Djamel Tatah
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Djamel Tatah, né le à Saint-Chamond (Loire), est un artiste contemporain franco-algérien.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né de parents algériens[1], Djamel Tatah fait ses études à l’École supérieure d'art et design Saint-Étienne de 1981 à 1986. Au cours de son séjour à Marseille entre 1989 et 1995, il définit l’essentiel de son dispositif de création et s’engage dans la réalisation de grands formats et de polyptyques.
Il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Liliane et Michel Durand-Dessert à Paris en 1999. Depuis, il présente ses œuvres en France et à l’étranger, notamment Djamel au musée Matisse à Nice (2024), musée Fabre à Montpellier (2022-2023), au museum Berggruen à Berlin (Allemagne 2021), à la Collection Lambert en Avignon (2017-2018), au musée d’Art moderne et contemporain à Saint-Etienne (2014), à la Fondation Maeght à Saint-Paul (2014), au musée public d'Art moderne et contemporain à Alger (Algérie 2013), au Château de Chambord (2011), à la Villa Medicis à Rome (Italie 2010), au musée d’Art moderne et contemporain Nice (2009), au musée des Beaux-arts de Nantes (2008), au Guangdong Museum of Art à Canton (Chine 2005), au Centro de Artes à Salamanque (Espagne 2002).
Certaines de ses œuvres appartiennent à d’importantes collections dont Barjeel Art Foundation (Sharjah, EAU), Bristish Museum (Londres, UK), Fondation Maeght (Saint-Paul, France), Macaal (Marrakech, Maroc), musée d'Art moderne (Paris, France), musée d’Art moderne et contemporain (Strasbourg, France), musée d’Art moderne et contemporain (Saint-Étienne, France), musée Fabre (Montpellier, France), Musée national d’Art moderne et contemporain, Centre de création industrielle, Paris (Paris, France).
Djamel Tatah a enseigné à l'École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris de 2008 à 2023.
Œuvre
[modifier | modifier le code]Djamel Tatah explore depuis plus de trente ans une représentation de la condition humaine prise dans la violence du monde. Marcheurs, gisants, penseurs, témoins sont les motifs d’un travail qui se déploie autour de la guerre, de l’exil et de la solitude. Il peint « des gens sans rivage, sans limite, sans couleur, des apatrides, des non enracinés, des anges » (Frantz Fanon). Sur les tableaux accrochés à hauteur d’homme, des figures humaines grandeur nature habitent des aplats de couleurs, espaces indéfinis, sans ornement ni décor. Plongées dans le silence, elles affirment la présence singulière d'une humanité qui résiste à sa destruction et invitent le regardeur à entrer en scène. Manifestement abstraits et figurals, les tableaux de Djamel Tatah composent une chorégraphie des corps où la répétition et la variation des formes s’imposent comme une expérience dans la peinture.
« Ma peinture est silencieuse. Imposer le silence face au bruit du monde, c’est en quelque sorte adopter une position politique. Cela incite à prendre du recul et à observer attentivement notre rapport aux autres et à la société. »
Expositions individuelles et collectives (sélection)
[modifier | modifier le code]- 2023 - 2024
- Tatah - Matisse , musée Matisse, Nice
- Saint François debout momifié de Francisco de Zurbarán. Icône du Siècle d'Or espagnol, Musée des Beaux-Arts, Lyon
- Chaque vie est une histoire, Musée de l'histoire de l'immigration, Palais de la porte Dorée, Paris
- Parade, une scène française. Collection Laurent Dumas, MO.CO Montpellier contemporain, Montpellier
- Exils, regards d'artistes, Louvre Lens
- La Répétition, œuvres phares du Centre Pompidou, Centre Pompidou-Metz
- Figures seules, Lee Ufan Arles
- 2021-2022
- Djamel Tatah. Le théâtre du silence », musée Fabre, Montpellier
- Double Je. Donation Durand-Dessert & MAMC+ collections , musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole[2]
- Picasso & les femmes d’Alger , musée Berggruen, Berlin[3]
- 2019 - 2020 :
- En attendant Omar Gatlato, Wallach Art Gallery, université Columbia, New york[4].
