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Maxime Le Forestier

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Maxime Le Forestier
Maxime Le Forestier aux Enfoirés 2013.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Bruno Le ForestierVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Maxime Le ForestierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Auteur-compositeur-interprète, artiste d'enregistrementVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Membre de
Sol En Si (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
Label
Genres artistiques
Musique de variétés (en), chanson française, musique du mondeVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Discographie
Discographie de Maxime Le Forestier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Maxime Le Forestier, de son vrai nom Bruno Le Forestier, né le à Paris 17e, est un auteur-compositeur-interprète français.

Sa popularité naît en 1972, avec des chansons comme Fontenay-aux-Roses, Parachutiste, San Francisco ou Mon frère, comprises dans son premier album studio, Mon frère. Vendu à plus d'un million d’exemplaires, il devient dès lors la « bande-son de toute une génération »[1].

Bruno Le Forestier naît à Paris 17e le , boulevard Pereire. Il a deux sœurs aînées : Anne, née en 1943, et Catherine, née en 1946.

Son père est britannique d’origine normande ; sa mère, Geneviève (dite Lili) (1917-2010), qui est française, a vécu un certain temps en Angleterre, où elle a été traductrice pour des chaînes britanniques de télévision ; musicienne, elle a donné à ses enfants le goût de la musique, notamment du violon.

La famille vit à Neuilly-sur-Seine, mais les parents divorcent en 1963.

Bruno Le Forestier fait ses études secondaires au lycée Condorcet, mais ne dépasse pas le stade de la classe de première, renvoyé du lycée en 1965 pour indiscipline.

Carrière musicale

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Au cours des années 1960, il forme le duo Cat & Maxim avec sa sœur Catherine, empruntant quelques chansons à Georges Moustaki, avant même que ce dernier ne les chante lui-même (Le facteur, La ballade de nulle part). Serge Reggiani interprète en 1968 une de ses compositions : Ballade pour un traître. C'est durant cette période qu'il adopte le prénom de Maxime. En 1969, il sort deux 45 tours en solo sous le label Festival.

Maxime Le Forestier en 1968, au moment de son inscription à la Sacem. Photo d'identité.

En 1969, il fait son service militaire dans les troupes aéroportées, au 13e Régiment de dragons parachutiste de Dieuze. Mais il se fait porter malade avant son premier saut, et son esprit indiscipliné, son caractère rebelle l'empêchent de s'adapter à l'esprit de corps de son régiment. Il en fait tant à rebours qu'il est d'abord interné à l'infirmerie, avant que le régiment se débarrasse de lui en l'envoyant achever son service dans un bureau à Paris. Ce passage dans les troupes aéroportées lui inspirera la chanson antimilitariste Parachutiste.

En 1972, son premier album sort chez Polydor avec les titres : San Francisco, Mon frère, La Rouille, avec plusieurs titres écrits par Jean-Pierre Lemaire, alias Jean-Pierre Kernoa : Éducation sentimentale, La Rouille, Mourir pour une nuit, Fontenay-aux-roses, et un titre coécrit avec Catherine Le Forestier, Comme un arbre dans la ville. Le succès est énorme.

En , il fait la première partie, à Bobino de son idole Georges Brassens. Révolté par le prix de ses places de concerts qu'il juge trop élevé, il impose des places à 10 F. En 1973, il profite d'une prestation à l'Olympia pour enregistrer un album en public. En 1974, il compose le générique de la série d'animation jeunesse Le Roman de Renart. En 1975, il est coauteur et compositeur, avec Colette Magny et la chanteuse Mara, d'Un peuple crève, album en solidarité avec les victimes de la dictature militaire au Chili. La même année, sur son album Saltimbanque, il enregistre la chanson La Vie d'un homme pour défendre Pierre Goldman.

Le , une quarantaine de jeunes gens du Comité de soutien à l'armée, une émanation du Parti des forces nouvelles d'inspiration néofasciste, ayant à leur tête Joël Dupuy de Méry, font irruption dans les studios d'Europe 1 et interrompent le programme consacré à Maxime Le Forestier[2],[3].

En 1976, il écrit et compose la musique et la chanson générique du film L'Amour en herbe.

En 1979, il inaugure le premier d'une série d'albums de reprises de Brassens, enregistré en public. En 1980, il entame une tournée dans toute la France avec Graeme Allwright, dont sa sœur, Catherine Le Forestier, assure la première partie sous le nom d'« Aziza ». Les bénéfices de cette tournée vont à l'association « Partage » pour les enfants du Tiers-Monde. Le concert au Palais des Sports de Paris donne lieu à la publication d'un double album sur lequel jouent Marcel Azzola et le groupe malgache qui travaillait avec Graeme Allwright à l'époque. Outre leur répertoire respectif, ils interprètent Georges Brassens. Pour la chanteuse Anne Sylvestre, il compose la musique de la chanson Le petit caillou des rêves.

