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Phalanges libanaises

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Logo des Phalanges libanaises

Les Phalanges libanaises (arabe : , souvent désignées par le diminutif Kataëb, arabe : ) est un parti politique essentiellement chrétien fondé en 1936 par Pierre Gemayel, Najib Acouri, George Naccache (journaliste), Charles Hélou (devenu président de la République), Hamid Frangié et Chafic Nassif. Fortement nationalistes, et militarisées depuis 1975, les Phalanges se sont longtemps opposées à d'autres courants chrétiens, dont celui du premier président, Émile Eddé, francophile, au Bloc National indépendantiste repris par son fils Raymond Eddé ou au Parti national-libéral du Président maronite Camille Chamoun, bien que concluant des alliances ponctuelles avec eux en cas de besoin, et notamment au sein des Forces libanaises, lors de la guerre civile. Elles ont été impliquées dans de très nombreux actes de guerre et massacres pendant cette période. Le parti a connu des dissensions internes sur le rôle à accorder à la Syrie, et est sorti affaibli de sa reconnaissance des accords de Taëf.


Je me trouvais devant un responsable du Parti phalangiste, un homme d'une quarantaine d'années, peut-être plus jeune, mais déjà presque chauve, au visage énergique, aux dents dont la blancheur était renforcée par une moustache d'un beau noir, et aux yeux saillants, extraordinairement intelligents, presque inquiétants, et aux mains velues, ce qui me laissait songer avec dégoût à la pilosité de son torse et de ses membres. Il me recevait dans un bureau où des livres de droit étaient rangés à côté de manuels de médecine, de sorte qu'on ignorait quelles études avait suivies ce personnage, et où le drapeau du Parti, un cèdre stylisé sur fond blanc, était mollement remué par les pales d'un ventilateur tournoyant entre des murs blancs et quasi nus où l'œil, loin de se laisser aller vers la fenêtre donnant sur les mâts des cargos et le ciel, ne pouvait que se porter sur l'homme assis derrière le bureau, de sorte qu'on était jugé d'emblée, rêveur ou homme d'action, selon le point où se dirigeait le regard (…)
  • La confession négative, Richard Millet, éd. Editions Gallimard, NRF, 2009, p. 67-68


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