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United States Army Aviation Branch

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United States Army Aviation Branch
Image illustrative de l’article United States Army Aviation Branch
Plaque de l'United States Army Aviation Branch

Création
Pays États-Unis
Type Aviation légère militaire
Fait partie de Armée de terre des États-Unis
Garnison Fort Novosel, Alabama (QG)

L’United States Army Aviation Branch est la branche d'aviation légère militaire de l'United States Army, dont elle rassemble depuis 1983 les moyens aériens (essentiellement hélicoptères d'attaque au sol et de transport, et avions de transport, guerre électronique, etc.). Elle est distincte des forces aériennes qui dépendent de l'United States Air Force.

Son siège est l'Army Aviation Center à Fort Novosel, Alabama.

Hélicoptère Bell 47 (H-13G) en Corée du Sud dans les années 1950. Durant la guerre de Corée, on vit la première utilisation intensive de ces « ambulances volantes » pour les évacuations sanitaires aériennes.
Le AH-1 Cobra apparu durant la guerre du Viêt Nam est le 1er véritable gunship conçu dès l'origine pour le combat.

Lors de la guerre de Sécession, l'US Army créa sa première unité d'aérostation, le Union Army Balloon Corps et renouvela l'expérience lors de la guerre hispano-américaine.

Avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les artilleurs réclament avec insistance des moyens d'observation aérienne des feux plus adaptés que ceux fournis par l'USAAF. Ils préconisent l'emploi d'avions légers commerciaux et soutiennent le principe de leur intégration organique dans les unités utilisatrices. Après une série d'expérimentations réussies, le , le département de la Guerre américain autorise la création d'une Aviation d'observation d'artillerie qui participa à l'opération Torch.

Les premiers hélicoptères commencèrent à être utilisés en nombre durant la guerre de Corée dans le rôle d'ambulances mais c'est lors de la guerre du Viêt Nam que la polyvalence des hélicoptères est exploitée à fond et que cette branche connait ses heures de gloires. En 1960, l'armée de terre américaine comptait, en service actif, 2 895 avions et 2 663 hélicoptères ; en 1970, elle disposait de 2 241 avions et 9 903 hélicoptères.

En effet, à la suite des essais sur la guerre aéromobile menés par la 11e division aérienne d'assaut (11th Air Assault Division) depuis 1963 à la suite de la stratégie de guérilla en cours durant la guerre du Viêt Nam, le , cette grande formation est recréée en tant que 1st Cavalry Division (Airmobile).

Elle se déploie rapidement dans la République du Viêt Nam où les unités d'avant-garde arrivent le . La division compte alors un effectif de 15 787 militaires et 1 600 véhicules. Elle dispose alors d'un total de 428 hélicoptères : 93 d'observation (Hughes OH-6 Cayuse, Bell OH-58 Kiowa à partir de 1969), 287 utilitaires ou d'assaut (Bell UH-1 Iroquois, Bell AH-1 Cobra à partir de 1967) et 48 de transport (Boeing CH-47 Chinook), et une escadrille de 6 avions de reconnaissance Grumman OV-1 Mohawk. L'artillerie divisionnaire est constituée de 3 bataillons équipés chacun de 12 howitzer 105 mm M102. Elle dispose de ses propres unités de génie militaire et de soutien[1]. Elle subit 5 444 tués et 26 592 blessés au combat dans cette longue guerre. Le , la 101e division aéroportée est rebaptisée « 101th Air Cavalry Division » et fut déployée au Viêt Nam pour la guerre héliportée.

Utilisés pour la première fois à une très grande échelle dans un conflit, environ 12 000 engins américains ont été engagés au total durant la durée de cette guerre en Asie du Sud-Est avec un maximum instantané de 2 850 en 1968; le nombre d'engins détruit est de 4 871 dont 2 282 par accidents. Le nombre de pilotes d'hélicoptères tués ou disparus s'élève à 2 181 dont 1 905 pour l'US Army. Si l'on ramène les hélicoptères abattus par l'action ennemie au nombre de sorties, on obtient un ratio de 1 pour 18 000[2]. Parmi les deux grands symboles de la guerre aéromobile, les UH-1 Huey de l'armée de terre américaine ont effectué 9 713 762 heures de vol entre et 1973 et les AH-1G Cobra 1 110 716 heures de vol[3].

