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Ayn-Manawir

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Ayn Manawir
Image illustrative de l’article Ayn-Manawir
Ayn Manawir.
Localisation
Pays Drapeau de l'Égypte Égypte
Gouvernorat Nouvelle-Vallée
Coordonnées 24° 34′ 09″ nord, 30° 41′ 43″ est
Géolocalisation sur la carte : Égypte
(Voir situation sur carte : Égypte)
Ayn Manawir
Ayn Manawir

Ayn Manawir (arabe : عين مناور (?)) est un site archéologique situé dans l'oasis de Kharga au sud de l'Égypte à 3 km au nord-ouest de la nécropole de Douch[1] et dont les vestiges d'occupation durant les périodes perses sont très bien conservés.

Carte des principales oasis d’Égypte.

Localisation

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Le site s'étend sur 650 ha et se trouve sur une colline 60 m au-dessus de la plaine[1]. Des sources artésiennes situées à proximité permettent l'irrigation[1].

Occupation du site

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Des traces d'occupation datant du Paléolithique final ont été retrouvées[1]. Celle-ci se serait poursuivie jusqu'à l'Ancien Empire, pour être suivie par une longue phase d'abandon avant la Basse époque[1]. Des objets datant de l'époque ptolémaïque, mais cette période d'occupation est mal connue[2]. La période romaine est mieux documentée ; le site est abandonné au IIIe siècle de notre ère[2].

Documentation écrite

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Les fouilles archéologique conduites depuis 1994 sur place ont mis au jour 461 textes écrits sur des ostraca[3]. Ces textes font du village d'Ayn Manawir le village le mieux documenté de toute l'Antiquité égyptienne[3]. Les textes retrouvés, écrits en démotique, portent aussi bien sur la gestion de l'eau pour l'irrigation que sur des contrats ou de la comptabilité[4]. On trouve parmi eux la première mention d'une monnaie grecque, le statère, en Égypte et ce quatre-vingt ans avant sa conquête par Alexandre le Grand[4]; il n'est cependant pas sûr que des statères aient réellement eu cours dans cette localité isolée du sud de l'Égypte, le statère ayant pu n'être utilisé que comme unité de conversion abstraite[4]. Une étude plus fine des textes retrouvés laisse penser que des transactions en statères ont probablement eu lieu, mais essentiellement entre 412 et 400 av. J.-C.[4]. Parmi les ostraca retrouvés, on en retrouve aussi un mentionnant possiblement le chef rebelle Inaros, ce qui pourrait indiquer que le pouvoir perse contrôlait mal la région de l'oasis de Kharga[5].

Canal d'irrigation à Ayn Manawir.

On retrouve des qanats utilisées pour collecter l'eau contenue dans l'aquifère[6]; on ne sait pas si la construction du qanat est due à un apport de l'occupant perse ou si la technologie a été réinventée indépendamment dans la région[5]. L'eau ainsi récupérée dans un bassin et répartie via un système de barrages et de chenaux dans les différentes parcelles cultivées[6].

Un temple d'Osiris en briques, d'une longueur de 35 m et d'une largeur de 18 m a été mis au jour[7]. Près de 360 statuettes en bronze à l'effigie d'Osiris y ont été retrouvées[7].

Les vestiges de maisons datant de l'époque perse ont été retrouvées[8]. L'habitat de l'époque lagide est peu connu, en revanche celui de l'époque romaine l'est nettement plus et révèle notamment des maisons plus grandes que celles de l'époque perse[2].

Notes et références

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(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Ain Manawir » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d et e Michel Wuttman, « ‘Ayn Manâwir », sur achemenet, .
  2. a b et c « Ayn Manawir : Niveaux d'occupation », sur achemenet, .
  3. a et b Michel Wuttman, « Ostraca de ‘Ayn Manâwir », sur achemenet, .
  4. a b c et d Damien Agut, « De l’amidonnier contre de l’orge : le sens de la conversion des quantités dans les ostraca démotiques de ‘Ayn Manâwir (Oasis de Kharga, Égypte) », Comptabilité(S),‎ (lire en ligne).
  5. a et b Damien Agut et Juan Carlos Moreno-Garcia, L'Égypte des pharaons : De Narmer à Dioclétien, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 847 p. (ISBN 978-2-7011-6491-5), chap. 14 (« Dans l'ombre de la Perse (526-332) »).
  6. a et b « Ayn Manawir : les qanâts », sur achemenet, .
  7. a et b « Ayn Manawir : le temple », sur achemenet, .
  8. « Ayn Manawir : l'habitat », sur achemenet, .