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Ligden Khan

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Ligden Khan
Fonctions
Khan
jusqu'en
Khagan
Dynastie Yuan du Nord
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Лигдэн хаан ou ᠯᠢᠭᠳᠡᠨ ᠬᠠᠭᠠᠨVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Mangghus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Namuzhong (en)
Batemazao (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Ligden Khan (mongol bitchig : ᠯᠢᠭᠳᠡᠨ
ᠬᠠᠭᠠᠨ
, Translittération VPMC : Ligden qaɣan ; cyrillique : Лигдэн хаан, MNS : Ligden khaan), également appelé Ligden Khutugt khaan (mongol cyrillique : Лигдэн Хутугт хаан), Ligden ou encore Lindan Han (chinois : 林丹汗 ; pinyin : líndān hàn), est un khan des Tchakhars né en 1588. C'est le dernier Khagan (titre d'empereur chez les turco-mongols), de 1603 à sa mort en 1634, de la lignée Bordjigin de Gengis Khan à régner sur la Dynastie Yuan du Nord, depuis sa capitale, Tsagaan Suvrage (signifiant pagode blanche)[1]. Il est également appelé Döchin Khan ou Khan des 40 tümen[2] mongols[1].

En 1603 ou 1604, il succède à Buyan Sechen Khan au poste de khagan.

Ligdan Khan, souhaitant unifier les Mongols par des moyens pacifiques en utilisant la religion, établit des contacts au Tibet avec des lamas[3] sakyapa[4].

Il mène des raids contre les Khortchin, les Dörvöd et les Gorlos dont les chefs se sont alliés aux Mandchous. En 1619, sa tentative d'alliance avec la Dynastie Ming contre Abahai[5], échoue[1].

En 1625, il se bat contre les forces Mandchous et en 1628 attaque les avant-postes Ming[1].

Une première confrontation entre Ligdan et une alliance de princes mongols occasionne de lourdes pertes dans les deux camps en 1627[6].

En 1628, une armée conjointe de Mongols et de Mandchous attaque les Tchakhars en Mongolie-Intérieure et les refoulent vers l'ouest, ce qui permet aux Mandchous de franchir la Grande Muraille en 1629 et de menacer Pékin, avant de se retirer en 1630[6].

Il fait construire de nombreux temples et fait venir des lamas tibétains en Mongolie. De 1628 à 1629, il rassemble 30 traducteurs pour faire traduire la plupart des textes ecclésiastiques tibétains en mongol, dont le sutra tibétain « Kandjour »[1],[3]. Il fonde des monastères qui deviennent des propriétés féodales, dirigées par les hautes personnalités de la hiérarchie ecclésiastique, issus de la classe des seigneurs féodaux laïques.[réf. nécessaire]

En 1630 les Khorchin s'allient avec les Ordos et les Toumètes pour faire choir Ligdan, et 40 000 Chahars sont tués[1].

Ligdan, détenteur légitime du titre de Grand Khan, s’efforce de rassembler les féodaux qui redoutent le renforcement de son pouvoir davantage que les Mandchous. Quand ceux-ci apprennent que Ligdan a conclu une alliance avec la dynastie Ming, han, déchue en 1644, contre les Mandchous de la dynastie Qing, qui dominant alors la Chine impériale, ils ne veulent pas froisser les Mandchous et l'abandonnent. Certains d’entre eux se rallient aux Mandchous, tandis que d’autres marchent vers le nord et s’établissent dans le khanat khalkha[7].

Vaincu par les forces coalisées de Mandchous et de Mongols[Lesquels ?] en 1632[6], Ligdan Khan se réfugie au Kokonor (dans le Qinghai actuel). Il y est de nouveau attaqué et défait par les Mandchous[1]. Il réussit à s'enfuir et crée une nouvelle alliance avec Tsogt Taij[1].

Il y meurt de la variole en 1634 à Sharatala[1](aujourd'hui Shara-Tala (ceb) en Bouriatie). Son fils Ejei Khan lui succède comme khagan. En 1635, l'empereur de Chine, fondateur de la dynastie Qing et Khan Mandchou, Huang Taiji envoie une expédition qui capture sa veuve et son fils[6]. Ce dernier retourne en Mongolie-Intérieure avec de nombreux survivants Tchahars[1]. Les Khalkhas de Mongolie du Nord se soumettent aux Mandchous en 1691, ceux-ci y appliquent alors le Régime des ligues et bannières[8]. Le sceau impérial tombe aux mains du khan mandchou, qui peut dès lors prétendre à la souveraineté sur les Mongols.[réf. nécessaire]

