Lucille M. Mair
Lucille Mathurin Mair, née Walrond en 1924 et morte le , est une diplomate jamaïcaine. En mars 1982, elle devient la première femme sous-secrétaire générale des Nations Unies.
Sa thèse d'histoire sur l'histoire des femmes en Jamaïque est une référence dans son domaine.
Éducation et carrière
[modifier | modifier le code]Née à Kingston, en Jamaïque en 1924[1],[2] Mair obtient un premier diplôme en histoire à l'Université de Londres. En 1974, elle obtient un doctorat en histoire de l'Université des Indes occidentales avec une thèse intitulée « Une étude historique des femmes en Jamaïque 1655-1844 »[1], à propos de laquelle Verene Shepherd déclare : « Sur une période de trois décennies, il est devenu l'ouvrage inédit le plus recherché parmi les étudiants et les spécialistes de l'histoire et de la culture des Caraïbes. »[3]
Mair occupe le poste de sous-secrétaire générale au bureau du secrétaire des Nations Unies en 1979, à partir duquel elle exerce le rôle de secrétaire générale de la Conférence mondiale de la Décennie des Nations Unies pour la femme tenue en 1980 à Copenhague[4]. De 1981 à 1982, elle est conseillère spéciale auprès du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) pour le développement des femmes au niveau de secrétaire générale adjointe[5]. Elle est ensuite secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur la Palestine de 1982 à 1987. En mars 1982, Mair est nommée sous-secrétaire générale des Nations Unies, devenant ainsi la première femme à détenir un tel titre[1]. Elle est représentante permanente de la Jamaïque auprès des Nations Unies de 1992 à 1995 et est également ambassadrice à Cuba[1].
Vie personnelle et mort
[modifier | modifier le code]Mair est une veuve qui élève seule trois enfants. Elle se remarie mais demande le divorce[6]. Mair décède le 28 janvier 2009 à son domicile de Kingston[5], à l'âge de 85 ans[7]. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, exprime ses condoléances dans un communiqué, saluant Mair comme une « défenseure de longue date des droits des femmes »[8]
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]L'Institut international d'études sociales (ISS) décerne son doctorat honorifique à Lucille Mair en 1988[9]. En 1996, elle reçoit le Prix triennal de la CARICOM pour les femmes[4]. Le 25 octobre 2016, Mair est intronisée à titre posthume au Wolmer's Hall of Fame[10].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Ambassador Lucille Mair », University of the West Indies (consulté le )
- (en) Verene Shepherd, Lucille Mathurin Mair, Kingston, Jamaica, University of the West Indies, (ISBN 978-976-640-771-1), p. 3
- (en) Verene A. Shepherd, « Tribute to Lucille Mathurin Mair », The Gleaner, (lire en ligne).
- (en) « Triennial Award: Dr. Lucille Mathurin Mair » [archive du ], Caribbean Community (consulté le )
- « Ambassador Lucille Mair is dead », The Jamaica Observer, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- « A New Under Secretary General From Jamaica; New Aide at U.N. », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) « Mair hailed, the quintessential West Indian CARICOM Secretary General », CARICOM (consulté le )
- (en) « Statement Attributable to the Spokesman for the Secretary-General on the passing of Dr. Lucille Mathurin Mair », United Nations, (consulté le )
- (en) « Lucille Mair », Institute of Social Studies (consulté le )
- « Five To Be Inducted into Wolmer's Hall of Fame », Jamaica Gleaner, (lire en ligne)