Kaiwhekea
Kaiwhekea katiki
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Classe | Sauropsida |
Super-ordre | † Sauropterygia |
Ordre | † Plesiosauria |
Famille | † Elasmosauridae |
Clade | † Weddellonectia |
Kaiwhekea est un genre fossile de plésiosaures du Crétacé supérieur du clade des Weddellonectia dans la famille des Elasmosauridae.
Selon Paleobiology Database en 2024, le genre est resté monotypique, et la seule espèce est l'espèce type Kaiwhekea katiki, découverte en Nouvelle-Zélande.
Historique
[modifier | modifier le code]Le genre Kaiwhekea et l'espèce Kaiwhekea katiki sont décrits en 2002par les deux paléontologues Arthur Richard Ivor Cruickshank (d) & Robert Ewan Fordyce (d)[1],[2],[3].
Fossiles
[modifier | modifier le code]Selon Paleobiology Database en , ce genre Kaiwhekea a une seule collection référencée de fossile[2]. Cette collection est du Campanien au Maastrichtien du Crétacé supérieur, c'est-à-dire date de 83,6 à 66 Ma avant notre ère[2].
Répartition
[modifier | modifier le code]Cette collection vient de la formation Katiki (en) près de Shag Point[4], dans l'Île du Sud en Nouvelle-Zélande[2].
Famille
[modifier | modifier le code]Le genre est décrit appartenant à la famille des Cryptoclididae par les descripteurs en 2002. Puis le genre est décrit dans la famille des Cimoliasauridae en 2004 par O'Keefe, dans les Leptocleididae en 2010 par Ketchum & Benson[5], dans les Aristonectinae par Otero et al. (2012), Benson & Druckenmiller (2014), Otero et al. (2015) et O'Gorman (2019), dans le clade des Weddellonectia par O'Gorman et al. en 2019[6], et confirmé dans la famille des Elasmosauridae par Ketchum and Benson (2011) and Robinson et al. (2024)[2].
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'espèce type, Kaiwhekea katiki, a été décrite pour la première fois par Arthur Cruickshank et Ewan Fordyce en 2002. Le nom du genre vient des mots maoris kai qui signifie « nourriture » et whekea qui signifie « calmar », signifiant ensemble « mangeur de calmars ». L'épithète spécifique fait référence à la plage de Kātiki, au nord du lieu de la découverte[1].
Découverte
[modifier | modifier le code]L'holotype a été découvert en 1983 par Gary Raper, un collectionneur amateur de fossiles, au pied d'une falaise à Shag Point, Otago. Il a ensuite été récupéré par une équipe du département de géologie de l'université d'Otago. Le spécimen était enfermé dans une grande concrétion mesurant environ 6,5 mètres de long et pesant environ 10 tonnes. Le bloc a été fendu le long de veines naturelles et traîné sur un traîneau (fabriqué à partir d'un capot de voiture). Le squelette est principalement préservé sous forme de moules négatifs, car l'os minéralisé était trop fragile pour être préservé[1].
Kaiwhekea mesurait environ 6,5 à 7 mètres de long. Il vivait il y a environ 70 à 69 millions d'années. Le seul spécimen connu, trouvé dans la formation de Katiki près de Shag Point sur la côte d'Otago, est presque complet et est exposé au musée d'Otago (en) à Dunedin, en Nouvelle-Zélande[1],[7].
Description
[modifier | modifier le code]En 2002, la longueur du corps était estimée à 6,5 mètres.
L'apparence générale de cet animal était similaire à celle des plésiosaures typiques : long cou, petite tête, torse court et trapu, quatre pattes en forme de nageoire et queue courte. Cependant, le crâne était assez particulier : malgré ses soixante-deux centimètres de long, il était court et haut, avec une structure robuste et des dents courtes et fines ; lorsque la bouche était fermée, ceux-ci s'emboîtent. Il y a sept dents dans le prémaxillaire, trente-six dans le maxillaire et quarante-deux dans le dentaire. Les orbites étaient positionnées relativement en avant. La partie arrière du crâne est relativement longue. Au sommet du toit du crâne se trouvaient d'énormes fenêtres temporales supérieures, mais les mandibules n'étaient pas assez robustes pour une morsure puissante. La pommette triangulaire est haute et large
Il existe quarante-trois vertèbres cervicales. Le cou avait peu de mobilité : les longues apophyses épineuses ne permettaient pas au cou de se plier fortement vers le haut. Des vertèbres cervicales relativement larges avec deux lobes auraient un mouvement latéral encore plus limité.
Style de vie
[modifier | modifier le code]En raison de la morphologie du cou et de la tête de cet animal, les chercheurs pensent qu'il s'agissait d'un prédateur d'animaux de taille moyenne tels que les poissons et les céphalopodes (d'où le nom Kaiwhekea, qui signifie en maori « mangeur de calamars »). Les orbites de cet animal étaient remarquablement grandes, ce qui suggérerait que son habitat était constitué d'eaux profondes où la lumière était rare.
Classification
[modifier | modifier le code]Le cladogramme suivant est modifié à partir de Rodrigo A. Otero (d) et Sergio Soto-Acuña (d), (2020)[8] :
En complément, on peut aussi consulter l'image de 2013, concernant la phylogénie complète des plésiosaures[9] :
Elasmosauridae |
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Le cladogramme ci-dessous ne montre que les relations internes au sein des Elasmosauridae, sur la base des résultats de José Patricio O’Gorman et al. (2015) qui ont mené l'analyse phylogénétique la plus complète à ce jour (2022) en se concentrant sur les élasmosauridés[10].
