Discussion:Allègre
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Section « Famille d'Allègre »
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Graphies
On écrit Alegre pour la première famille, Allègre pour la cité, et souvent Alègre pour la deuxième famille-alias les Tourzel d'Allègre. Le nom de la famille (de alegrio), s’est fixé au XIIe siècle, en latin, sans accent sur le e pour faire è. Le nom du village ne s’est stabilisé que bien plus tard avec deux L et un accent.
Des Alegre aux Tourzel d’Allègre
Récapitulatif[1],[2],[3],[4] : le sieur d'Alegre a lié sa baronnie vellave à l’Auvergne, en menant un long procès contre la sénéchaussée de Beaucaire qui voulait la tenir attachée au Languedoc. Ces premiers Alegre s’éteignent en 1361 avec Armand IV, fils d'Eustache.
Sa veuve, Alix de Chalencon, et son neveu Bertrand III de St-Nectaire se disputent la baronnie.
Le duc Jean de Berry (1340-1416), gouverneur du Languedoc, duc d'Auvergne et de Berry (en 1360-1416), comte d'Auvergne (1387/1404-1416) et comte de Poitiers (1369-1416), tranche en y plaçant, à la mort d'Alix de Chalencon en 1385, Morinot de Tourzel, un de ses favoris[5]. Frère puîné de Charles V et oncle de Charles VI, Berry conforte la frontière de ses domaines en plaçant des fidèles dans des châteaux : Viverols, Baffie, Allègre, etc. Morinot devient ainsi échanson, conseiller-chambellan et intendant des finances du duc de Berry, et aussi conseiller-chambellan royal ; entre 1385 et 1393, il reçoit du duc de Berry et du comte d'Armagnac (Jean II, beau-frère du duc Jean de Berry, ou son fils Bernard VII, gendre et neveu dudit duc Jean) les droits sur Allègre (1385), Chamels, Saint-Just, Auzelles..., et des comtes d'Auvergne et de Boulogne Jean Ier (dont la nièce Jeanne est la belle-mère du duc Jean) et Jean II (beau-père du duc Jean), il acquiert Viverols, Baffie et le Livradois.
La nouvelle famille venue de Tourzel (Puy-de-Dôme) écarte ses rivaux de 1385 à 1393, puis bâtit sa « bastille » et ses enceintes. Dès lors le château et la ville appartiennent à ces puissants chevaliers de Tourzel, Champeix, Cunlhat, qui deviendront les « Tourzel d’Allègre » dits d'Alègre.
Tandis que son père Assalit/Assailly de Tourzel (fl. 1364, 1386 ; époux de Marquise fille de Guillaume d'Espinchal, il acquiert — lui ou son fils Morinot — Tourzel et Millau du dauphin d'Auvergne Béraud II, en 1387), n'est qu'un simple capitaine de Nonette, Morin, dit Morinot puis Morinot de Tourzel, † 1418, époux en 1387 de Smaragde/Emeraude de Vichy dame de Puysagut et de Busset (fille de Guillaume de Vichy et d'Isabelle de Saligny), fonde la nouvelle famille seigneuriale d'Allègre et remodèle la ville, comme sa postérité immédiate : autorisés et confirmés par Yves Ier (en 1435 ; fils cadet de Morinot) et son propre fils aîné Jacques Ier (en 1463 et 1484 ; né vers 1429-† 1490 ; x 1454 Gabrielle de Lastic), les huit hôtels du XVe siècle sont bâtis dès 1435.
Le deuxième fils (et héritier) de Morinot, Yves Ier de Tourzel (né vers 1400-† 1442 ; mari en 1428 de Marguerite d'Apch(i)er de La Gorce), reçoit Charles VII et la reine en au château, dont il avait achevé la construction. Le fils aîné de Morinot, Pierre, né vers 1390, laisse la vie à Azincourt en 1415 ; il avait épousé en 1409 Isabeau de La Trémoille, fille de Guy VI et sœur de Georges ; la fille de Morinot, Antoinette (vers 1388-1423), épouse Jean d'Apchon.