- Djamel Tatah , chapelle Saint-Martin-des-Champs, musée des Arts et Métiers, Paris
- 2017 - 2018 :
- Djamel Tatah. Échos avec des dessins et peintures classiques et les monochromes de la Collection Lambert[5] , collection Lambert, Avignon
- 2015 :
- Walls and Margins , Barjeel Art Foundation Sharjah[6]
- Centre Pompidou, Malaga, Espagne[7]
- 2014 :
- Inhabiting the world , Biennale de Busan, Corée
- Djamel Tatah [8], musée d'Art moderne, Saint-Étienne
- Monographie Djamel Tatah , fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence[1]
- Avec et sans peinture , Mac/Val, Vitry-sur-Seine[9]
- 2013 :
- Monographie Djamel Tatah , musée public national d’Art moderne et contemporain d’Alger, Alger
- Mirages d'Orient , collection Lambert, Avignon
- Ici, ailleurs , friche de la Belle de mai, Marseille
- 2011 :
- Djamel Tatah , château de Chambord, Chambord
- J'ai deux amours , musée de l’Histoire de l’immigration. Palais de la porte dorée[10]
- 2010 :
- I Mutanti , villa Médicis, Rome
- Djamel Tatah , centre d'art contemporain du Creux de l'enfer, Thiers
Publications (sélection)
[modifier | modifier le code]- É. de Chassey, Henri Matisse et Djamel Tatah : une réunion sans titre, musée Matisse (cat.), Nice, 2024
- F.R. Martin, Éléments pour une chronique puis une histoire, École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, 2024
- E. Verhagen, Hybride, musée Fabre (cat.), Montpellier, 2024
- M. Marron-Wojewodzki, Des témoins du théâtre du monde, musée Fabre (cat.), Montpellier, 2024
- G. Montua, L'humain d'abord, musée Fabre (cat.), Montpellier, 2024
- É.Mezil, Epiphanie du crépuscule, collection Lambert (cat.), Avignon, 2016
- É. de Chassey, Lectures abstraites de Djamel Tatah, collection Lambert (cat.), Avignon, 2016
- D. Cohn, Des tableaux et des hommes, collection Lambert (cat.), Avignon, 2016
- M. Peppiatt, Djamel Tatah : une introduction, Ben Brown Fine Arts (cat.), Londres, 2015
- S. Eigner, Art of the Middle East. Modern and contemporary art of the arab world and Iran, éd. Merrell, 2015
- F.R. Martin, L'Histoire de l'art vécue. Djamel Tatah dans ses œuvres, musée d'Art moderne de St-Etienne (cat.), 2014
- É. de Chassey, Les tableaux de Djamel Tatah : une histoire, fondation Marguerite & Aimé Maeght (cat.), Nice, 2014
- O. Kaeppelin, Silence et solitude, fondation Marguerite & Aimé Maeght (cat.), Nice, 2014
- G. Maldonado, L’importance d’être au monde : les figurations de Djamel Tatah, château de Chambord (cat.), Chambord, 2011
- É. de Chassey, Fragments sur l'identité, exposition I Mutanti, Villa Medicis (cat.), Rome, 2010
- Philippe Dagen, Les corps des pensées, MAMAC (cat.), Nice, 2009
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Christine Siméone, « Djamel Tatah : peintre de l'être au monde », sur Franceinter.fr,
- « Double Je | MAMC, Musée d'art moderne et contemporain, Saint-Étienne Métropole », sur mamc.saint-etienne.fr (consulté le )
- Staatliche Museen zu Berlin, « Picasso & Les Femmes d’Alger », sur www.smb.museum (consulté le )
- « Waiting for Omar Gatlato: Contemporary Art from Algeria and Its Diaspora », sur Wallach Art Gallery | Columbia University, (consulté le )
- « Collection Lambert », sur collectionlambert.com (consulté le )
- « Walls and Margins », sur Barjeel Art Foundation, (consulté le )
- « Centre Pompidou Málaga », sur Centre Pompidou (consulté le )
- « Expositions depuis 1987 | MAMC, Musée d'art moderne et contemporain, Saint-Étienne Métropole », sur mamc.saint-etienne.fr (consulté le )
- MAC VAL, « Avec et sans peinture », sur MAC VAL, (consulté le )
- « J'ai deux amours », sur Histoire-immigration.fr