Section de Chalier
La section de Chalier était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne[1].
Représentants
[modifier | modifier le code]Elle était représentée à la Commune de Paris par[2] :
- Vincent Cellier (1749-1812), ex-avocat au parlement de Paris, il demeure 4 rue des Mathurins puis 9 rue des Francs-Bourgeois. Il est défenseur officieux, troisième substitut du Commissaire national près le Tribunal de Cassation.
- Pierre Dumez, né à La Ferté-sur-Ourcq en 1757, ingénieur-géographe auteur d'« Atlas National », il demeure 26 rue de la Harpe. Officier municipal, administrateur des subsistances, il est guillotiné le 11 thermidor an II (),
- Marie François Langlois, né à Paris en 1759 ou 1760, papetier, demeurant 196 rue Saint-Jacques. Secrétaire de la section, il est guillotiné le 11 thermidor an II.
Historique
[modifier | modifier le code]Cette section a changé quatre fois de nom. Elle s’appela d’abord « section des Thermes-de-Julien », ensuite, à partir de , « section de Beaurepaire » (on la trouve parfois sous le nom de « Section régénérée de Beaurepaire »), « Section de Chalier » en février 1794, avant de reprendre son nom originel de « section des Thermes-de-Julien » en 1795.
Territoire
[modifier | modifier le code]Le quartier Latin actuel.
Limites
[modifier | modifier le code]La rue de la Boucherie, à gauche ; la rue de la Harpe, à gauche, jusqu’à la place Saint-Michel ; partie de la rue des Francs-Bourgeois, à droite ; du coin de la rue de Vaugirard à la place Saint-Michel ; la place Saint-Michel, à droite ; la rue d’Enfer, des deux côtés, jusqu’à la rue Saint-Dominique ; la rue Saint-Dominique, à gauche, jusqu’à la rue Saint-Jacques ; la rue Saint-Jacques, à gauche, de la rue Saint-Dominique au Petit-Pont ; la rue de la Huchette, des deux côtés, jusqu’à la rue de la Boucherie[3].
Intérieur
[modifier | modifier le code]Les rues Zacharie, Saint-Severin, des Prêtres, de la Parcheminerie, Boutebrie, du Foin, des Mathurins, des Maçons, de la Sorbonne, le Cloître Saint-Benoit, rue Richelieu, place de la Sorbonne, les rues des Poirées, des Cordiers, de Cluny, passage des Jacobins, rue Hyacinthe, Saint-Thomas, etc. et généralement tous les rues, culs-de-sac, places, etc., enclavés dans cette limite.
Local
[modifier | modifier le code]La section de Chalier se réunissait dans l’église des Mathurins qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel no 7 de la rue de Cluny.
Population
[modifier | modifier le code]12 400 habitants, dont 1 135 ouvriers et 1 250 économiquement faibles. La section comprenait 2 000 citoyens actifs.
9 Thermidor an II
[modifier | modifier le code]Lors de la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (), cette section resta fidèle à la Convention nationale, sauf deux de ses membres qui, eux, soutinrent la Commune de Paris. Ils furent guillotinés deux jours plus tard.
Évolution
[modifier | modifier le code]Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV () qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du , le quartier de la Sorbonne (11e arrondissement de Paris)[4].
Lien externe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
- Michel Eude : La commune robespierriste, pages 343-344
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 78-79.
- Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.