Tubal-Caïn
tapisserie en laine représentant Giohargius et Tubal-Caïn,
Pays-Bas du sud, début du XVIe siècle, musée de Cluny.
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Tubal-Caïn (aussi Toubal-Caïn, en hébreu תובל קין) est un personnage biblique, mentionné dans la Genèse (4:22).
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Lamech et de Tsillah, descendant de Caïn, Tubal-Caïn passe pour avoir inventé l'art de travailler le fer et l'airain. Au chapitre 4 verset 22 du livre de la Genèse[1], il est indiqué que Cilla enfanta Tubal-Caïn : il fut l'ancêtre de tous les forgerons en cuivre et en fer.
Dans certaines versions d'une légende médiévale, il a été tué par son père Lamech après avoir provoqué la mort accidentelle de leur aïeul Caïn[2].
Il est parfois rapproché du dieu Héphaïstos ou Vulcain[3]. On lui attribue l'invention de l'alchimie[4].
Dans les représentations médiévales des arts libéraux, il est parfois l'homme associé à la musique[5] en lieu et place de son demi-frère Jubal, et, peut-être, par confusion avec celui-ci.
Mythologie juive
[modifier | modifier le code]Dans la mythologie juive, Tubal-Caïn a une relation incestueuse avec sa sœur Nahama. Cette union engendre le démon Asmodée [6].
Franc-maçonnerie
[modifier | modifier le code]Selon certaines personnes dans les légendes de la franc-maçonnerie Tubal-Caïn est le premier forgeron[7]. Son nom est utilisé pour certains rituels[8], notamment dans l'élévation en tant que Maître selon certains témoignages[9].
Représentations
[modifier | modifier le code]La fresque découverte par Prosper Mérimée et l'architecte Aymon Mallay en septembre 1850[10], dans la cathédrale Notre-Dame (Puy-en-Velay), représente Tubal-Caïn aux côtés de la figure allégorique de la Musique[11].
Dans les décorations murales des[réf. nécessaire] bibliothèques médiévales, il est souvent[réf. nécessaire] présenté aux pieds de la personnification de la Musique, les deux mains occupées de marteaux[12].
Notes
[modifier | modifier le code]- Bible de Jérusalem - Desclee de Brouwer - 1975
- Dictionnaire historique et critique p. 33, Pierre Bayle
- Origine des Dieux, des héros, des fables et des mystères du paganisme, Théodore Perrin 1837
- L'alchimie et les alchimistes ou essai historique et critique sur la philosophie hermétique , p.4, Louis Figuier, 1854
- Pascale CHARRON, « Les Arts libéraux dans la tapisserie à la fin du Moyen Âge : entre iconographie savante et pratiques d’atelier », L’allégorie dans l’art du Moyen Âge. Formes et fonctions. Héritages, créations, mutations, , pp 331-344 (lire en ligne)
- Encyclopédie des gens du monde: répertoire universel des sciences, des lettres et des arts; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivants, Volume 2 p. 392
- Les grands textes de la franc-maçonnerie décryptés Emmanuel PIERRAT, Laurent KUPFERMAN
- La franc-maçonnerie en France des origines a 1815. Tome premier p.279 Gustave Bord
- Maryse Marsailly, « https://blogostelle.blog/2012/04/04/forge-et-metallurgie-un-labeur-mythique/ »
- Jean Autin, Prosper Mérimée : écrivain, archéologue, homme politique, Paris,, Librairie scientifique Perrin, 1983 p., pp. 199-200 et pp. 345-350
- « Notice Palissy du décor peint de la chapelle des reliqyes », sur POP : la plateforme ouverte du patrimoine,
- André Masson, « Les arts libéraux du Puy et la décoration des bibliothèques à la fin du Moyen Âge », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , p. 152 (ISSN 1969-6663, lire en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux beaux-arts :