À partir des années 1970, les hélicoptères équipés de missiles antichar sont déployés en nombre en Allemagne de l'Ouest pour la défense de l'OTAN face au Pacte de Varsovie.

L'actuelle Army Aviation Branch a été créée le [4].

CH-47 déposant des troupes à Tora Bora en mai 2002.

La guerre du golfe de 1991, la guerre en Afghanistan depuis 2001 et les guerres d'Irak de 2003 ont vu se déployer plusieurs centaines d'hélicoptères. En Irak, entre 2003 et 2010, on compte environ 110 hélicoptères de l'Army Aviation perdus dont une quarantaine au combat et en Afghanistan, entre 2001 et 2010, le bilan est d'environ 70 hélicoptères perdus dont 13 dû au feu ennemi.

Les hélicoptères américains ont volé 240 000 heures en 2005, 334 000 heures en 2006 et, selon les prévisions, devraient compter 400 000 heures de vol en 2007.

En 2009, le général Martin Dempsey, commandant le Training and Doctrine Command (TRADOC), indique que l'on forme 1 200 pilotes d'hélicoptères par an alors que la demande de l'armée de terre est de 1 500 pilotes[5].

Les sept derniers exemplaires du Bell UH-1 Iroquois sont retirés le [6].

Cette branche représente, en 2011, 7 % des effectifs de l'armée de terre des États-Unis et 22 % du budget R&D-acquisition lui est dédié[7]. Le budget total en 2011 de cette arme à cette date est de 7 milliards de dollars américains mais avec seulement 107 millions pour la recherche et développement, ce qui est largement insuffisant, même si de nouveaux fonds ont été dégagés pour l'étude et le développement de drones (programmes MRMUAS, JMR et JFTL), les militaires se posent des questions sur le renouvellement de leur parc aérien, les 3 principaux modèles (AH-64, UH-60 et CH-47) devant voir leur production s'arrêter d'ici au maximum 2025[8].

L'un des programmes les plus importants en cours est celui sur des turbines d'hélicoptères plus puissantes et moins chères à l'entretien, le Advanced Affordable Turbine Engine. Le futur moteur, soit le Honeywell/Pratt & Whitney HPW3000, soit le General Electric GE3000, devra avoir une puissance de 3 000 ch, soit une augmentation de 50 % de puissance par rapport à l’actuelle turbine General Electric T700, avoir une réduction de consommation de carburant de 25 %, permettre une diminution de 35 % des frais de maintenance et une durée de vie plus longue de 20 %. Une production initiale à faible taux est prévue à partir de 2022/2023[9].

Au niveau des appareils, l'Army National Guard dispose d'un total de 1 500 hélicoptères au début de 2014, mais des propositions de l'US Army à la suite des réductions du budget de la défense veulent effectuer des transferts de types d'appareils aux unités d'active baissant le parc à 1 200 hélicoptères soit le tiers du total de la flotte aérienne de l'Army[10]. Au total, la flotte d'hélicoptères d'active de l'US Army sera réduite de 25 %, celle de la Garde nationale de 8 %[11].

Moyens aériens

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Un Beechcraft RC-12P de renseignement, surveillance et reconnaissance.

Résumé des moyens aériens de l'US Army en 2003 :

Soit un total de 4 476 appareils.

En font partie plusieurs dizaines de MH-6 Little Bird utilisés par les forces spéciales de l'USSOCOM.

En 2004, les divisions blindée et d'infanterie de l'US Army disposent chacune de :

  • 18 à 24 AH-64 Apache ;
  • 16 à 38 OH-58 Kiowa ;
  • 15 à 30 UH-60 Black Hawk.

Organigramme

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Organigramme d'une brigade d'aviation de combat lourds. Elles disposent de 2 bataillons d'attaque contre un seul pour les autres brigades.
Organigramme d'une brigade d'aviation de combat standard. Elles disposent d'un bataillon de reconnaissance et d'un d'attaque.

À la suite de l'annulation du programme Boeing/Sikorsky RAH-66 « Comanche », il était prévu en 2008/2009 que d'ici les années 2010, 501 « Apache » seront portés au standard AH-64E (anciennement AH-64D Block III[15]) qui sera au même niveau que le Comanche Block I moins la furtivité[16] ; les 213 AH-64 A qui seront encore en service partiront à la Garde nationale et à la Réserve. L'objectif en 2022 est alors de 634 AH-64E remplaçant toutes les autres versions précédentes[17].

