Bab El Khadra
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Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) |
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Bab El Khadra (arabe : باب الخضراء soit « porte Verte » ou « porte de la Verdure ») est l'une des portes de la médina de Tunis (Tunisie).
Histoire
[modifier | modifier le code]Elle fait partie des portes situées sur la deuxième enceinte des faubourgs nord de Tunis. Édifiée vers 1320 sous la forme d'une simple arche, elle est détruite et reconstruite sous sa forme actuelle en 1881 afin de faciliter les échanges commerciaux.
L'architecte français Raphaël Guy (1869-1918) dessine la nouvelle porte en s'inspirant du modèle d'origine[1].
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Bab El Khadra avant sa destruction en 1881.
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Bab El Khadra en 1890.
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Bab El Khadra en 1903.
Plus qu'à l'un des surnoms de la ville de Tunis, elle doit son nom de « porte Verte » ou « porte de la Verdure » aux cultures maraîchères et aux vergers qui s'étendaient à ses pieds en direction de l'Ariana et de Carthage.
Culture populaire
[modifier | modifier le code]Pendant les XVIe et XVIIe siècles, une fête est organisée chaque année au printemps, à partir du 1er mai, sur une place publique près de Bab El Khadra qu'on appelait « place de la Rose ». Le chroniqueur tunisien de l'époque, Ibn Dinar, décrit la fête en ces termes : « Après l'an 1050 de l'hégire, j'ai connu une de leurs places à côté de Bab El Khadra, et qu'ils nomment al ouarda (« la rose »), point de rencontre des gens de la débauche et de l'oisiveté. Leur devise était les loisirs infâmes ; on y rencontre les chanteurs, les danseurs et charlatans, et on y vendait des fruits secs et des bonbons ».
Selon ce dernier, les activités de cette manifestation commencent chaque après-midi après Salat Asr et durent quinze jours, pendant lesquels les mezouars exposent leurs prostituées aux visiteurs intéressés. D'ailleurs, le choix de cette place était en lien étroit avec cette activité spécifique, vu que la rose symbolise la beauté de ces filles et la verdure de la « porte Verte » la fécondité[2].
Ce festival s'est tenu de façon annuelle et régulière jusqu'à l'arrivée d'Usta Mourad qui l'interdit pendant une période, puis il reprend pour être arrêté définitivement sur l'ordre du dey Ahmed Kodja[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Claudine Piaton et Juliette Hueber, Tunis : architectures 1860-1960, Tunis, Elyzad, , 256 p. (ISBN 978-2-918371-08-3), p. 65.
- Dalenda Larguèche et Abdelhamid Larguèche, Marginales en terre d'Islam, Tunis, Cérès, , 185 p. (ISBN 9973-700-99-6), p. 224-226.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Raphaël Guy, L'architecture moderne de style arabe, Paris, Librairie de la construction moderne, s.d. (lire en ligne).