- Bertrand de Tourzel (vers 1430-1478 ou vers 1449-1495/1499 ? ; x 1471 Isabelle de Lévis de Quélus/Caylus), fils cadet d'Yves Ier et Marguerite d'Apcher, baron de Puysagut (Piégut à Busset), Busset et St-Priest, chambellan du Roi et capitaine de cent lances, marie ses filles à deux importants personnages de la Maison de Bourbon : Marguerite à Pierre de Bourbon, bâtard de l'évêque de Liège, souche de la branche de Bourbon-Busset ; et Catherine à Charles de Bourbon, prince de Carency,
- autres enfants d'Yves Ier et Marguerite d'Apchier, dans la fratrie de Bertrand : l'aîné Jacques Ier (qui suivra), deux frères puînés, Gabriel et Christophe, et des sœurs : Marie (x 1448 Gilles Brachet de Peyrusse), Anne († 1499 ; x 1452 Antoine de La Roche-Tournoël), Louise († 1495 ; x 1459 Pierre III de Jaucourt de Dinteville), et Antoinette de Tourzel d'Alègre (x 1466 Artaud de La Londe de Gorce, sire de Taillac en Margeride),
- Jacques Ier (vers 1429-1490), frère des précédents, fils aîné d'Yves Ier et Marguerite d'Apcher, et sa femme Gabrielle de Lastic (x 1454) eurent entre autres :
- Yves II le Grand, x 1474 Jeanne de Chabannes, fille de Geoffroy et sœur du maréchal de La Palice, qui était donc le beau-frère d'Yves II, aussi compagnon de Bayard ; tué à Ravenne en 1512 avec son frère cadet François de Précy et son fils Jacques (II) ; Postérité vue plus bas,
- François de Précy, vicomte d'Arques et de Beaumont-le-Roger, Grand-maître des Eaux et Forêts de France, † 1512 à Ravenne ; sire de Précy et comte de Joigny par son mariage en 1506 avec Charlotte de Chalon, comtesse de Joigny, dame de Vitteaux et de Précy (fille de Charles de Chalon-Arlay-Vitteaux, comte de Joigny, et de Jeanne de La Trémoïlle de Bourbon-Lancy d'Uchon ; veuve d'Adrian de Ste-Maure), dont :
- Anne/Anaÿs d'Alègre dame de Vitteaux et de Précy, qui épouse 1° 1527 Antoine III du Prat de Nantouillet[6] (1503-† 1553/1557), baron de Thiers, prévôt de Paris, fils aîné du chancelier-cardinal Antoine II Duprat, et 2° 1559 Georges Ier de Clermont-Gallerande de La Ferté-Loupière — veuf, il se remarie à Anne de Savoie-Tende — avec une convention matrimoniale exorbitante qui amena le roi à prendre l'édit des Secondes Noces en juillet 1560[7]. Parmi la nombreuse postérité d'Anne et Antoine III Duprat (voir l'article consacré au cardinal, avec des sources, notamment pour la haine inexpiable entre les Duprat et les d'Alègre, pourtant proches parents) : - Antoinette du Prat († 1598 ; protestante, elle épouse son cousin Christophe Ier d'Alègre ci-dessous) ; - Antoine IV du Prat († 1589, sire de Nantouillet et de Précy, prévôt de Paris), - Guillaume du Prat (baron de Vitteaux, ami de Brantôme, il assassine lâchement à l'été 1573 quai des Augustins son cousin Antoine d'Alègre de Millau, qui, il est vrai, avait tué son frère François du Prat en avril 1565 place St-André-des-Arts — après un premier accrochage entre les deux frères Antoine IV et ledit François Duprat avec leur beau-frère Christophe Ier d'Alègre, frère d'Antoine d'Alègre, en mars 1565 quai des Grands-Augustins, sur un prétexte futile ; mais Guillaume est lui-même tué en duel en août 1583 derrière les Chartreux de Paris par le fils de sa victime, le 2e marquis d'Allègre Yves (IV) de Meilhaud ci-dessous) ; - François du Prat (baron de Thiers, qu'on vient d'évoquer tué en duel le 8 avril 1565 par ledit Antoine d'Alègre de Meilhaud ; sa postérité continue les barons de Thiers et de Vitteaux) ; - Renée du Prat (vers 1541-1598 ; x 1561 François de Chabannes-Curton) ; et - Françoise du Prat († 1580 ; x François des Essarts, qui par une deuxième union sera le père de Charlotte)
- Anne (née 1455 ; x 1474 Tristan baron de Langeac et de Brassac : nombreuse postérité),
- et Marie d'Alègre (x 1472 Antoine II de Saint-Nectaire, arrière-petit-fils de Bertrand III de Sennectère ci-dessus : parents de Nectaire de St-Nectaire).
