Pseudacris crucifer
- Hyla crucifer Wied-Neuwied, 1838
- Hylodes pickeringii Holbrook, 1839 "1836"
- Hyla crucifera bartramiana Harper, 1939
Pseudacris crucifer, la Rainette crucifère[1] ou Rainette crucifère du Nord[2], est une espèce d'amphibiens de la famille des Hylidae[3].
Répartition
[modifier | modifier le code]Cette espèce se rencontre[3],[4] :
- dans l'est des États-Unis dans tous les États à l'est d'une ligne allant du Minnesota au Texas ;
- dans le sud-est du Canada du Manitoba à la Nouvelle-Écosse au sud de la baie d'Hudson.
Description
[modifier | modifier le code]Les rainettes crucifères sont de petites grenouilles mesurant de 2 à 3 cm chez les mâles et de 3 à 4 cm pour les femelles. Leur coloration varie de l'ocre au gris et elles se distinguent des autres rainettes par une croix en forme de "X" sur leur dos et par de grandes ventouses.
Le cri de reproduction de cette grenouille est l'un des premiers que l'on peut entendre au début du printemps et se caractérise par un pépiement fort et aigu se répétant sans cesse.
On retrouve la reinette crucifère dans une grande variété d'habitats où l'on trouve des points d'eau à proximité comme des étangs avec une végétation dense et buissonnante. Lors de l'hibernation, elle s'abrite dans des rondins de bois ou bien derrière des écorces ce détachant des arbres.
En raison de son milieu de vie enclin à des températures basses, la rainette crucifère est capable de survivre dans des conditions où la température descend jusqu'à -8 °C. Son organisme est notamment capable de geler certains de ses fluides corporels.
Alimentation
[modifier | modifier le code]Elle se nourrit de coléoptères, de fourmis, de diptères et d'araignées[5]. Les individus vivant dans les forêts profondes chassent aussi bien le jour que la nuit, tandis que ceux qui vivent dans des endroits ouverts chassent plutôt la nuit.
Chant
[modifier | modifier le code]Le chant de la Rainette crucifère consiste en une répétition de cris aigus simples, presque tonaux, autour de 2895 Hz en moyenne[6], que le mâle émet dès le début du printemps, à la montée des températures et de la fonte des neiges et glaces. Cette relation avec la montée des températures fait du chant de la Rainette crucifère un bon indicateur de la précocité du printemps, voire du dérèglement climatique[7]. Ce chant très puissant atteint les alentours de 100 décibels, ce qui équivaut à la puissance sonore d'une tronçonneuse en marche ou d'un klaxon de voiture à 5 mètres de distance. Dans une aire de reproduction avec des mâles chanteurs, l'oreille humaine peut subir des dégâts irréversibles après 15 à 50 minutes d'exposition au son sans protection auditive.
? Chant de Pseudacris crucifer [Fiche]
? Pseudacris crucifer et Rana sylvatica au moment de la ponte [Fiche]
Publication originale
[modifier | modifier le code]- Wied-Neuwied, 1838 : Reise in das innere Nord-America in den jahren 1832 bis 1834.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Amphibian Species of the World : Pseudacris crucifer (Wied-Neuwied, 1838) (consulté le )
- (en) Référence AmphibiaWeb : espèce Pseudacris crucifer (Wied-Neuwid, 1838) (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Pseudacris crucifer (Wied-Neuwied, 1838) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Pseudacris crucifer (Wied-Neuwied, 1838) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Pseudacris crucifer (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Pseudacris crucifer (Wied-Neuwied, 1838) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Rainette crucifère / Spring Peeper », Réseau Canadien de Conservation des Amphibiens et Reptiles, (consulté le )
- lepontiac.com
- Amphibian Species of the World, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- [shttp://animals.nationalgeographic.com/animals/amphibians/spring-peeper.html] National Geographic
- (en) Eliot A. Brenowitz, Walter Wilczynski et Harold H. Zakon, « Acoustic communication in spring peepers: Environmental and behavioral aspects », Journal of Comparative Physiology A, vol. 155, no 5, , p. 585–592 (ISSN 0340-7594 et 1432-1351, DOI 10.1007/BF00610844, lire en ligne, consulté le )
- Almo Farina et S. H. Gage, Ecoacoustics : the ecological role of sounds, (ISBN 978-1-119-23070-0, 1-119-23070-5 et 978-1-119-23071-7, OCLC 971615725, lire en ligne)