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Rajput

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Un guerrier rajput.

Les Rajputs (« fils de prince » de raja, prince, et putra, fils) forment la majorité des habitants du Rajasthan, correspondant approximativement à l'ancien Rajputana, et une partie de celle du Gujarat et du Penjab. Une partie du Sind, dans l'actuel Pakistan a également été contrôlé par les Rajput, c'est par exemple le cas du fort d'Umerkot.

La Tour de la victoire, à Chittorgarh (1927).

La majeure partie des Rajputs appartient à la caste des kshatriyas.
Leurs royaumes se trouvant près de la passe de Khyber, la voie classique d'entrée dans le sous-continent indien, ils se sont trouvés confrontés à la plupart des invasions qu'il a connues, en particulier celles des Arabes et des Moghols. Les Rajputs, eux-mêmes, sont probablement en partie des descendants d'envahisseurs, en particulier des Huns (tels que les hephtalites ou Shvetahuna, Huns rouges, Alkhon), peut-être de Kouchans et de Scythes, assimilés plus tard par les brahmanes à des kshatriyas en remerciement pour leur lutte contre l'islam. Malgré leur vaillance sans conteste, leurs origines diverses les empêchèrent de s'unir efficacement contre l'invasion musulmane tout d'abord, puis contre les prétentions mogholes. Après l'épisode marathe, ils acceptèrent pourtant assez facilement la domination britannique durant le Raj qui stabilisa les dynasties, leur assurant une pérennité qu'elles n'avaient jamais vraiment connue auparavant.

Dès le XVIe siècle, des soldats Purbiya Rajput des régions orientales du Bihar et de l'Awadh ont été recrutés comme mercenaires pour Rajputs dans l'ouest, en particulier dans la région de Malwa[1].

Origines mythologiques

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Du point de vue mythologique, les deux clans rajputs les plus anciens sont supposés être issus du Soleil et de la Lune, souvent représentés dans leurs armoiries. L'ancêtre de la troisième lignée, celle des Agnikula (de agni, feu), serait surgi du feu sacrificiel allumé au cours d'une cérémonie par Vasishtha près du lac Nakhi au mont Abu et créé dans le but de combattre des démons.

Chacun de ces clans sera à l'origine de sous-clans dont certains ont eu une importance historique :

Les bardes rajasthani gardent la mémoire, dans leurs chants, des hauts faits d'armes de la lutte des Rajputs contre les musulmans et les Moghols, et des suicides collectifs par le feu — ou jauhar — de leurs femmes pour échapper à l'indignité de tomber entre les mains de l'ennemi.

Dans la fiction

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Bollywood s'est emparé de la figure symbolique du rajput hindou avec les films Jodhaa Akbar (Ashutosh Gowariker,2008), Bajirao Mastani (Sanjay Leela Bhansali, 2015) puis de la mythologie rajput en 2018 avec le film Padmaavat, inspiré du poème épique du même nom par le poète soufi Malik Muhammad Jayasi. L'histoire raconte le combat du maradjha rajput de Chittor contre l'envahisseur musulman et le sacrifice de son épouse qui accomplit le jauhar avec les autres femmes du fort pour échapper au déshonneur de la capture[2].

Bollywood lisse la diversité des royaumes rajputs et se focalise sur leurs atributs légendaires (courage, force physique et dignité). Les rapports entre rajputs et moghols sont tantot abordés sous l'angle du conflit de domination ou de la pacification des relations[3].

Notes et références

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  1. Amar Farooqui, India's Princely States : People, Princes and Colonialism, Routledge, , 256 p. (ISBN 978-1-134-11988-2, lire en ligne), « The Subjugation of the Sindia State », p. 57
  2. « Padmaavat : la légende d’une courageuse reine », sur Daily Movies, (consulté le )
  3. Julien Rousseau, Hélène Kessous et Laure Bataillou, Bollywood Superstars: histoire d'un cinéma indien, France Muséums Kaph Books Department of Culture and Tourism, (ISBN 978-614-8035-51-7), p. 79.