À la livraison du premier exemplaire à l'US Army le , il est prévu un total de 690 exemplaires ayant ce standard[18] et au début de 2014, on prévoit le transfert de l'ensemble des Apaches aux unités d'actives. En , on prévoit un total de 791 AH-64E essentiellement par conversion des anciens standards, les Apache resterait en service jusqu'en 2060[19].

Les vingt brigades d'aviation sont en théorie parfaitement identiques dans leur organisation avec l'équivalent d'une mini force aérienne pour chacune des dix divisions d'active de l'US Army, des huit de la garde nationale des États-Unis, du United States Army Europe et du United States Army Alaska (en). Elles ont été baptisées « Combat Aviation Brigade (en) » et comptent 2 600 militaires[20], les annonces de 2014 devant changer le format ci-dessous :

Pour les huit brigades lourdes :

  • 2 bataillons d'attaque (2 x 24 AH-64) ;
  • 1 bataillon de manœuvre (30 Black Hawk : pouvant transporter en une seule rotation un bataillon d'infanterie) ;
  • 1 bataillon de soutien (12 Chinook, 8 hélicoptères de commandement, 12 hélicoptères ambulance) ;
  • 1 bataillon de drones ;
  • 1 unité de maintenance ;
  • 1 brigade Aviation Element (chargée de la coordination 3D des opérations, des transmissions, de la coordination avec les brigades terrestres…).

Soit entre 100 et 120 voilures tournantes par division, sous le contrôle direct du commandant de cette division, ce qui évite de passer par le corps d'armée pour avoir des moyens aériens significatifs comme auparavant.

Notes et références

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  1. Histoire de la guerre terrestre : tous les conflits du XXe siècle, les guerres classiques, le terrorisme, les guérillas (trad. de l'anglais), Paris/Bruxelles, Elsevier Séquoia, Bruxelles, , 248 p. (ISBN 2-8003-0227-5), p. 194.
  2. Général Andrè Martini, L'histoire de l'aviation légère de l'armée de terre : 1794-2004, Paris, Lavauzelle, (ISBN 2-7025-1277-1), p. 214-215.
  3. (en) Statistics about the Vietnam War, 2 juin 2008.
  4. (en) Aviation, U. S. Army Institute of Heraldry.
  5. (en) Gates: Splitting Tanker Would Add $14 Billion More, Defense News, 14 avril 2009 (inaccessible).
  6. « L'US Army retire ses derniers UH1 Huey du service », Ouest-France, (consulté le ).
  7. Philippe Chapleau, « L'aéromobilité au menu des Rencontres parlementaires Terre-Défense », Ouest-France, (consulté le ).
  8. (en) Stephen Trimble, « US army aviators raise concerns about uncertain outlook »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Flight International, (consulté le ).
  9. « Apache & Black-Hawk bientôt remotorisés ! », Blog avia news, (consulté le ) (voir archive).
  10. (en) David Axe, « The Army National Guard Is About to Lose a LOT of Helicopters », Blog War is Boring, (consulté le ).
  11. AFP, « Orientations budgétaires du Pentagone : les principales mesures », Boursorama, (consulté le ).
  12. (en) Army Press Service, « Armed Reconnaissance Helicopter program halted, need for capability remains », Army News. 17 octobre 2008 (consulté le 2 mars 2009).
  13. (en) Luke Carberry Mogan, « Final deployment is underway for Army's Kiowa helicopters », sur armytimes.com, (consulté le ).
  14. (en) « Farewell to TH-67 Creek », sur helis.com, (consulté le ).
  15. (en) Richard Whittle, « Army Loves AH-64D Block III Enough To Call It Echo; Will Taliban Call It The Echo Monster? », (consulté le ).
  16. (en) Apache blocl III : program kicks off as contract signed, 31 juillet 2008, Defense Industry Daily.
  17. Air et Cosmos no 2163, 13 mars 2009.
  18. (en) Carole Thompson, « Boeing, US Army Mark Delevery of 1st AH-64D Apache Block III », Boeing, (consulté le ).
  19. (en) Garret Reim, « US Army to receive AH-64E Version 6 upgrade, with ship and UAV hunting capabilities, in August », sur Flight Global, (consulté le ).
  20. (en) US Army Combat Aviation Brigade To Deploy Early To Iraq, Staff Writers, Agence France-Presse, 16 mars 2007.

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Article connexe

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Liens externes

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