Après quelques années de traversée du désert durant lesquelles il compose pour Julien Clerc, après l'accueil mitigé de ses précédents albums, il obtient un nouveau succès en 1987, avec Né Quelque part, suivi par l'album incluant ce dernier titre ainsi qu'une reprise qu'il popularise : Ambalaba, une chanson du ségatier (joueur, chanteur de séga) mauricien Claudio Veeraragoo. Il sort d'autres albums en 1991 (avec notamment Bille de Verre), 1995 (album Passer ma route) la chanson est programmée tous les jours à la radio avec un énorme succès et sera primée aux victoires de la musique. L'Album inclut une nouvelle version de La petite fugue, Raymonde, Chienne d'idée) et enfin l'Écho des étoiles en 2000 (avec L'homme au bouquet de fleurs, dont l'idée est venue de Pierre Palmade à l'issue d'un coup de téléphone involontaire). Il s'engage pour des causes caritatives (Partage, les Enfoirés, Sol En Si) dès les années 1990. Il écrit et compose les chansons du spectacle musical Spartacus le gladiateur, mis en scène par Élie Chouraqui au Palais des Sports de Paris à l'automne 2004.

Maxime Le Forestier sort un nouvel album intitulé Restons amants au printemps 2008. Il en écrit l'intégralité des paroles, dont deux mises en musique par Julien Clerc, qui avait fait de son texte Double Enfance un grand succès deux ans auparavant. La tournée qui en découle est une réussite, avec un périple de presque deux ans sur les routes. Un enregistrement public reprenant l'intégralité du tour de chant sort le sous le titre Casino de printemps. Y figurent ses plus grands succès, la plupart des titres de son dernier album et quelques reprises de succès écrits pour d'autres (Julien Clerc et Gérald de Palmas). À cela s'ajoutent des chansons de Georges Brassens et un hommage à Serge Reggiani avec Histoire grise, une chanson qui lui était destinée à l'aube de sa mort.

En 2011, il rencontre Céline Dion et lui écrit les paroles de la chanson Moi quand je pleure, qui sortira en 2012 sur l'album Sans Attendre, écoulé à 1,5 million d'exemplaires[4].

Le , Maxime Le Forestier obtient une Victoire de la musique d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

En 2022, il quitte le label Polydor, après 50 ans de contrat, et rejoint Tôt ou tard.

Passion pour l'équitation

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Maxime Le Forestier se passionne pour l'équitation depuis l'âge de seize ans. Il apprend la basse école dans un club de la région parisienne tenu par un disciple de Nuno Oliveira, qui l'envoie ensuite se perfectionner chez le maître au Portugal. Il s'y rend pendant deux mois et demi en 1972. Oliveira ne lui fait payer qu'une leçon sur quatre « parce qu'il est musicien et possède déjà le sens du rythme, l'un des secrets de l'équitation ». Le chanteur considère Oliveira comme le meilleur écuyer du siècle, et comme l'un des personnages qui l'ont changé et fait évoluer dans sa vie : de son propre avis, les leçons d'équitation avec Oliveira lui ont été « infiniment plus utiles pour la scène que les cours de théâtre et de mime ». Nuno Oliveira a notamment repris en main son cheval Faris, pour lui enseigner le galop à faux. Maxime Le Forestier a vécu ses leçons comme une quête du centaure, pour ne plus réfléchir et rendre les gestes instinctifs. Il cite notamment, durant l'enseignement de Nuno Oliveira, la phrase « Par la pensée, passez au trot »[5].

Engagements et vie privée

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En 1981, il est co-solidaire de la publication Avis de recherche consacrée au soutien des appelés insoumis au service militaire[6].

Proche du Parti Socialiste, il signe, avec Juliette Gréco, Pierre Arditi et Michel Piccoli une lettre ouverte[7], le , à l'attention de Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste, appelant les députés socialistes à adopter la loi Hadopi. Dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel du , sur Europe 1, Maxime Le Forestier ira jusqu'à dire que ceux qui ne s'opposent pas au piratage sont des pétainistes. Certains pensent que ses prises de parole publiques ont parfois été maladroites ou qu'il a été mal compris. D'autres le voient comme un exemple d'artiste qui s'accroche à une rente disproportionnée. Maxime Le Forestier sera la cible de nombreuses attaques d'internautes en désaccord avec ses prises de position.

Très discret sur sa vie de famille, il est père de deux garçons : Philippe, né d'une Brésilienne prénommée Bettina, et Arthur Le Forestier, également chanteur, qu'il a eu avec son épouse, Fabienne[8],[9].

