Église de Grèce
L’Église de Grèce est une juridiction autocéphale canonique de l'Église orthodoxe.
Église de Grèce (el) Εκκλησία της Ελλάδος | |
Autocéphalie ou autonomie | |
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déclarée | en 1833 |
Reconnaissance | en 1850 |
Primat actuel | Hiéronyme II |
Siège | Athènes (Grèce) |
Territoire primaire | Moitié Sud-Ouest de la Grèce |
Rite | byzantin |
Langue(s) liturgique(s) | Koinè des Évangiles |
Tradition musicale | byzantine |
Calendrier | Calendrier julien révisé (julien pour la date de Pâques) |
Population estimée | 9 000 000 |
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Sa juridiction ne couvre, malgré son nom, qu'une partie du territoire de la Grèce, le reste relevant du Patriarcat œcuménique de Constantinople, une partie des évêques relevant de celui-ci participant toutefois au Saint-Synode et à la vie de l'Église de Grèce (cf. Organisation de l'Église orthodoxe en Grèce).
Le chef de l’Église de Grèce porte depuis 1923 le titre d'Archevêque d'Athènes et de toute la Grèce. Son titulaire actuel est Hiéronyme II d'Athènes, auparavant métropolite de Thèbes. Il est à la fois le chef, responsable de l'archevêché d'Athènes (dont le territoire s'étend sur dix-huit municipalités de l'Attique), et le primat chargé de présider le Saint-Synode de l'Église de Grèce (80 évêques).
Définitions
modifier- L’Église de Grèce est une Église orthodoxe autocéphale, formée en 1833, dont la juridiction directe est réduite au territoire de la Grèce tel qu'il existait avant les guerres balkaniques de 1912-13
- L'« Église orthodoxe grecque » (ou « Église grecque-orthodoxe ») est un terme désignant collectivement toutes les Églises orthodoxes de culture grecque, dont la langue liturgique et le clergé sont grecs, notamment les Églises orthodoxes de Constantinople, d'Alexandrie, de Jérusalem, de Chypre, d'Albanie et, historiquement, d'Antioche.
- Le terme d'« Église grecque » est historiquement utilisé pour désigner l'ensemble des Églises suivant le rite byzantin, c'est-à-dire toutes les 14 (16) Églises orthodoxes ainsi que les 14 Églises grecques-catholiques, qui sont des Églises catholiques orientales.
Histoire
modifierL'Église de Grèce est autocéphale sur la base de Tomos pour l'autocéphalie de l'Église de Grèce. Le tomos date du 29 juin 1850 et est inscrit dans le droit grec par une loi du 9 juillet 1852, qui est également inscrite dans l'actuelle constitution de la Grèce.
Organisation
modifierLe territoire de cette Église est, à quelques détails près, celui que connaissait la Grèce avant son extension territoriale de 1912. La Crète, le Dodécanèse et le Mont Athos ne sont pas sous sa juridiction, mais relèvent du Patriarcat œcuménique de Constantinople, tout comme les « Nouvelles Terres » annexées après 1912 (l'Épire à l'exception d'Arta, la Macédoine grecque, la Thrace occidentale, ainsi que les îles d'Égée-Septentrionale) : leurs évêques participent « temporairement » aux synodes de l'Église de Grèce.
L'Archevêque d'Athènes et de toute la Grèce est élu par le Saint-Synode de l'Église, réunissant les 80 évêques métropolites (44 de l'« ancienne Grèce » et 36 des « Nouvelles Terres »). Si aucun candidat n'obtient plus de 50 % au premier tour, un second tour est organisé et le candidat recueillant le plus de voix est élu. Les évêques (métropolites) de Crète et du Dodécanèse ne participent pas à la vie de l'Église de Grèce et ne prennent pas part à cette élection.
Le Saint-Synode est l'instance dirigeante de l'Église de Grèce. Il siège à côté de l'église des Taxiarques, dans le quartier de l'hôpital Évangelismos à Athènes.
Le signe « Tau Phi » ("TΦ") n'appartient pas à l'Église de Grèce. Il signifie « Taphos », c'est-à-dire Saint Sépulcre. Il est apposé sur les dépendances du Patriarcat orthodoxe de Jérusalem (voir Organisation de l'Église orthodoxe en Grèce).
Traitements
modifierLe vendredi , le Secrétariat général aux affaires religieuses du gouvernement grec a rendu publics[1] les traitements des ecclésiastiques séculiers de Grèce, payés par l'État hellénique, afin de couper court aux protestations à la suite de l'annonce que ces traitements ne seraient pas touchés par la baisse générale des traitements des fonctionnaires grecs. À titre de comparaison, le salaire minimum en Grèce en 2012 est de 586 €.
- Un prêtre en début de carrière touche 770 € (1 092 € avant impôt)
- Un prêtre avec dix ans d'ancienneté touche 1 032 € (1 381 € avant impôt)
- Un évêque métropolite avec trente ans d'ancienneté touche 1 750 € (2 543 € avant impôt)
- L'archevêque d'Athènes touche 2 217 € (2 972 € avant impôt)
À ces sommes s'ajoutent toutefois des pourcentages perçus sur les deniers du culte versés par les fidèles et destinés aux frais généraux tels que déplacements, coûts des rituels des sacrements et autres. Une autre source de revenus pour l'archevêché d'Athènes et de toute la Grèce est la perception de loyers pour l'usage des nombreux biens immobiliers qu'il possède[2].
Notes et références
modifier- (en) e-Kathimerini 7 septembre 2012
- En 2008, les biens de l’Église grecque s’élevaient selon le quotidien de centre-droit Kathimerini à 700 millions d’euros ; Stefanos Manos, l’ancien ministre de l’Économie les évalue pour sa part à plus d’un milliard d’euros, et cela n’inclut ni les biens des paroisses, ni les propriétés directes des évêchés, non plus que celles des centaines de monastères. L’Église est le deuxième propriétaire foncier du pays après l’État, avec 130.000 ha, et actionnaire à hauteur de 1,5 % de la Banque nationale de Grèce selon Stelios Chiotakis, article « L’Orthodoxie dans le cadre de l’État-nation hellénique » dans L’Église orthodoxe en Grèce : origines byzantines et ruptures actuelles, sur Cairn-info [1]
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierDans l'Église de Grèce
modifier- Organisation de l'Église orthodoxe en Grèce
- Liste des primats de l'Église de Grèce
- Liste des membres du Saint-Synode de l'Église de Grèce
Hors de l'Église de Grèce mais en communion avec elle
modifierCommunautés dissidentes
modifierBibliographie
modifier- Alban Doudelet, Les Orthodoxes grecs, Brepols (col. Fils d'Abraham), Turnhout, 1996 (ISBN 2503504671)
- Christos Filiotis-Vlachavas, « La théologie orthodoxe grecque, entre retour aux Pères et appel de la modernité », Revue des sciences religieuses, vol. 89, no 4, , p. 425-442 (lire en ligne)
Liens externes
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- (el + en) Site officiel
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :