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Rebirth

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Le rebirth (traduction littérale « renaissance»), aussi appelé rebirthing ou rebirthing breathwork et parfois également respiration consciente, ou encore palingénèse est une méthode pseudoscientifique de médecine alternative mise au point dans les années 1960 aux États-Unis par Leonard Orr, dans la contre culture de l'époque et reprise entre autres par la mouvance New Age[1].

Elle associe une respiration volontairement amplifiée (ou hyperventilation, qui provoque une suroxygénation), des musiques spécifiques (facultatives) et un travail corporel personnalisé le cas échéant. Son objectif est de transformer les mémoires et croyances, notamment depuis la naissance, et d'amorcer ainsi un processus de guérison de blessures anciennes tout en comprenant les limites, peurs et perceptions du pratiquant. Cet objectif a été maintenu par la plupart des écoles de formation au rebirthing.

La pratique d'exercices de respiration pour modifier les états de conscience est présente dans nombre de traditions ancestrales telles que le yoga (Pranayama)[2] ou le taoïsme (Tao du souffle)[3].

Le point de départ du rebirthing se trouve dans les communautés américaines de la Californie des années 1960 et 1970 telles que celle de la Theta house[4] ou de l'Institut Esalen, où il était pratiqué lors de séminaires collectifs ou de séances individuelles par des thérapeutes du New Age.

Léonard Orr et Sondra Ray, sa principale collaboratrice dans les premiers temps, écrivent ensemble Le New Age au Nouvel Age et développent et enseignent pendant 30 ans cette méthode[réf. souhaitée].

La technique fut importée en France dans les années 1970 par plusieurs psychothérapeutes, entre autres Jacques de Panafieu[5] et la psychologue Dominique Levadoux[6]. S'y intégrèrent alors des éléments d'autres pratiques thérapeutiques comme la psychanalyse et la gestalt-thérapie et elle adopta le nom de Rebirth ou Rebirth-thérapie.

Exemple de liste de formations professionnelles en rebirthing par différentes écoles.

La séance de rebirth

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Le patient, allongé sur le dos, porte son attention sur sa respiration, les yeux fermés. Ensuite, la personne doit amplifier et accélérer sa respiration. Enfin, la personne entre dans le processus de « respiration consciente » proprement dit[7].

Elle se pratique toujours de la même façon par des milliers de thérapeutes psycho-corporels, à sec, dans l'eau, par le nez ou par la bouche[8], selon les écoles et les objectifs de chacun, l'aspect théorique ou philosophique n'est pas maintenu ni véhiculé de la même manière par les écoles actuelles.

Philosophie

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La respiration consciente ou rebirthing ou rebirth propose :

  • une technique très spécifique de respiration connectée et continue. Cette respiration volontairement amplifiée permet d'accéder, selon les praticiens, à une perception plus consciente des émotions et des pensées. Son objectif est d’actualiser et de regarder autrement les mémoires et croyances adoptées de manière inconsciente et même préverbale depuis la vie intra-utérine et d'amorcer ainsi un processus de bien-être, de sécurité, de pardon et d'estime de soi ;
  • une philosophie spirituelle transmise par Léonard Orr et ses collaborateurs, notamment Sondra Ray, la plus importante d'entre eux.

La guérison du traumatisme de naissance

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Les praticiens en respiration consciente croient que le traumatisme vécu durant une naissance pratiquée de manière trop médicalisée, froide et même violente a un effet profond sur la psyché et la perception d’une personne, ainsi que sur sa perception du monde. Ces effets sont inconscients (par exemple, quelqu’un né par forceps aura tendance à se reposer sur les autres pour sortir de situations destructrices, ou aura du mal à demander de l’aide car la première expérience de l’aide, les forceps, a été difficile). Les praticiens en respiration consciente croient et témoignent qu’il est possible de se souvenir de certains aspects de sa petite enfance, de sa naissance ou encore de la période de gestation et ainsi libérer les émotions associées à ces périodes via la respiration consciente permettrait une sensation de sécurité. Ils pensent que cette libération peut générer un changement de paradigme positif et une transformation émotionnelle durable[réf. souhaitée].

En plus de la mémoire cellulaire conséquente au traumatisme de naissance, la Respiration consciente ou rebirthing pense que les individus prennent, de façon inconsciente, au niveau préverbal et fondamental, des décisions (par exemple, quelqu’un qui naît par le siège peut avoir pris la décision « je fais mal », ou plus précisément « je fais mal aux femmes ».) et que, de ces décisions inconscientes découlent des situations récurrentes dans la vie d’une personne, jusqu’à ce que cette décision soit reconnue et transformée[réf. souhaitée].

