[go: up one dir, main page]
Aller au contenu

Francis Albarède

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Francis Albarède
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Site web
Distinctions

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Francis Albarède est un géologue et géochimiste français né en 1947. Spécialiste des isotopes stables comme marqueurs de processus naturels, il a appliqué ses travaux à de nombreuses disciplines comme la biologie, l'archéologie ou la médecine. Professeur émérite à l'École normale supérieure de Lyon, il a été le premier directeur du Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes, environnement. En 2022, il est élu à l'Académie des sciences.

Biographie

[modifier | modifier le code]

Après des études de sciences naturelles à l'université de Montpellier, il soutient, en 1972, une thèse de géochimie à l'Institut de physique du globe de Paris sous la direction de Claude Allègre. Après plusieurs années passées comme enseignant-chercheur à l'IPGP, il défend, en 1976, une thèse d'État consacrée à la géochimie isotopique puis réalise un post-doctorat de deux ans au California Institute of Technology sur les isotopes stables des roches granitiques et métamorphiques. Il revient en France en 1979 comme professeur à l'École nationale supérieure de géologie puis à l'École normale supérieure de Lyon à partir de 1991. En 2011, il prend la direction du nouveau Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes, environnement et occupe, depuis 2015, un poste de professeur émérite. Il est par ailleurs professeur associé à l'université Rice au Texas[1]. En 2016, il obtient un financement du Conseil européen de la recherche pour son projet SILVER dont le but est d'étudier la composition de pièces d'argent antiques[2].

Au cours de sa carrière, il étudie des thématiques variées, souvent par le prisme de la géochimie : la structure interne de la Terre[3], l'origine de l'eau sur la Terre[4], les points chauds[5], les volcans de boue et leur possible rôle dans l'apparition de la vie[6], la contamination au plomb de l'eau courante dans la Rome antique[7], la composition isotopique du sang[8] ou encore l'âge des continents[9].

Les travaux de Francis Albarède sont reconnus au niveau international dans le domaine de la géochimie et des sciences de la Terre en général. Ils obtient plusieurs prix et distinctions au cours de sa carrière comme la médaille d'argent du CNRS en 1988, la Légion d'honneur en 2008 et le premier prix Nemmers en sciences de la terre en 2018 pour « ses applications fondamentales de la chimie géologique aux sciences de la terre »[1]. Dès le milieu des années 1980, il participe ou dirige des comités éditoriaux de revues scientifiques internationales et publie plusieurs ouvrages. En 2022, il est élu à l'Académie des sciences[10].

En 2009, il est à l’initiative d'un texte, signé par 80 scientifiques, de soutien aux réformes du statut des enseignants-chercheurs menées par la ministre Valérie Pécresse sous la présidence de Nicolas Sarkozy[11]. La même année, alors président du comité éditorial de l'Union américaine de géophysique qui publie plusieurs revues telles que Journal of Geophysical Research, il émet des réserves sur la politique de science ouverte de l'Union européenne[12].

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Ouvrages

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. ↑ a b c d e f et g École normale supérieure de Lyon, « Biographie de Francis Albarède, géochimiste, LGL-TPE », sur ens-lyon.fr (consulté le ).
  2. ↑ École normale supérieure de Lyon, « Félicitations à Francis Albarède, lauréat d'une ERC Advanced grant », sur ens-lyon.fr (consulté le ).
  3. ↑ « Un manteau géologique unique pour notre planète », Les Échos,‎ , p. 7
  4. ↑ « L'origine extraterrestre des océans », Le Monde,‎ , p. 11
  5. ↑ Sandra Deruere, « Le manteau terrestre percé par le magma », Le Figaro,‎ , p. 10
  6. ↑ Olivier Dessibourg, « Les volcans de boue du Groenland, berceau de la vie sur Terre ? », Le Temps,‎
  7. ↑ Ian Sample, « Ancient Rome's tap water heavily contaminated with lead, researchers say », sur theguardian.com, (consulté le ).
  8. ↑ Klervia Jaouen, « La ménopause repérée dans les os humains », Le Monde,‎ , p. III
  9. ↑ « Les continents presque aussi vieux que la Terre », Le Figaro,‎ , p. 14
  10. ↑ Académie des sciences, « 18 nouveaux membres élus à l’Académie des sciences », sur academie-sciences.fr, (consulté le ).
  11. ↑ « Les sciences dures au secours de Valérie Pécresse », Le Monde,‎ , p. 11
  12. ↑ F.N., « L'Europe veut ouvrir l'accès à ses articles scientifiques », Les Échos,‎ , p. 24
  13. ↑ Institut universitaire de France, « Présentation de Francis Albarède », sur iuf.amue.fr (consulté le ).
  14. ↑ « Un Lyonnais présente une nouvelle théorie sur le manteau terrestre », Le Progrès,‎ , p. 1
  15. ↑ (en) Geochemical Society, « V.M. Goldschmidt Award winners », sur geochemsoc.org (consulté le ).
  16. ↑ Légifrance, « Décret du 11 juillet 2008 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  17. ↑ École normale supérieure de Lyon, « Francis Albarède, lauréat 2018 du Prix Nemmers en Sciences de la Terre », sur ens-lyon.fr (consulté le ).
  18. ↑ « Francis Albarède élu à l'Académie des sciences », sur CNRS, (consulté le ).
  19. ↑ « Deux distinctions pour des scientifiques du LGL-TPE », (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Francis_Albarède&oldid=216614781 ».