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Karl Böhm

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Karl Böhm
Description de cette image, également commentée ci-après
Karl Böhm vers 1950.

Naissance
Graz, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Décès (à 86 ans)
Salzbourg, Drapeau de l'Autriche Autriche
Activité principale chef d'orchestre
Lieux d'activité Graz, 1917–1921
Munich, 1921–1927
Darmstadt, 1927–1931
Hambourg, 1931–1934
Dresde, 1934–1943
Vienne 1933~, Salzbourg 1938~, Bayreuth 1962~
Années d'activité 19171981
Collaborations Richard Strauss
Conjoint Thea Linhard (1903-1981)

Répertoire

Karl August Leopold Böhm (prononcer « Beume ») est un chef d'orchestre autrichien, né le à Graz et mort le à Salzbourg.

Né d'un père juriste, frustré par une carrière de baryton ratée, Karl Böhm est obligé de se destiner à apprendre le droit à Graz. Néanmoins, dès le collège, entre les cours, il se cache dans les coulisses de l'opéra pour écouter les répétitions[1] et étudie la musique et le piano, au Conservatoire de musique de Graz, puis à Vienne, où il travaille avec Guido Adler et Eusebius Mandyczevski[2] un ami de Brahms, entre 1913 et 1914.

Pendant la guerre Böhm est blessé et se trouve affecté au poste de co-répétiteur (Korrepetitor) au théâtre de Graz[3] et décide de devenir chef d'orchestre, sans jamais prendre une seule leçon de direction[1]. Nommé ensuite chef de chant (Kapellmeister), il dirige son premier opéra en 1917, un ouvrage de Victor Nessler, puis Le Vaisseau fantôme et le théâtre lui confie de plus en plus d'ouvrages[1]. Il obtient son doctorat en droit en 1919, ce qui lui vaut d'être appelé « Herr Doktor » par les musiciens[4]. Il est nommé second chef la même année et directeur en 1920. En 1921, alors qu'il a monté déjà des ouvrages de Verdi et Puccini, le grand Karl Muck, qui a dirigé trente ans à Bayreuth, l'entend dans Lohengrin et lui propose de lui transmettre tout ce qu'il sait de Wagner.

Carrière à l'opéra

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Il est engagé, en cette même année 1921, par Bruno Walter à l’opéra d’État de Bavière[2] comme chef de troupe et quatrième chef. Pendant six années, il est responsable notamment de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, Gianni Schicchi de Giacomo Puccini, Petrouchka d'Igor Stravinski, L'Heure espagnole de Maurice Ravel ; Knappertsbusch n'hésite pas à lui laisser la direction de Tristan et même le Ring, de Richard Wagner ; cependant que s'affirment ses prédilections pour Wagner et Mozart, il se sent vite à l'étroit à ce poste[1]. Il le fait savoir, ce qui lui permet de répondre à d'autres propositions au poste de directeur à Darmstadt[2] (1927) où il peut programmer selon ses vœux. Malgré les moyens réduits du théâtre, outre Simon Boccanegra de Giuseppe Verdi, Parsifal de Wagner, Salomé de Richard Strauss et Boris Godounov de Modeste Moussorgski, ouvrant le théâtre au répertoire contemporain, il monte en première à Hambourg, la Judith d'Arthur Honegger, Jonny spielt auf d'Ernst Krenek, Sly de Wolf-Ferrari, Neues von Tage de Paul Hindemith et, en 1931, le Wozzeck d'Alban Berg sous la supervision du compositeur[5].

En 1927, il épouse une cantatrice Thea Linhard (de).

C'est ensuite Hambourg[2] qui le demande (1931), en succession du tchèque Egon Pollak, parti à Chicago. Il est nommé professeur, outre son poste de directeur de l'Opéra[3] (General Music Director). Il rencontre Richard Strauss, début d'une collaboration artistique et d'une amitié qui se concrétise par la dédicace à Böhm de La Femme silencieuse (1935) et Daphné (1938).

Il dirige pour la première fois à Vienne en 1933 le Tristan à l'opéra et dirige également le Philharmonique (1936), orchestre dont il reste proche toute sa vie, s'efforçant de maintenir la tradition viennoise[6]. Il a donné plus de 450 concerts et 550 opéras avec cette phalange[3],[7] et quelque quarante tournées[8]. Gerhart Hauptmann, prix Nobel de littérature, habitué de Bayreuth et ami de Nikisch, voit en lui l'interprète le plus fidèle de l'œuvre de Wagner[9].