La croyance dans l'immortalité physique

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Les premiers écrits de Leonard Orr et de Sondra Ray décrivaient leurs croyances en l’immortalité. Une autre façon de décrire l’immortalité est «l’extension de vie » ou transit conscient de l’individu au-delà du trépas : un concept et une pratique yogique. Cette capacité à régénérer le corps est clef dans le concept de l’immortalité, ainsi que la capacité à créer un mode de vie basé sur « la liberté de choisir » au lieu d’adopter une attitude de réaction aux évènements quotidiens, qui est le cœur de la théorie et de la pratique de la respiration consciente ou rebirth. Ces concepts sont maintenant étendus dans la pratique de la « mindfulness »[réf. souhaitée].

Effets physiologiques et contre-indications

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La respiration induite dans le rebirth peut entraîner une crise spasmophilique par l'obtention d'une forte alcalose dans le sang artériel[9].

Des crampes surviennent au contraste de l'alcalose sanguine avec l'acidose du muscle mais ces phénomènes désagréables sont présentés comme faisant partie du processus[10].

Des phénomènes émotionnels apparaissent, comme de l'euphorie, de la colère, des cris, des larmes, un besoin de dormir, ainsi que des mouvements de succion. Certains pratiquants disent revivre des sensations ressemblant à celles de la naissance. Ensuite, quand la respiration redevient normale, les sensations seraient plus paisibles et des états de bien-être se manifesteraient[10].

L'expérience du rebirth est contre-indiquée pour les personnes ayant vécu des expériences hallucinatoires ou de délire, et pour les personnes ayant consommé des drogues[10].

Controverses

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La pratique du rebirth, populaire dans les milieux[Qui ?] du développement personnel, est jugée suspecte dans certains milieux[Qui ?] scientifiques, en raison du manque de formation médicale des praticiens et en raison de recherches scientifiques insuffisantes à ce sujet.

Le rebirth n'a pas de définition institutionnelle, n'est encadrée par aucune autorité, et un grand nombre de pratiques sans lien entre elles peuvent être proposées par des individus sous cette bannière. En conséquence, cette nébuleuse est régulièrement pointée du doigt par la commission de l'Assemblée Nationale sur les dérives sectaires (MIVILUDES)[11].

Le rebirth, qui a connu un certain succès au cours des années 1980, est devenu plus controversé récemment à cause du risque des faux souvenirs induits[12].

Une technique différente, appelée attachment therapy, a été interdite en 2002 aux États-Unis à la suite de la mort d'une enfant de 10 ans par étouffement en pratiquant une autre technique également appelé le rebirthing[13]. À la suite d'une confusion par les médias qui ont associé « l’attachement thérapie » à d'autres techniques comme « the Evergreen model », « Rage Reduction », « Compression Therapy » ou encore le « rebirthing ». Les écoles et beaucoup de professionnels en rebirthing et en rebirth décident de se servir de préférence, à partir des années 2000, de la dénomination « Respiration consciente » utilisée, comme indiquée précédemment, depuis toujours par son créateur. Léonard Orr décide, pour les mêmes raisons, de nommer sa technique rebirthing breathwork[14].

Au moins 800 personnes se sont déclarées « victimes » d'abus de confiance ou de délits plus graves lors de procès contre des Rebirth-thérapeutes aux États-Unis. En France, un pseudo-thérapeute de faux souvenirs induits a été condamné le pour abus de faiblesse par le tribunal correctionnel de Paris[11].[source détournée]

« Pourquoi le Rebirthing a-t-il l’image d’une thérapie lourde, difficile physiquement et émotionnellement ?

Parce que beaucoup trop de gens en parlent sans l’avoir expérimenté ! Dans leur esprit règne une grande confusion. Ils mélangent les psychothérapies cathartiques, le cri primal, le psychodrame, la programmation neurolinguistique, l’expression corporelle, la gym acrobatique, et que sais-je encore !