Yves II le Grand et Jeanne de Chabannes eurent :
- Jacques (II), † 1512 à Ravenne avec son père,
- Christophe de Viverols, puîné ; postérité de sa femme Madeleine fille de Blain Le Loup de Beauvoir, dont Gaspard Ier d'Alègre, mari de Charlotte de Beaucaire de Puyguillon/Péguillon et père de François d'Alègre de Viverols, qui épouse sa cousine Madeleine : voir ci-dessous,
- et Gabriel d'Alègre (vers 1480-avant 1540), maître des requêtes de l'Hôtel, prévôt de Paris et bailli de Caen, chef de famille à la † de son père Yves II et de son aîné Jacques II à Ravenne en 1512 ; il reçoit en 1532 François Ier à Côme dont il est gouverneur, puis à Allègre en juillet 1533. C’est lui qui ajoute à la tour des Tourzel 5 fleurs-de-lis d’or en 1526, puis 6, d’abord en orle et enfin en deux pals, en 1527. Il a plusieurs fils de sa femme Marie d'Estouteville, dame de Beynes, Blainville, Maisy, Marcilly, St-André, la Motte d'Alaincourt en Tillières, Obsonville et Oissery (épousée en 1513 ; petite-fille du prévôt de Paris Robert, et fille de Jacques d'Estouteville et Gilette de Coëtivy, une petite-fille de Charles VII) :
- François, sire d'Oissery, Blainville et Marcilly (1515-† devant Binche en 1542/1543) ; et Gilbert, sire de Maisy puis de Blainville et Marcilly (1521-† 1551/1552) : les deux sans postérité,
- Yves III, né en 1523, † assassiné le 13 juillet 1577 au château d'Allègre lors d'une intrigue amoureuse, baron puis 1er marquis d'Allègre en mars 1576, sénéchal du Puy, gentilhomme de la chambre du roi ; x 1551 Jacqueline, † 1602, sœur du maréchal Jean VI d'Aumont, sans postérité. Jacqueline d'Aumont devient donc la douairière d'Allègre en 1577, résidant au château jusqu'à sa mort en 1602 : le ligueur Charles-Emmanuel de Nemours, gouverneur du Lyonnais, Forez et Beaujolais, assiège Allègre puis s'en empare en août 1593, pille et ravage la région, mais Jacqueline réussit à le chasser et à reprendre Allègre en octobre 1593.
- Christophe Ier (vers 1525-1580), sire de Saint-Just, St-Diéry, Blainville et Obsonville, rallié au protestantisme mais revenu au catholicisme en 1563, prétend abusivement au titre de marquis d'Allègre en 1577 contre Yves IV et la douairière d'Allègre Jacqueline d'Aumont ; de sa cousine issue de germain Antoinette du Prat ci-dessus, il a entre autres enfants :
- Christophe II (1565-† 1640), 3e marquis d'Alègre, gouverneur de Vitré, élevé dans le protestantisme ; et sa sœur Anne d'Alègre, protestante, régente du marquisat d'Allègre en 1605-1607, pendant l'absence de son frère Christophe et après le marquisat des Coupigny (Isabelle, sœur d'Yves IV, et son mari) : voir ci-dessous,
- leurs sœurs : Madeleine, x son cousin François d'Alègre de Viverols de Beauvoir ci-dessus : postérité, dont Gaspard II, x Marie d'Estaing (fille de Jean III et petite-fille de François vicomte d'Estaing qui céda la vicomté de Cheylane à Claude de L'Estrange de Boulogne) ; leur fils Claude d'Alègre marquis de Beauvoir échange Viverols en 1665 avec François d’Aurelle, marquis de Colombine ; il est lui-même le père de Jean d'Alègre, dont la fille Claude-Catherine d'Alègre est la seconde épouse en 1710 d'Henri comte de Boulainvilliers,
- et Marie d'Alègre, x 1608 Philippe de Béthune comme sa 2° femme, sans postérité ;
- et Antoine d'Alègre, baron de Meilhaud (vers 1529-† tué par son cousin Antoine du Prat en 1573 : voir plus haut), gouverneur de Boulogne, converti au protestantisme en 1560, x Françoise, fille de René Ier de Mailly, d'où :
- Yves IV d'Alègre, baron de Meilhaud, 2e marquis d'Alègre par legs de son oncle Yves III (désigné comme son héritier dès mai 1576 en remerciement de le remplacer comme otage des huguenots de Condé à Heidelberg en 1576-81, chez Frédéric III et Jean-Casimir), né en 1560 et tué en juin 1592 à Issoire dont il était gouverneur depuis avril 1590 : voir plus bas.
Yves III, échanson du roi, créé marquis par Henri III en 1576, sera blessé d'une arquebusade au mois de juin 1577, puis il est assassiné peu après, une nuit d'été 1577, dans le château d'Allègre, « à l'occasion d'une dame qu'il aimoit » dit l'Estoile.
Écus des seigneurs d’Allègre
Le premier blason de la famille d'Alègre était : D'or à la croix de gueules[5][réf. à confirmer]. La première famille d’Alègre avait élevé ses terres au rang de seconde baronnie d’Auvergne et blasonnait « de gueules, semé de fleurs-de-lis d’or »[5].
