Paul, il s'est attaché à lui, s'est converti et en a reçu le baptême. Il est même devenu un collaborateur. Paul sait cependant que la loi romaine l'oblige à rendre l'esclave fugitif à son maître[réf. nécessaire], ce qu'il fait.
Paul renvoie donc Onésime à Colosse en compagnie de Tychique (Col 4,9). Il est porteur de cette lettre où la personnalité de Paul apparaît sous un jour très humain. Il ne force rien, n'ordonne rien, mais invite Philémon à recevoir son ancien esclave comme un frère bien-aimé (« Il l'est tellement pour moi. Reçois-le comme si c'était moi » : Phm v16). Si tort lui a été fait, que cela soit mis sur le compte de Paul (« C'est moi qui paierai… » : Phm v19). Paul se fait presque suppliant : « je sais que tu feras encore plus que je ne dis… » Phm v21).
Paul conclut la lettre par l'annonce de sa visite et les salutations d'usage aux proches de Philémon et autres membres de l'église (communauté chrétienne) de Colosse.
Notes et références
modifier- "Finally, there are seven letters that virtually all scholars agree were written by Paul himself: Romans, 1 and 2 Corinthians, Galatians, Philippians, 1 Thessalonians, and Philemon. These 'undisputed' epistles are similar in terms of writing style, vocabulary, and theology. In addition, the issues that they address can plausibly be situated in the early Christian movement of the 40s and 50s of the Common Era, when Paul was active as an apostle and missionary." Bart Ehrman (2000, 2nd ed.), The New Testament: A Historical Introduction to the Early Christian Writings.
- François Vouga, « L'Épitre à Philémon », dans Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament, Labor et Fides, , 4e éd. (1re éd. 2001), p. 280
Bibliographie
modifier- Simon Légasse, L'Épître aux Philippiens et l'Épître à Philémon, Cerf, 1980, 64 p.
Liens externes
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