Pendant neuf années, dès 1934, avec le soutien de Strauss, il prend la tête du Semperoper de Dresde, succédant à Fritz Busch, qui a quitté l'Allemagne en . Riche période où il relève pleinement le défi de succéder à Busch, par des créations mondiales[3]. En 1935, il fait ses débuts avec l'Orchestre de Berlin, et, après une tournée à Londres en 1936, à Salzbourg dans Mozart, en 1938 (Don Giovanni)[3] et y revient tous les ans.

Après la prise du pouvoir par les nazis, Karl Böhm, qui croit à la nouvelle Allemagne[10], « sans rien encourager, accepta tout[1] », jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il en conservera ensuite le remords[10]. Il n’a cependant jamais été membre du Parti nazi[11],[12]. Böhm résume sa position :

« Je n'ai jamais eu d'admiration que pour un parti, le parti de la musique. Mais je n'ai jamais eu, non plus, l'âme d'un héros[1]. »

On note cependant certaines prises de positions lorsqu'il joue Mathis le peintre en [13], malgré l'interdit[1]. À Dresde toujours, la liste des créations qu'il donne du répertoire symphonique non allemand avec la Staatskapelle (« Orchestre d'État » de Dresde), étonne : Hugo Alfvén, Henk Badings, Zoltan Kodaly, Leevi Madetoja, Francesco Malipiero, Serge Prokofiev, Miklós Rózsa, Albert Roussel, Joaquin Turina[13]. En 1943, pour un an, il devient directeur musical de l’opéra d'État de Vienne[2], mettant l'accent sur les opéras de Verdi ; maison dont il sera de nouveau le maître pour deux saisons au début des années 1950. En 1944, il participe aux cérémonies du 80e anniversaire de Strauss.

Seconde carrière

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Plaque commémorative à Vienne.

Après la guerre et une période de trois années de mise à l'index, Böhm revient à Vienne dans Fidelio en 1947 et se distingue particulièrement comme chef d’orchestre à la tête de l’Orchestre philharmonique de Vienne et durant le Festival de Salzbourg. Dernier chef de sa génération à survivre, alors que disparaît en dix ans toute une génération de chefs d'orchestre : Busch, Kleiber, Krauss, Rosbaud, van Kempen, Furtwängler, Abendroth, Toscanini et Walter[14]. Böhm pendant trente ans encore va accompagner l'évolution et tutoyer ses cadets, sans jamais dévier des principes qui ont guidé son parcours depuis Graz[14]. En 1948, il dirige Don Giovanni à La Scala, puis à Paris avec le Philharmonique de Vienne en 1949.

Pour la saison 1950/53, il est invité au Teatro Colón de Buenos Aires et à Paris en 1952. Il monte Jenufa, Œdipus Rex et Wozzeck[15]. En 1950 et 1956, il donne le Ring à Covent Garden à Londres[16]. À Vienne, il redonne Fidelio en 1955, lorsqu'il est nommé à la tête du Staatsoper pour l'inauguration de l’édifice reconstruit, mais démissionne bientôt lorsqu'il est critiqué pour ses absences[17]. Dès lors, il concentre son activité dans le triangle Vienne, Berlin, Salzbourg, en alternance avec les voyages de plus en plus nombreux. En 1956, il est invité par Fritz Reiner aux États-Unis. S'ensuivent nombre d'invitations au Metropolitan Opera de New York[1], notamment avec Don Giovanni en 1957[14],[18].

Il est connu et apprécié pour ses interprétations des symphonies de Mozart, Beethoven et Brahms. Ses lectures des symphonies de Schubert et d’Anton Bruckner font figure de référence. Il défendit les partitions originales de Bruckner dès qu'elles furent éditées. L'enregistrement de la Quatrième Symphonie en , avec l'Orchestre philharmonique de Vienne, chez Decca, fit l'objet des meilleures critiques. Deryck Cooke la salua par ces mots dans Gramophone :

« Cette interprétation est vraiment à couper le souffle dans sa majesté sans précipitation, aussi ample que possible du début à la fin […], car Böhm a le don rare de pouvoir soutenir les tempi les plus larges de manière convaincante et magistrale. »

Pourtant Karl Böhm n'a enregistré que les 3e, 4e, 5e, 7e et 8e symphonies, seules la quatrième la septième et la huitième ayant bénéficié d'un second enregistrement. Bien que wagnérien, Böhm débarrasse Bruckner des scories dont l'affublent d'autres chefs.