La baronnie d’Allègre est cédée au duc de Berry, qui en fait don, en 1385, à Morizet de Tourzel, qui relève le nom d'Alègre[5]. Cette famille portait « de gueules, à une tour crénelée d’argent, ajourée et maçonnée de sable ». La terre est érigée en 1576 en marquisat[5].
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De gueules, semé de fleurs-de-lis d'or[8].
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De gueules, à une tour crénelée d’argent, ajourée et maçonnée de sable. (la tour n'est pas ici ajourée de sable)
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De gueules, à une tour d’argent, crénelée de cinq pièces, ajourée et maçonnée de sable, accostée de six fleurs-de-lis d’or en deux pals.
Époque Renaissance
Au XVIe siècle, parmi les Tourzel d’Allègre au-delà des morts à la guerre, on trouve des personnages au destin tragique et violent :
- Yves III, Ier marquis d'Allègre en mars 1576, dont on a déjà parlé, fils de Gabriel d'Alègre et frère de Christophe Ier et Antoine d'Alègre de Millau ; assassiné en juillet 1577 sans postérité pour une affaire de galanterie ayant mal tourné ;
- Antoine, baron de Meilhaud/Millau, son frère cadet, tué en 1571 à Paris par Guillaume du Prat baron de Viteaux, son cousin (voir plus haut) ;
- Yves IV, baron de Meilhaud et 2e marquis d'Allègre, fils du précédent qu'il venge en duel en août 1583 ; né en 1560, tué dans la nuit du 8 ou 9 juin 1592 dans une sédition populaire à Issoire, dont il était gouverneur, avec sa maîtresse Françoise Babou de la Bourdaisière, la mère de Gabrielle d'Estrées ; Sa sœur Isabelle d'Alègre, épouse Gabriel du Quesnel baron de Coupigny : Postérité, et prétend à la succession du marquisat en 1592 contre Christophe II, en s'entendant notamment avec la douairière d'Allègre, Jacqueline d'Aumont, veuve d'Yves III, et en profitant de l'empêchement de Christophe de 1592 à 1607.
- Christophe II (1565-† 1640) ; neveu d'Yves III ; fils de Christophe Ier — 1525-1580, frère d'Yves III et d'Antoine de Meilhaud — et d'Antoinette du Prat ci-dessus, petite-fille du cardinal et chancelier Duprat. Troisième marquis d'Alègre, il assassine en à Vernon avec treize complices, « traîtreusement et de sang-froid » selon L'Estoile, François II de Montmorency baron de Hallot, qui soignait là ses blessures reçues dans le camp du roi à la bataille d'Arques. Christophe II était en fait du même bord, mais atrocement jaloux de la faveur justifiée qu'Henri IV accordait à Montmorency, digne de confiance, solide, réputé pour sa modération, proche des Politiques, alors que d'Alègre était connu pour ses excès, ses cruautés, ses emportements furieux, les exactions et brigandages que, sous prétexte d'exterminer la Ligue, il exerçait sans cesse en Haute-Normandie à partir de son château de Blainville, où d'ailleurs il reçut le roi le 13 février 1592 ; Henri lui avait accordé la charge de bailli-gouverneur de Gisors mais avait dû la lui retirer, alors que Montmorency cumulait la lieutenance des bailliages de Rouen, Evreux, Gisors ; pour échapper à la justice, d'Alègre se rapprocha alors des Ligueurs, rejoignant le duc de Mayenne, le chef de la Ligue, puis fuit en Italie ; gracié par Henri IV et revenu de son exil en 1605, retiré à Allègre en 1607 — il avait retrouvé ses biens, confisqués après son crime ou dès les crises de succession du marquisat à la † d'Yves III et d'Yves IV, notamment Blainville et Allègre — assagi, il se rachète par sa bienfaisance envers sa cité vellave, qu'il dote d'un hôtel-dieu. Monsieur Olier, abbé de Pébrac, dira le miracle de "l'homme le plus violent, le plus vindicatif, le plus irascible, le plus intraitable, le plus dangereux", l'homme de "la finale explosion des passions violentes et tumultueuses de ces d'Alègre du XVIe siècle" (Pierre de Vaissière, Une famille : les d'Alègre, chap. VI, p. 234), enfin converti à une vie meilleure. Il meurt au château d'Allègre en mai 1640. De sa femme Marie de Flageac/Flaghac de Salzuit épousée en 1608, pieuse, bienveillante (voir plus bas : Culture & Patrimoine > Chapelles), il a :
