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Jules Cambon

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Jules Cambon, né le à Paris et mort le à Vevey en Suisse, est un diplomate et administrateur français.

Jeunesse et études

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Jules Cambon suit des études de droit[3].

Il est le frère cadet de Paul Cambon, lui-même diplomate et administrateur.

Parcours professionnel

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Jules Cambon signant le traité de Paris en 1898.
Médaille de Jules Cambon, gravée en 1892 par Oscar Roty.

Après avoir entamé une carrière d'avocat en 1866, il entre dans l'administration en 1871 et occupe plusieurs postes en Algérie. Il devient préfet du département du Nord en 1882, puis du département du Rhône en 1887. En 1891, il est nommé gouverneur général de l'Algérie.

En 1897, il est nommé ambassadeur de France à Washington. Il participe activement aux négociations de paix entre l'Espagne et les États-Unis et à l'élaboration du traité de Paris de 1898. Il est ensuite ambassadeur à Madrid en 1902, puis à Berlin en 1907, où il fréquente le salon politique de la princesse Radziwill, née Castellane. Le 3 août 1914, il reçoit la déclaration de guerre, se fait injurier par la foule devant son ambassade et a du mal à quitter le territoire allemand[4].

À partir de 1914, il est secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Grand-croix de la Légion d'honneur, il est élu membre de l'Académie française en 1918.

Le , Jules Cambon, alors secrétaire général du Quai d'Orsay, signe une lettre adressée à Nahum Sokolow, un dirigeant du mouvement sioniste qui soutenait publiquement l’établissement d’un foyer national juif en Palestine. Cette lettre précède de cinq mois la déclaration devant le Parlement de Lord Arthur Balfour, ministre britannique des affaires étrangères, à laquelle la France s'associe le , par l'intermédiaire de son propre ministre des Affaires étrangères, Stephen Pichon, et qui est consacrée officiellement par le traité de Sèvres du .

Lors de la conférence de la paix de Paris en 1919, il est président de la « commission des affaires grecques » où il gère les différends entre la Grèce d'Elefthérios Venizélos et l'Italie, principalement à propos de l'Épire du Nord. En 1920, il devient président de la Compagnie Radio-France, entreprise qui s'apprête à jouer un rôle international, puis, en 1930, de la Banque de Paris et des Pays-Bas.

En 1926, il écrit à propos de l'exercice de la diplomatie : "Diplomatie nouvelle, vieille diplomatie, ce sont des mots qui ne répondent à rien de réel. Ce qui tend à se modifier c'est l'extérieur ou, si l'on veut, la parure de la diplomatie. Le fond restera le même parce que la nature humaine ne change pas"[5]

Dans les années 1930, Jules Cambon est membre du conseil d'administration de l'École libre des sciences politiques[6].

Principales publications

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  • Exposé de la situation générale de l'Algérie (2 volumes, 1895-1897)
  • Le Gouvernement général de l'Algérie (1891-1897) (1918)
  • Le Diplomate (1926) Texte en ligne

Distinctions

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Notes et références

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  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_340 »
  2. « ark:/36937/s005afd5ff308bf2 », sous le nom CAMBON Jules (consulté le )
  3. « Jules CAMBON | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  4. Yves Papin, Précis Chronologique de l'Histoire de France, Paris, Albin Michel, , 281 p., P. 181
  5. Gérard Araud, Histoires diplomatiques: leçons d'hier pour le monde d'aujourd'hui, le Livre de poche, coll. « Le livre de poche », (ISBN 978-2-253-94131-6)
  6. Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
  7. « CAMBON, Jules Martin », sur Archives nationales (consulté le ).
  8. (en) « Past Honorary Degree Recipients », sur Université de Chicago (consulté le ).
  9. Home of heroes en anglais.
  10. Československý řád Bílého lva 1923–1990 (ordre du Lion blanc tchécoslovaque), p. 26.

Articles connexes

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Liens externes

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