Ours malais
Helarctos malayanus
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Carnivora |
Sous-ordre | Caniformia |
Famille | Ursidae |
Sous-famille | Ursinae |
VU A2cd+3cd+4cd : Vulnérable
Statut CITES
Répartition géographique
L'ours malais[1] (Helarctos malayanus) ou ours des cocotiers[1] ou ours du soleil ou bruan (du malais beruang, "ours") est un ours. C'est la seule espèce du genre Helarctos. C'est le seul ours vraiment tropical et le plus petit des ours[2].
Description
[modifier | modifier le code]L'ours malais mesure en longueur de 1 à 1,4 m (corps et tête), a une courte queue de 3 à 7 cm, a une hauteur qui dépasse rarement les 60 cm à l'épaule et il pèse de 27 à 65 kg[3].
Ses pattes arrière sont légèrement torses, à cause de ses grands pieds "en-dedans". Terminés par d'immenses griffes falciformes, ceux-ci lui sont très utiles pour grimper. C'est un excellent grimpeur : en effet, cet ours volontiers noctambule construit des nids de branches et de brindilles dans les arbres où il passe ses journées à dormir ou à se chauffer au soleil.
Il est couvert d'une fourrure rase et luisante dont la couleur peut aller du noir de jais au brun-noir. Cette fourrure forme un collier jaune caractéristique[4].
Sa tête est massive et aplatie sur le dessus, avec un museau assez court et une immense langue longue de 20 à 25 cm, étroite et extensible dont il se sert pour aller chercher le miel et les larves. Ce museau est assez clair, le plus souvent gris-brun[5].
L'ours malais (ou ours des cocotiers) se distingue de l'ours noir d'Asie (ou ours du Tibet) par trois caractéristiques principales : des poils ras, des oreilles plus petites et un "u" blanc sur la poitrine (l'ours noir d'Asie a un "v" ou un "y" blanc sur la poitrine).
Habitat et mode de vie
[modifier | modifier le code]C'est le plus arboricole des Ursidés. Il est actif pendant la journée et habituellement solitaire, exceptés les femelles et leurs petits. Il dort dans des tanières parmi les racines des arbres, dans des troncs d'arbres creux et même souvent dans les branches des arbres[6].
On le rencontre dans les forêts tropicales d'Asie du Sud-Est. Sa zone de répartition comprend le nord-est de l'Inde, le Bangladesh et l'Asie du Sud-Est du sud de la Chine à l'Indonésie[7].
Nutrition
[modifier | modifier le code]C'est un ours solitaire particulièrement friand de miel (d'où son nom malais de beruang madu, "ours à miel"), mais il consomme aussi des termites et les cœurs tendres des cocotiers, régime qu'il complète de fruits, de pousses, de divers végétaux, d’œufs, de larves d'insectes, de fourmis et de petits vertébrés tels que des grenouilles, des lézards et des rongeurs[8].
Reproduction
[modifier | modifier le code]Au moment de la reproduction l'ours malais ne passe que quelques jours avec sa compagne.
La femelle peut se reproduire à partir de 3 ans. Elle donne généralement naissance à 1 ou 2 petits après un peu plus 3 mois de gestation (de 95 à 174 jours).
Les bébés ours naissent aveugles et sans poils et ne pèsent qu'une dizaine de grammes. Au bout d'un mois, les oursons ouvrent les yeux puis ils se mettent à courir, jouent et commencent à s'éloigner de leur mère. Au bout de 2 mois, ils commencent à manger des fruits qu'ils trouvent sur le sol mais leur mère les allaite encore pendant près de 18 mois. Les oursons deviennent adultes à l'âge de 3-4 ans[9].
Menaces
[modifier | modifier le code]L'ours des cocotiers est protégé par la CITES, car il a été exterminé pendant le XXe siècle. En Birmanie et en Thaïlande, où le déboisement est très important, son habitat est menacé, même si la suppression des primes a mis fin en grande partie à son massacre par les chasseurs. En Malaisie, les ours entrent dans la catégorie du gros gibier, mais on les chasse assez peu. Ils sont par contre souvent victimes des pièges destinés aux sangliers. Ils étaient aussi victimes de la chasse pour leurs organes, aux prétendues vertus aphrodisiaques[7]. Autre menace, les petits ours des cocotiers étaient (cela tend à s'améliorer) appréciés comme animaux de compagnie, avant d'être abandonnés une fois devenus grands.
Dans la nature, les tigres, les panthères et les pythons sont de potentiels prédateurs de l'ours malais.
Synonymes latins
[modifier | modifier le code]- Ursus malayanus Raffles, 1821
- Helarctos euryspilus Horsfield, 1825
- Helarctos malayanus Horsfield, 1825
- Helarctos anmamiticus Heude, 1901
Notes et références
[modifier | modifier le code]L'ours malais s'appelle หมีหมา ou หมีคน (litt. "ours-chien" ou "ours-personne")
- Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000. Lire en ligne.
- Collectif (trad. Sylvie Menny), Le règne animal, Gallimard Jeunesse, , 624 p. (ISBN 2-07-055151-2), Ours malais page 190
- (th + en) Sompoad Srikosamatara et Troy Hansel (ill. Sakon Jisomkom), ในอุทยานแห่งชาติเขาใหญ่ / Mammals of Khao Yai National Park, Bangkok, Green World Foundation, , 3e éd., 120 p. (ISBN 974-89411-0-8), หมีหมา หรือหมีคน / Malayan Sun Bear pages 60 et 61
- (en) « Helarctos malayanus (Raffles 1822) », sur www.gbif.org (consulté le )
- Futura, « Ours malais », sur Futura (consulté le )
- (fr + en) Eric Losh, Project Anoulak (trad. Camille Coudrat, ill. Eric Losh), Merveilles des Annamites : La Vie dans les Montagnes Lao-Vietnamiennes / Wonders of the Annamites : Life in the Mountains of Laos and Vietnam, Ornans, Association Projet Anoulak, , 44 p. (ISBN 978-0-9922365-6-4), L'Ours Malais ou Ours du Soleil page 38
- « Ours malais (Helarctos malayanus) », sur www.manimalworld.net (consulté le ).
- Jiří Felix (trad. Jean et Renée Karel), Faune d'Asie, Gründ, , 302 p. (ISBN 2-7000-1512-6), Ours des cocotiers page 28
- (en) Parcs nationaux de Thaïlande, « Sun Bear », sur thainationalparks.com (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]L'ours malais est la mascotte de la ville indonésienne de Balikpapan et de son club de football, le Persiba Balikpapan.
En France, deux ours malais, Malaka et Tedy, résident au Zooparc de Trégomeur, dans les Côtes-d'Armor, ainsi que deux autres au zoo du Bassin d'Arcachon, Dara et Lailana.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr + en) Référence ITIS : Helarctos malayanus (Raffles, 1821)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Helarctos malayanus
- (en) Référence NCBI : Helarctos malayanus (taxons inclus)
- (en) Référence UICN : espèce Helarctos malayanus Raffles, 1821 (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Helarctos malayanus Raffles, 1821 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (en) Référence Fonds documentaire ARKive : Helarctos malayanus
- (en) Référence Animal Diversity Web : Helarctos
- (en) Référence NCBI : Helarctos (taxons inclus)