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Une légende urbaine veut que la bombe fut acheminée d'un entrepôt du [[port d'Alger]] vers [[Reggane]] en [[Citroën 2 CV|2 CV]]<ref>{{en}} Peter Feaver et Peter Stein, ''{{langue|en|Assuring Control of Nuclear Weapons : The Evolution of Permissive Action Links}}'', {{langue|en|CSIA Occasional Paper}} {{n°|2}}, Lanham, MD, {{langue|en|University Press of America}}, 1987.</ref> ({{Unité|1500 km}} de piste). D'après les témoins<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean Guisnel]]|auteur2=[[Bruno Tertrais]]|titre=Le Président et la Bombe|passage=|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>{{,}}<ref name="Barrillot 1996" />, seule la charge de [[plutonium]] a voyagé en 2 CV entre [[Reggane]] et la tour d'Hamoudia ({{Unité|50 km}}) la nuit précédant le tir.
Une légende urbaine veut que la bombe fut acheminée d'un entrepôt du [[port d'Alger]] vers [[Reggane]] en [[Citroën 2 CV|2 CV]]<ref>{{en}} Peter Feaver et Peter Stein, ''{{langue|en|Assuring Control of Nuclear Weapons : The Evolution of Permissive Action Links}}'', {{langue|en|CSIA Occasional Paper}} {{n°|2}}, Lanham, MD, {{langue|en|University Press of America}}, 1987.</ref> ({{Unité|1500 km}} de piste). D'après les témoins<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean Guisnel]]|auteur2=[[Bruno Tertrais]]|titre=Le Président et la Bombe|passage=|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>{{,}}<ref name="Barrillot 1996" />, seule la charge de [[plutonium]] a voyagé en 2 CV entre [[Reggane]] et la tour d'Hamoudia ({{Unité|50 km}}) la nuit précédant le tir.


D'un point de vue technique, ''Gerboise verte'' fut un échec. Installé sur une tour de {{nobr|50 mètres}}, l'engin était prévu pour dégager une puissance estimée entre {{nobr|10 et 15 [[Tonne de TNT|kilotonnes]]}} et sa puissance ne fut que d'environ {{nobr|0,5 kilotonne}} du à aux mauvais conditions climatiques.
D'un point de vue technique, ''Gerboise verte'' fut un échec. Installé sur une tour de {{nobr|50 mètres}}, l'engin était prévu pour dégager une puissance estimée entre {{nobr|6 et 18 [[Tonne de TNT|kilotonnes]]}} et sa puissance ne fut que d'environ {{nobr|0,5 kilotonne}}.


À l'occasion de cet essai, deux exercices baptisé « Garigliano » (offensif) et « Bir Hakeim » (défensif) devait permettre de voir comment des fantassins et des blindés pouvaient se protéger puis opérer après l'explosion<ref>{{lien web|url=http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/02/essais-nucl%C3%A9aires-gerboise-verte-la-bombe-et-le-scoop-qui-font-plouf.html|auteur1=[[Jean-Dominique Merchet]]|série=Secret Défense|titre=Essais nucléaires : Gerboise verte, la bombe et le scoop qui font plouf… |périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=16 février 2010}}.</ref>, et des [[Appelé du contingent lors de la guerre d'Algérie|appelés du contingent]] ont joué le rôle de cobayes<ref>{{lien web|url=http://www.leparisien.fr/une/quand-les-appeles-du-contingent-servaient-de-cobayes-16-02-2010-817293.php |titre=Quand les appelés du contingent servaient de cobayes|périodique=[[Le Parisien]]|auteur1=Nicolas Jacquard|date=16 février 2010}}.</ref>. Peu après le tir, ils ont été envoyés en zone contaminée, s'abriter dans des trous d'hommes à {{nobr|800 mètres}} du point d'impact ou dans des camions {{nombre|4×4}}<ref>{{lien web|url=http://www.lejpb.com/paperezkoa/20100217/183371/fr/Des-soldats-deliberement-exposes-a-des-radiations |titre=Des soldats délibérément exposés à des radiations |périodique=[[Le Journal du Pays basque]]|date=17 février 2010}}.</ref>.
À l'occasion de cet essai, deux exercices baptisé « Garigliano » (offensif) et « Bir Hakeim » (défensif) devait permettre de voir comment des fantassins et des blindés pouvaient se protéger puis opérer après l'explosion<ref>{{lien web|url=http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/02/essais-nucl%C3%A9aires-gerboise-verte-la-bombe-et-le-scoop-qui-font-plouf.html|auteur1=[[Jean-Dominique Merchet]]|série=Secret Défense|titre=Essais nucléaires : Gerboise verte, la bombe et le scoop qui font plouf… |périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=16 février 2010}}.</ref>, et des [[Appelé du contingent lors de la guerre d'Algérie|appelés du contingent]] ont joué le rôle de cobayes<ref>{{lien web|url=http://www.leparisien.fr/une/quand-les-appeles-du-contingent-servaient-de-cobayes-16-02-2010-817293.php |titre=Quand les appelés du contingent servaient de cobayes|périodique=[[Le Parisien]]|auteur1=Nicolas Jacquard|date=16 février 2010}}.</ref>. Peu après le tir, ils ont été envoyés en zone contaminée, s'abriter dans des trous d'hommes à {{nobr|800 mètres}} du point d'impact ou dans des camions {{nombre|4×4}}<ref>{{lien web|url=http://www.lejpb.com/paperezkoa/20100217/183371/fr/Des-soldats-deliberement-exposes-a-des-radiations |titre=Des soldats délibérément exposés à des radiations |périodique=[[Le Journal du Pays basque]]|date=17 février 2010}}.</ref>.