◄ Elasmosauridae |
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Les analyses précédentes de 2013[11] et 2016[12] donnaient :
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Cryptoclidia |
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Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [2019] (en) J. P. O'Gorman, R. Otero, M. Reguero et Z. Gasparini, « Cretaceous Antarctic plesiosaurs: stratigraphy, systematics and paleobiogeography », Advances in Polar Science, vol. 30, no 3, , p. 210-227 (DOI 10.13679/j.advps.2018.0049).
- [2010] (en) Hilary F. Ketchum et Roger B J Benson, « Global interrelationships of Plesiosauria (Reptilia, Sauropterygia) and the pivotal role of taxon sampling in determining the outcome of phylogenetic analyses », Biological Reviews, Wiley, vol. 85, no 2, , p. 361-392 (ISSN 1464-7931, PMID 20002391, DOI 10.1111/J.1469-185X.2009.00107.X). .
Publication originale
[modifier | modifier le code]- [2002] (en) Arthur R. I. Cruickshank et R. Ewan Fordyce, « A New Marine Reptile (Sauropterygia) from New Zealand: Further Evidence for A Late Cretaceous Austral Radiation of Cryptoclidid Plesiosaurs », Palaeontology, Londres, Wiley-Blackwell et Palaeontological Association (d), vol. 45, no 3, , p. 557-575 (ISSN 0031-0239 et 1475-4983, OCLC 44674714 et 1761779, DOI 10.1111/1475-4983.00249). .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives au vivant :
- Kaiwhekea, Université de Otago, Nouvelle-Zélande
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références taxonomiques
[modifier | modifier le code]- genre
- (en) Référence BioLib : Kaiwhekea Cruickshank & Fordyce, 2002 † (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : †Kaiwhekea Cruickshank & Fordyce, 2002 (elasmosaur) (consulté le )
- espèce
- (en) Référence Paleobiology Database : †Kaiwhekea katiki Cruickshank & Fordyce, 2002 (elasmosaur) (consulté le )
Références
[modifier | modifier le code]- Arthur R. I. Cruickshank et R. Ewan Fordyce 2002, p. 557-575.
- (en) Référence Paleobiology Database : †Kaiwhekea Cruickshank & Fordyce, 2002 (elasmosaur) (consulté le ).
- (en) Référence Paleobiology Database : †Kaiwhekea katiki Cruickshank & Fordyce, 2002 (elasmosaur) (consulté le ).
- « Shag Point (Cretaceous of New Zealand) », sur paleobiodb.org (consulté le ).
- Hilary F. Ketchum et Roger B J Benson 2010, p. 361-392.
- J. P. O'Gorman et al. 2019, p. 210-227.
- R. Ewan Fordyce, « Kaiwhekea katiki, a Late Cretaceous plesiosaur from high southern latitudes », sur otago.ac.nz, University of Otago (consulté le )
- Rodrigo A. Otero et Sergio Soto-Acuña, « Wunyelfia maulensis gen. et sp. nov., a new basal aristonectine (Plesiosauria, Elasmosauridae) from the Upper Cretaceous of central Chile », Cretaceous Research, vol. 188, , p. 104651 (DOI 10.1016/j.cretres.2020.104651, Bibcode 2021CrRes.11804651O, S2CID 224975253)
- (en) Roger B. J. Benson, Mark Evans, Adam S. Smith, Judyth Sassoon, Scott Moore-Faye, Hilary F. Ketchum et Richard Forrest, « A Giant Pliosaurid Skull from the Late Jurassic of England », PLOS One, vol. 8, no 5, , e65989 (PMID 23741520, PMCID 3669260, DOI 10.1371/journal.pone.0065989 , Bibcode 2013PLoSO...865989B).
- (en) José P. O’Gorman, Leonardo Salgado, Eduardo B. Olivero et Sergio A. Marenssi, « Vegasaurus molyi, gen. et sp. nov. (Plesiosauria, Elasmosauridae), from the Cape Lamb Member (lower Maastrichtian) of the Snow Hill Island Formation, Vega Island, Antarctica, and remarks on Wedellian Elasmosauridae », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 35, , e931285 (DOI 10.1080/02724634.2014.931285).
- (en) Roger B. J. Benson, Hilary F. Ketchum, Darren William Naish et Langan E. Turner, « A new leptocleidid (Sauropterygia, Plesiosauria) from the Vectis Formation (Early Barremian–early Aptian; Early Cretaceous) of the Isle of Wight and the evolution of Leptocleididae, a controversial clade », Journal of Systematic Palaeontology, vol. 11, no 2, , p. 233–250 (DOI 10.1080/14772019.2011.634444, Bibcode 2013JSPal..11..233B, S2CID 18562271)
- (en) Rodrigo A. Otero, « Taxonomic reassessment of Hydralmosaurus as Styxosaurus: new insights on the elasmosaurid neck evolution throughout the Cretaceous », PeerJ, vol. 4, , e1777 (PMID 27019781, PMCID 4806632, DOI 10.7717/peerj.1777)