« C'est une maison bleue... »

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La maison bleue, à San Francisco

Pour rendre hommage à la « maison bleue » de San Francisco, une équipe se met à sa recherche durant l'été 2011. La maison, située au 3841 de la 18th Street dans le Castro, est alors peinte en vert clair. Les propriétaires acceptent de la repeindre en bleu. Elle avait été vendue en 2007 et est à nouveau en vente en 2020[10].

Dans un documentaire diffusé le sur France 3, Maxime Le Forestier revient sur cette chanson et sur sa vie à San Francisco en 1971.

Le documentaire permet de découvrir Phil Polizatto[11], décrit dans la chanson comme étant le joueur de kena, ainsi que Psylvia (Sylvia Gurk), citée elle aussi dans le refrain.

Discographie

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Albums studios

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Enregistrements en public

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Hommages à Brassens

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Maxime Le Forestier a repris l'intégrale de l'œuvre de Georges Brassens parue en 5 albums et une intégrale :

À l'annonce de la mort de Georges Brassens, le , Le Forestier était en concert. Il reprit alors une de ses chansons, Dans l'eau de la claire fontaine, en pleurs.

Compilations

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Comédie musicale

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Enregistrements divers

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Filmographie

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Musiques de films

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Classements des chansons ou singles

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Années Titres Classement des ventes
FR
[14]
BEL/Wa
[14]
BEL/Fl
[14]
NL
[14]
CH
[14]
AUT
[14]
SE
[14]
NO
[14]
1971 Mon frère 177 [15]
1972 San Francisco 13
1973 Dialogue 15
1975 Saltimbanque
1976 La Chanson du jongleur
1977 En Amérique sur Seine 49
1978 Je veux quitter ce monde heureux
1979 Histoire de faussaires
1980 Le Silence
1981 Grand match de blues à Mineville
Raconte-moi
1983 Les Jours meilleurs
La Salle des pas perdus
1986 La Septième femme de Barbe-Bleue
1987 Les nuits douces
Né quelque part 26
1988 Ambalaba 32
La Visite
1989 San Francisco (Live)
1991 Signes
1992 Sagesse du fou
1995 Passer ma route 25
Chienne d'idée
1996 Raymonde
Entre la Rue Didot et la Rue de Vanves
Les Jours meilleurs (live)
1997 La Maîtresse d'école
2000 L'Homme au bouquet de fleurs

Récompenses et décorations

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Bibliographie

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  • Né quelque part, avec Sophie Delassein, Paris, Éditions Hachette Littératures, 2005, 346 p. (ISBN 2012357865)
  • Né quelque part, avec Sophie Delassein, Paris, version remaniée et augmentée, Éditions Don Quichotte, 2011, 348 p. (ISBN 9782359490398)
  • Brassens et moi, Paris, Éditions Stock, coll. « Passeurs d'histoires », 2021, 158 p. (ISBN 2234089387)

Références

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  1. « Maxime Le Forestier », sur Tv5monde.
  2. « Le « Comité de soutien à l'armée » interrompt le tour de chant de Maxime Leforestier », Le Monde,‎ , p. 12 (lire en ligne Accès payant)
  3. Jean-Yves Camus, chap. 7 « L'extrême-droite française et l'insoumission », dans David Hiez, Bruno Villalba, La Désobéissance civile : approches politique et juridique, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Espaces politiques », , 198 p. (ISBN 978-2-7574-0065-4, 2-7574-0065-7 et 2-7574-1886-6, BNF 41303524, lire en ligne), p. 117-127.
  4. « Quand Maxime Le Forestier rencontre Céline Dion », sur O (consulté le ).
  5. Maxime Le Forestier et Sophie Delassein, Né quelque part, Don Quichotte, (ISBN 2359490486 et 9782359490480), Livre numérique - voir rech. sur les mots-clé Équitation et Nuno Oliveira
  6. « Générique », Avis de recherche, no 29,‎ , p. 2
  7. « Loi sur le piratage : des artistes "de gauche" dénoncent la stratégie du PS », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  8. Interview Caroline Rochmann, « Maxime Le Forestier Secrets de famille », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Maxime Le Forestier parle de ses fils à Vivement Dimanche, consulté le 11 août 2014
  10. [1], consulté le 2020-03-01
  11. (en-US) « Hunga Dunga », The Unapologetic Hippie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Des extraits de la cassette audio.
  13. Une interview de Kriss réalisée en 2004 à l'occasion des 20 ans du Macintosh.
  14. a b c d e f g et h « Maxime Le Forestier dans les classements internationaux », sur ultratop.be (consulté le ).
  15. Classement de 2013.
  16. Ministère de la Culture et de la Communication, « Archives du Bureau du Cabinet du ministre de la Culture. Ordre des arts et lettres (1957-2006) », sur Ministère de la Culture (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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