Mylapore
Mylapore ou Méliapour (en tamoul: மயிலாப்பூர் (Mayilaappoor), ou bien மயிலை (Mayilai) ou திருமயிலை (Thirumayilai)) est un quartier du sud de la ville moderne de Chennai (anciennement Madras), en Inde. C'était la capitale d'un petit royaume tamoul.
C'est à Méliapour que l'apôtre saint Thomas a été enterré (là où se trouve aujourd'hui la basilique Saint-Thomas) après son martyre qui eut lieu sur une colline rocheuse au sud de la ville (plus tard baptisé le mont Saint-Thomas). Vers le Xe siècle de notre ère, un groupe de chrétiens nestoriens de Perse fonda le village chrétien de Saint-Thomas et construisit une église sur le site funéraire de l'apôtre. Cette structure est tombée en ruines entre le XIVe et le XVe siècle. Quand la ville fut prise en 1522 par les Portugais, ils y établirent la vice-royauté de São Tomé de Meliapore (Saint Thomas de Méliapour). Ils déplacèrent les restes de l'apôtre dans une nouvelle tombe et une nouvelle église qui obtint le statut de cathédrale en 1606. Puis ils furent chassés par le sultan de Golconde en 1662.
Les Français s'emparèrent de São Tomé en 1673, mais assiégés par les Indiens et les Hollandais, ils durent évacuer la ville le 6 février 1674. D'abord occupée par les Hollandais, puis par la Compagnie anglaise des Indes orientales qui s'empara des lieux et l'attacha au fort Saint George voisin, de Madras.
En 1893, l’église portugaise fut reconstruite par des architectes anglais en style néo-gothique.
Méliapour est connue à Madras pour être un des lieux de fortes concentrations résidentielles des brahmanes tamouls (comme les Iyers), notamment dans les voisinages des nombreux temples du quartier[1]. Le secteur de Santhome, en bord de mer, est un point d'ancrage des catholiques, notamment les indo-portugais et la communauté chrétienne qui a prospéré sous la régence portugaise.
Curiosités
[modifier | modifier le code]- La basilique Saint-Thomas
- L'église Notre-Dame-de-Lumière
- Le temple de Kapaleeshwarar
- Le temple de Adi Kesava Perumal (en)
- Le temple Sri Ramakrishna Math (en)
- Le temple de Madhava Perumal
- Une partie des chrétiens portent des noms de famille ou patronymes d'origine portugaise, vu que les Portugais restèrent plus de 200 ans dans la région de Mylapore. Avec le temps, une partie des chrétiens a émigré vers d'autres villes. En revanche, la langue portugaise n'a pas perduré, et les habitants parlent tamoul.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Christine Auclair, Ville à vendre: Voie libérale et privatisation du secteur de l’habitat à Chennai (Inde), Institut Français de Pondichéry, (ISBN 978-81-8470-088-6 et 979-10-365-6661-5, DOI 10.4000/books.ifp.9500., lire en ligne)
Liens externes
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- (en) Un dossier du journal The Hindu