- Claude-Yves († 1664 ; x Marguerite-Gilberte de Roquefeuil-Bonaguil : leur fille Marie-Marguerite, † 1678, 1° femme de Seignelay en 1675 (d'où Marie-Jeanne Colbert, † enfant en 1680), est évoquée plus bas) ; Marguerite d'Allègre (1620-1683 ; x Charles-Emmanuel de Lascaris-Tende d'Urfé, d'où Louis et François-Saturnin) ; et Emmanuel d'Alègre (1633-1690) ci-dessous, sire de Montaigut, acquéreur en 1659 de Cordès et d'Orcival, x 1643/1645 Marie de Raimond de Modène, † 1689, fille d'Esprit de Modène (1608-1670 ; il fut un amant de Madeleine Béjart), dame de Montaigut-le-Blanc (sans doute par ses 1° noces avec Jean-Gabriel Motier de Champetières) : parents du maréchal Yves V d'Alègre (1653-1733), et de Marie-Louise d'Alègre, duchesse de Coislin ;
- La sœur aînée de Christophe II, Anne d'Alègre, † 1619, protestante, était la mère de Guy XX de Laval et la veuve de Guy XIX de Laval, alias Paul de Coligny (1555-86 ; fils de François de Coligny d'Andelot, l'un des chefs du parti protestant et frère de l'Amiral) ; elle s'était remariée en 1599 avec le maréchal de Fervaques, ancien protestant rallié au catholicisme modéré.
Triomphe et fin de règne, Révolution française
Les Tourzel d’Allègre culminent en mariant leurs filles à des fils de Colbert (Jean-Baptiste de Seignelay, x 1675 Marie-Marguerite d'Alègre, † 1678, fille de Claude-Yves d'Alègre, † 1664, un des fils de Christophe II, et de Marguerite de Roquefeuil de Bonaguil), et de Louvois (Louis-François de Barbezieux, marié en 1696 à Marie-Thérèse d'Alègre, fille du maréchal Yves V ci-après), mais approchent de leur fin avec Yves V (1653-1733 ; fils d'Emmanuel d'Alègre, 1633-1690, et de Marie de Raimond de Modène ; petit-fils de Christophe II), marquis de Tourzel et maréchal de France, gouverneur de Metz.
- À Versailles où elles demeurent, l'épouse du maréchal Yves V, Jeanne-Françoise Garaud, et leur fille Marie-Marguerite (1688-1752) comtesse de Rupelmonde et 1re marquise de Tourzel en 1742/43[9], se rendent célèbres par leurs prétentions fantaisistes et coûteuses.
- Marie-Thérèse d'Alègre rencontrée ci-dessus, † 1706, autre fille du maréchal Yves V ; x 1696 Louis-François de Barbezieux, d'où une illustre postérité par leurs descendants d'Harcourt
- Marie-Emmanuelle de Tourzel d'Allègre, autre fille du maréchal, † 1756, maréchale de Maillebois par son mariage en 1713, assure la suite des sires de Tourzel et d'Allègre (mais vente du marquisat d'Allègre en octobre 1766 : voir ci-dessous) : passage aux du Bouchet de Sourches par le mariage de leur fille Marguerite-Henriette Desmarets de Maillebois avec Louis II de Sourches ; dont Louis-François du Bouchet de Sourches de Montsoreau 3e marquis de Tourzel (1744-1786), mari en 1764 de la duchesse de Tourzel Louise-Elisabeth de Croÿ d’Havré (1749-1832).
- « Histoire interactive », sur Mairie d'Allègre
- « Maison de Tourzel d'Alègre, p. 263-265 », sur Le Grand Dictionnaire historique, t. Ier, par Louis Moréri, chez Jean-Baptiste Coignard, à Paris, 1725
- « Les d'Alègre », sur Une famille, les d'Alègre, par Pierre de Vaissière, chez Emile-Paul Frères à Paris, 1914
- « Les Tourzel d'Allègre : Classement alphabétique », sur Les Amis d'Allègre
- André Steyert, Armorial général de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes, L. Brun (Lyon), 1892, p. 93 (lire en ligne).
- « Famille du Prat ou Duprat, p. 3-4 », sur Racines & Histoire
- « Georges de Clermont-Gallerande et Anne d'Alègre, l'édit des Secondes Noces de 1560, par Xavier François-Leclanché », sur Villiers-sur-Tholon
- Johan Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne) et ses Compléments, sur www.euraldic.com.
- « Saint-Vincent-Lavelle et le marquisat de Tourzel, par M. Giraud », sur Mairie de St-Vincent (63) > Histoire
- https://mairie-allegre.com __"Histoire".