Karl Böhm s’est également illustré dans la direction d’opéra, de Wolfgang Amadeus Mozart à Richard Strauss, en passant par Richard Wagner, dont il a ardemment défendu l’œuvre scénique, en particulier à Bayreuth à partir de 1962 (Tristan), Ring (1965-67, enregistré pour Philips) et chaque année jusqu'en 1970[19]. Dans Mozart, son style se résume en : clarté, transparence, précision, délicatesse sans emphase et avancé énergique taillé dans une pâte épaisse aux cordes[1]. Jugement que l'on peut transposer également pour ses Bruckner.

On doit rappeler qu'il vint à Orange dans le cadre des Chorégies. C'est sous sa direction que fut joué, le , Tristan und Isolde de Richard Wagner, avec la soprano Birgit Nilson[20] et le ténor Jon Vickers, qu'il avait précédemment enregistré à Bayreuth en 1966 (avec Nilson et Windgassen)[3].

En tant qu'accompagnateur, Böhm a dirigé les plus grands instrumentistes du temps : Elly Ney, Wilhelm Backhaus, Christian Ferras, Maurizio Pollini.

Si certains ont souligné la précision rythmique de la direction de Karl Böhm (« Avec lui, on percevait toujours la valeur des notes », a dit de lui Christa Ludwig), d'autres ont pu contester une battue jugée excessivement « métronomique ». Alors que Marcel Prawy du Staatsoper de Vienne résume d'un trait[21] :

« Le vocabulaire utilisé pour caractériser les grands chefs est connu : ils dirigent de manière fascinante, extraordinaire, géniale. Karl Böhm dirige juste. »

Âgé de quatre-vingt-six ans, il se produit pour la dernière fois en public dans Les Noces de Figaro de Mozart, le , enregistre un Elektra filmé par Götz Friedrich, avant de s'éteindre à Salzbourg lors d'une répétition de l'œuvre de Strauss[3].

Il est le père de l'acteur Karlheinz Böhm, connu notamment pour son rôle principal dans Le Voyeur (Peeping Tom) de Michael Powell (1960), mais surtout pour avoir joué dans les années 1950 le rôle de l'empereur François-Joseph dans la série des films Sissi avec Romy Schneider.

Il est le grand-père de la comédienne Katharina Böhm.

  • 1935 – La Femme silencieuse de Strauss
  • 1938 – Daphné de Strauss
  • 1940 – Romeo und Julia
  • 1942 – Die Zauberinsel de Sutermeister
  • 1943 – Concerto pour cor no 2 de Strauss
  • 1953 – Le Procès de Gottfried von Einem

Böhm a reçu plusieurs distinctions en Autriche, en Allemagne et en France.

Discographie sélective

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Il laisse une grande quantité d'enregistrements commencés dès 1930, à la tête des plus grands orchestres européens, parmi lesquels l'Orchestre philharmonique de Vienne et Dresde. Les labels DG et Decca se sont partagé les enregistrements officiels, et Orfeo, Audite et Testament font paraître des bandes radio enregistrées à Salzbourg, Berlin et Munich. Les archives ont été publiées par notamment Tahra et le label Membran.

Enregistrements historiques

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  • Beethoven, Concerto pour piano no 4 ; Concerto pour violon - Wilhelm Backhaus, piano ; Orchestre symphonique de la radio de Berlin ; Christian Ferras, violon ; Philharmonie de Berlin (concerts et , Tahra Tah 448)
  • Beethoven, Concerto pour piano no 5 « Empereur » - Elly Ney (, Tahra Tah 444/446)
  • Bruckner, Symphonie no 5 - Staatskapelle de Dresde (1936)
  • Bruckner, Symphonie no 7 (4-, Tahra Tah 444/446)
  • Strauss, La femme sans ombre - Wiener Philharmoniker (, 3CD Decca 425 981-2)[22]
  • Strauss, La femme sans ombre - Wiener Philharmoniker (concert , 3CD Orfeo C 668 053 D)[23]

Autres enregistrements

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  • Beethoven, Mozart, Brahms : Concerto pour piano nos 3 et 5, Concertos nos 19 et 23 - Pollini (Deutsche Grammophon)
  • Mozart, Le Nozze di Figaro - Freni, Te Kanawa, Fischer-Dieskau ; réalisation : Jean-Pierre Ponnelle (1976, Deutsche Grammophon)
  • Mozart, Enlèvement au sérail - Araiza, Gruberova, Grist ; réalisation : August Everding (1980, Deutsche Grammophon)
  • Mozart, Requiem - Janowitz, Ludwig, Schreier (1971, Deutsche Grammophon)
  • Johann Strauss, Die Fledermaus - Wiener Philharmoniker, Eberhard Wächter, Gundula Janowitz, Hölm, Windgassen (DG/Unitel)
  • Strauss, Arianne à Naxos - Janowitz, Kollo, Berry ; réalisation Horant H. Hohlfeld (1978, Deutsche Grammophon)
  • Strauss, Salome - Stratas, Weikl, Varnay ; réalisation : Götz Friedrich (1974, Deutsche Grammophon)