Version du 9 août 2024 à 15:35

Gerboise verte
Puissance nucléaire Drapeau de la France France
Localisation CSEM de Reggane
Algérie française
Coordonnées 26° 19′ 18″ N, 0° 04′ 24″ O
Date
Type d'arme nucléaire Bombe A au plutonium
Puissance 0,5 kilotonne
Type d'essais Atmosphérique
Altitude du site 50 m
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)
Gerboise verte
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Gerboise verte

Gerboise verte est le nom de code d'un essai nucléaire français atmosphérique tiré le à Reggane, en Algérie. Il s'agit du 4e essai nucléaire français, après Gerboise bleue, Gerboise blanche et Gerboise rouge.

Historique

Gerboise verte fut tirée au point 26° 19′ 18″ N, 0° 04′ 24″ O[1].

Le gouvernement français ordonna précipitamment la détonation de Gerboise verte le à la suite immédiate du putsch des généraux (ou « putsch d'Alger », ), afin que l'engin nucléaire ne puisse tomber dans les mains des généraux putschistes[2]. Yves Rocard raconte que les précautions météorologiques n'ont pas été prises, si bien que la bombe a été tirée dans une tempête de sable dont l'opacité masqua jusqu'à la lueur de l'explosion[3],[4].

Une légende urbaine veut que la bombe fut acheminée d'un entrepôt du port d'Alger vers Reggane en 2 CV[5] (1 500 km de piste). D'après les témoins[6],[4], seule la charge de plutonium a voyagé en 2 CV entre Reggane et la tour d'Hamoudia (50 km) la nuit précédant le tir.

D'un point de vue technique, Gerboise verte fut un échec. Installé sur une tour de 50 mètres, l'engin était prévu pour dégager une puissance estimée entre 6 et 18 kilotonnes et sa puissance ne fut que d'environ 0,5 kilotonne.

À l'occasion de cet essai, deux exercices baptisé « Garigliano » (offensif) et « Bir Hakeim » (défensif) devait permettre de voir comment des fantassins et des blindés pouvaient se protéger puis opérer après l'explosion[7], et des appelés du contingent ont joué le rôle de cobayes[8]. Peu après le tir, ils ont été envoyés en zone contaminée, s'abriter dans des trous d'hommes à 800 mètres du point d'impact ou dans des camions 4 × 4[9].

Culture populaire

Le romancier Christophe Bataille publie en un récit fondé sur cet essai nucléaire : L'Expérience (Grasset)[10].

L'événement est représenté dans l'épisode 6 de la saison 2 de la série Au service de la France[11].

C'est le sujet du court métrage L'Aventure atomique réalisé par Loïc Barché en 2019[12].

Gerboise verte est également abordée dans le premier roman de Thomas Cantaloube, Requiem pour une république (2019).

Références

  1. (en) Radiological Conditions at the Former French Nuclear Test Sites in Algeria : Preliminary Assessment and Recommendations, Vienne, Agence internationale de l'énergie atomique, coll. « Radiological Assessment Reports Series » (no STI/PUB/1215), , 60 p. (ISBN 92-0-113304-9, présentation en ligne), « Table 1: Atmospheric nuclear tests conducted at Reggane », p. 7.
  2. (en) « France's Nuclear Weapons - Origin of the Force de Frappe », sur nuclearweaponarchive.org (consulté le ).
  3. Bruno Barrillot, Les essais nucléaires français 1960-1996 : Conséquences sur l'environnement et la santé, Lyon, Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits, coll. « Études du CDRPC », , 383 p. (ISBN 2-9508291-2-0), p. 48.
  4. a et b Bruno Barrillot, L'héritage de la bombe : Sahara, Polynésie (1960-2002), les faits, les personnels, les populations, Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits, coll. « Études du CDRPC », , 316 p. (ISBN 2-913374-15-8), p. 34.
  5. (en) Peter Feaver et Peter Stein, Assuring Control of Nuclear Weapons : The Evolution of Permissive Action Links, CSIA Occasional Paper no 2, Lanham, MD, University Press of America, 1987.
  6. Jean Guisnel et Bruno Tertrais, Le Président et la Bombe.
  7. Jean-Dominique Merchet, « Essais nucléaires : Gerboise verte, la bombe et le scoop qui font plouf… », Secret Défense, Libération, .
  8. Nicolas Jacquard, « Quand les appelés du contingent servaient de cobayes », Le Parisien, .
  9. « Des soldats délibérément exposés à des radiations », Le Journal du Pays basque, .
  10. « L'Expérience, Christophe Bataille, Grasset », sur grasset.fr (consulté le ).
  11. « Au service de la France - Saison 2 (6/12) | ARTE », sur ARTE (consulté le )
  12. « L'Aventure atomique », sur www.unifrance.org (consulté le ).

Bibliographie