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i et j (Sanders 2010, p. 414)
  2. Un tûmen équivaut à 10 000 foyers
  3. a et b (en) L. Chuluunbaatar, Political, economic and religious relations between Mongolia and Tibet, in Tibet and Her Neighbours : A History. McKay Alex (éd.), 2003, Londres, Edition Hansjörg Mayer, p. 152
  4. (en) Brian Gregory Baumann, Divine Knowledge: Buddhist Mathematics According to the Anonymous Manual of Mongolian Astrology and Divination, Volume 20 de Brill's Inner Asian Library, BRILL, 2008, (ISBN 9004155759 et 9789004155756)
  5. Terme honorifique dans la dynastie des Jin postérieurs, Mandchou, probablement fondateur de la dynastie Qing souvent donné par erreur à Huang Taiji dérivé par erreur du terme Abkai Sure, par la langue russe. Voir (en) Mark C. Elliott, The Manchu Way : The Eight Banners and Ethnic Identity in Late Imperial China, Stanford, Stanford University Press, (ISBN 0-8047-4684-2, lire en ligne), p. 396
  6. a b c et d Willard J. Peterson, The Cambridge History of China, vol. 9, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-24334-6, présentation en ligne)
  7. (Lőrincz 1984, p. 141)
  8. (en) Kamimura Akira, A Preliminary Analysis of Old Mongolian Manuscript Maps : Towards an Understanding of the Mongols’ Perception of the Landscape (lire en ligne), p. 14

Bibliographie

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  • (de) Michael Weiers, Die Verhältnis des Ligdan Khan zu seinen Völkerschaften, (OCLC 470112232)
  • (de) Walther Heissig, Die Zeit des letzten mongolischen Großkhans Ligdan (1604–1634), Opladen, VS Verlag für Sozialwissenschaften, Wiesbaden / Springer, coll. « Rheinisch-Westfälische Akademie der Wissenschaften » (no 235), (ISBN 978-3-531-07235-7 et 978-3-663-14446-5, DOI 10.1007/978-3-663-14446-5, présentation en ligne)
  • László Lőrincz, Histoire de la Mongolie : des origines à nos jours, Akadémiai Kiadó, (ISBN 978-963-05-3381-2, présentation en ligne)
  • (en) Alan J. K. Sanders, Historical dictionary of Mongolia, Lanham (Md), Scarecrow Press, , 870 p. (ISBN 978-0-8108-6191-6, lire en ligne)
  • (en) Nicola Di Cosmo (en), « From alliance to tutelage: A historical analysis of manchu-mongol relations before the Qing conquest », Frontiers of History in China, vol. 7, no 2,‎ , p. 175-197 (ISSN 1673-3401, OCLC 855667229)
  • (mvf) ᠰᠦᠶᠦᠭᠡ (Сүегээ), ᠯᠢᠭᠳᠡᠨ ᠰᠤᠳᠤᠯᠤᠯ, vol. 1, ᠪᠡᠭᠡᠵᠢᠩ/北京, ᠦᠨᠳᠦᠰᠦᠲᠡᠨ ᠦ ᠬᠡᠪᠯᠡᠯ ᠦᠨ ᠬᠣᠷᠢᠶ ᠠ/民族出版社,‎ (ISBN 978-7-105-06811-1, OCLC 930702896)
  • (mvf) ᠰᠦᠶᠦᠭᠡ (Сүегээ), ᠯᠢᠭᠳᠡᠨ ᠰᠤᠳᠤᠯᠤᠯ, vol. 2, ᠪᠡᠭᠡᠵᠢᠩ/北京, ᠦᠨᠳᠦᠰᠦᠲᠡᠨ ᠦ ᠬᠡᠪᠯᠡᠯ ᠦᠨ ᠬᠣᠷᠢᠶ ᠠ/民族出版社,‎ (ISBN 978-7-105-10390-4, OCLC 930987611)
  • (mvf) ᠰᠦᠶᠦᠭᠡ (Сүегээ), ᠯᠢᠭᠳᠡᠨ ᠰᠤᠳᠤᠯᠤᠯ, vol. 3, ᠪᠡᠭᠡᠵᠢᠩ/北京, ᠦᠨᠳᠦᠰᠦᠲᠡᠨ ᠦ ᠬᠡᠪᠯᠡᠯ ᠦᠨ ᠬᠣᠷᠢᠶ ᠠ/民族出版社,‎ (ISBN 978-7-105-12244-8, OCLC 819623890)

Liens externes

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