Publications

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  • Rencontre avec Richard Strauss, 1964
  • Avec Hans Weigel (trad. de l'allemand par Élisabeth Bouillon), Ma vie [« Ich erinnere mich ganz genau. Autobiographie »], Paris, Lattès, coll. « Musiques et musiciens », (1re éd. 1974), 214 p. (OCLC 48831991, BNF 34635723)

Notes et références

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  1. a b c d e f g h et i Campellone 2001, p. 26.
  2. a b c d et e Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 145.
  3. a b c d e f et g Jean-Jacques Groleau, dans Timothée Picard (dir.) et al., Dictionnaire encyclopédique Wagner, Arles, Actes Sud, , 2 494 (ISBN 978-2-7427-7843-0 et 2-7427-7843-8, OCLC 652390923), p. 255.
  4. Louis 2002, p. 2.
  5. Louis 2002, p. 3.
  6. Andrea Seebohm (dir.) (trad. de l'allemand par Odile Demange), L'Opéra de Vienne [« Die Wiener Oper. 350 Jahre Glanz und Tradition »], Paris, Seuil, , 276 p. (ISBN 2-02-009487-8, OCLC 53718310, BNF 43358576), p. 258..
  7. (de) Böhm sur staatsoper.die-antwort.eu
  8. Louis 2002, p. 10.
  9. Louis 2002, p. 6.
  10. a et b Louis 2002, p. 4.
  11. (en) Norman Lebrecht (trad. de l'espagnol), The Maestro Myth : Great conductors in pursuit of power, Secaucus, NJ, Carol Publishing Group, , 380 p. (ISBN 978-1-55972-108-0, OCLC 24907463, LCCN 91043651), p. 109-110..
  12. (en) Michael H Kater (trad. de l'espagnol), The Twisted Muse : Musicians and Their Music in the Third Reich, New York, Oxford University Press, , 327 p. (ISBN 978-0-19-509620-0, OCLC 65181974, LCCN 96006339, lire en ligne), p. 65..
  13. a et b Louis 2002, p. 5.
  14. a b et c Louis 2002, p. 7.
  15. Louis 2002, p. 8.
  16. Boehm à Covent Garden sur la base de rohcollections.org.uk.
  17. Louis 2002, p. 9.
  18. Voir metoperafamily.org. Taper « Böhm » dans le moteur de recherche.
  19. Böhm sur bayreuther-festspiele.de.
  20. [vidéo] « Tristan und Isolde (1973, extrait) », sur YouTube.
  21. Cité par Louis 2002, p. 11.
  22. Présentation de cet enregistrement dans « Histoire d'un disque » d'André Tubeuf, Classica-Répertoire no 68, p. 113.
  23. Lors de sa sortie ce disque a été couronné, par André Tubeuf d'un « 10 » dans Classica-Répertoire no 78.
  24. Le Wozzeck a reçu un Grammy Awards comme meilleur enregistrement d'opéra en 1966.
  25. Ce disque a été distingué par Jean-Marie Brohm d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 26 :

    « Deux des plus grandes interprétations brucknériennes jamais gravées […]. Le niveau d'excellence de cette réédition […] s'établit immédiatement comme une référence. [… La 4e] un rien moins farouche et abrupte que celle de Jochum (DG), d'une flamboyance sauvage, l'interprétation de Böhm est l'autre grande référence absolue qui prend en compte toutes les facettes de l'œuvre […]. Ce Böhm là est irrésistible. »

  26. Ce disque a été distingué par Christophe Huss d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 147, p. 40 :

    « [c'est] un moment gigantesque de l'interprétation brucknérienne ! […] C'est un incontournable pour tous les bruknériens, dans un son […] digne d'un enregistrement de studio. »

Bibliographie

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  • Laurent Campellone, « Karl Böhm, la grande tradition », Répertoire, Paris, no 142,‎ , p. 26 (ISSN 1148-6244)
  • Rémy Louis, « Tribute to Karl Böhm (1894-1981) », p. 1-11, Tahra THA 444-446, 2002 .

Filmographie

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  • « Je me rappelle... » Dr. Karl Böhm, documentaire de 59 minutes, réalisé par Horant H. Hohfeld (production Unitel), 1994, présentation sur medici.tv

Liens externes

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