J'ai l’enregistrement d’une émission de télévision française sur les psychothérapies dans laquelle il y avait un petit reportage de deux minutes sur le Rebirthing qui montrait sommairement une séance normale. En plateau, un « expert » certifiait que ce n’était pas du Rebirthing parce que c’était trop doux, et que « la véritable pratique est violente ». J’ai été atterré par cette débauche d’incompétence. Que cette personne le veuille ou non, le Rebirthing est une méthode douce.  Et j’en sais quelque chose : c’est moi qui l’ai inventée ! »

— Leonard Orr, [15]

Risque de séquelles neurologiques

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L'hyperventilation a pour effet de réduire de manière drastique le taux de CO2 dans le sang. Or c'est ce taux qui commande le réflexe respiratoire. L'annihiler tend à réduire les mouvements respiratoires et par conséquent l'oxygénation du sang. À cela s'ajoutent des réflexes touchant les vaisseaux sanguins cérébraux : ils se contractent et privent ainsi le cerveau d'un flux sanguin adéquat. L'ensemble tend à amoindrir le fonctionnement cortical en faveur du fonctionnement sous-cortical qui est plus résistant à une diminution d'oxygène. De là, des sensations qu'on a comparées à celles procurées par certaines drogues.

Le manque d'oxygène provoque un dérèglement du rythme cardiaque ainsi que respiratoire et peut dans certains cas provoquer des hallucinations et une accélération de la pensée assimilables à la prise de drogues. Elles sont le signe d'une perte neuronale (les neurones meurent), ces derniers libérant à leur mort des quantités aléatoires de neurotransmetteurs qui sont interprétés par les neurones voisins comme des messages légitimes.

Notes et références

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  1. « AFR - Livre La Respiration consciente de Leonard Orr », sur www.afr-rebirthing.com (consulté le ).
  2. « Les Respirations du yoga », sur federationyoga.qc.ca (consulté le ).
  3. (en)Tao of Breathing [PDF].
  4. (en) Sur Rebirthing Breathwork
  5. Le rebirth : respirer pour renaître Sur Psychologies.com
  6. Renaître : vers une psychanalyse du souffle, sur France Culture.
  7. « Leonard Orr : « Respirer en conscience débloque le corps » », Psychologies Magazine (consulté le ).
  8. « Le rebirth : respirer pour renaître : Le rebirth dans l’eau », Psychologies Magazine (consulté le ).
  9. J. Emile et al., « Troubles respiratoires d'origine neurologique », in E.M.C., 1976, 17044 H 10,9. p. 4
  10. a b et c « Rebirth et autres techniques respiratoires », sur auriol.free.fr (consulté le ).
  11. a et b « Les dérives sectaires dans le domaine de la santé », sur derives-sectes.gouv.fr.
  12. « Le "rebirthing" sous toutes ses formes », sur prevensectes.me (consulté le ).
  13. Le Parlement américain condamne la thérapie Rebirth, Washington Post (The Associated Press), 17 septembre 2002, sur prevensectes.me.
  14. « What is Rebirthing Breathwork? », sur Rebirthing Breathwork International (consulté le )
  15. Erik Pigani, « Leonard Orr : « Respirer en conscience débloque le corps » », sur Psychologies.com, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Jacques de Panafieu, La Rebirth-thérapie, L'Âge d'être pocket, Paris, 1989 (ISBN 2266051091).
  • Leonard Orr et Sondra Ray, Rebirthing, re-naissance au nouvel-âge, Guy Saint-Jean, Canada, 1977/1980/1982 (ISBN 2920340085).
  • Léonard Orr, La Respiration consciente, éditions Ronan Denniel, 1985 (ISBN 2-907097-03-2).
  • Léonard Orr et Konrad Halbig, Rebirth, l’art de la respiration consciente, éditions Dangles, traduit en français en 1994 (ISBN 2-7033-0399-8)
  • Dominique Levadoux-Feuillet, Renaître, vers une psychanalyse du souffle, Chemins de l'harmonie, Paris 1997 (ISBN 2850768197)
  • Amiel Paule, Berquin Annick, « Le rebirth psychanalytique en groupe », Empan, 4/2002 (n° 48), p. 84-96 (en ligne).
  • Stanislav Grof, Royaumes de l'inconscient humain, Éditions du Rocher (ISBN 2268013065).
  • Phil Laut et Jim Léonard, Le Rebirth, l'art de jouir pleinement de sa vie, MCL editions, 1981.
  • Anne-Marie de Vinci, La Respiration consciente, éditions Ronan Denniel, Paris 1991/1994/1998/2001/2003/2006
  • Georges-Henri Arenstein et Élodie Lavoie, Respirer et renaître, éditions du CRAM, 2019

Article connexe

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Lien externe

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