Auguste Durand-Rosé
Naissance | |
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Décès |
(à 75 ans) 14e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Auguste Louis Edmond Rosé Durand |
Nationalité | |
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Mouvement | |
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Genre artistique |
Auguste Durand-Rosé est un artiste peintre né le à Marseille et mort le dans le 14e arrondissement de Paris[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils d'un employé de chemin de fer marseillais, Auguste Durand-Rosé qui, « dès son enfance, manifeste un goût prononcé pour la peinture », a pour premier emploi, et ce pour satisfaire la volonté parentale, un poste d'employé de nuit à la compagnie du P.L.M., ce qui lui permet de consacrer ses journées à dessiner et à peindre[2].
« À force de volonté »[2], Auguste Durand-Rosé est à l'âge de trente ans professeur aux beaux-arts de Marseille. Installé ensuite au 5, rue Raymond-Losserand[3] à Paris où il expose dès 1922 au Salon d'automne et y présente la toile Bacchanale, il prend part en 1928 et 1929 au Salon des indépendants[4].
Il est reconnu comme un « maître du clair-obscur dans la tradition du Caravage, influencé également par Rembrandt »[5]. Ainsi, la correspondance datée des années 1932-1933 que lui adresse le peintre Émile Bernard, (dont il a été répertorié un portrait d'Auguste Durand-Rosé peint en 1923[6]) énonce une étroite amitié assortie d'une haute admiration: « Comme je voudrais aller chez vous dimanche pour voir ce que votre génie vous a de nouveau inspiré... » écrit Émile Bernard[7]. Auguste Durand-Rosé est également l'ami d'André Derain, Maurice Utrillo, Maurice de Vlaminck, Othon Friesz, Moïse Kisling et Albert Marquet[8].
Après le décès d'Ambroise Vollard (1866-1939) qui présentait des tableaux d'Auguste Durand-Rosé dans sa galerie et qui venait de le prendre en contrat quand la mort l'a surpris[8], Auguste Durand-Rosé se retire à Charols dans la Drôme : « il aimait y vivre en sage, dans l'univers paisible qu'il s'était créé. Il y a travaillé dans le calme, avec la fougue de son tempérament et dans la plénitude d'un style rarement atteint »[8].
Des œuvres d'Auguste Durand-Rosé ont été présentées dans des expositions à Amsterdam, Bruxelles, Vienne, Prague, Varsovie, New York, Philadelphie et Montréal[9],[5].
Expositions
[modifier | modifier le code]Expositions personnelles
[modifier | modifier le code]- Galerie Charpentier, Paris, expositions non datées.
- Galerie Carmine, Paris, 1927.
- Galerie Drouant, Paris, novembre-décembre 1945[10].
- La Jansonne, Raphèle-lès-Arles, mars-mai 1959[11].
- Rétrospective Auguste Durand-Rosé - cent œuvres, soixante ans de peinture, La Jansonne, Raphèle-lès-Arles, mars-mai 1964[8].
- Guy Loudmer, commissaire-priseur à Paris, Vente de l'atelier Auguste Durand-Rosé, Hôtel Drouot, Paris, 1995.
Expositions collectives
[modifier | modifier le code]- Salon d'automne, Paris, à partir de 1922.
- Salon des Tuileries et Salon des indépendants, Paris, 1928-1929.
- Exposition universelle de 1937, Paris.
- Fondation Carnegie, Pittsburgh, participation non datée[9].
- Bimillénaire de Paris - Comité Montparnasse - Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, La Coupole, juin-juillet 1951[3].
- Salon de peinture de la ville de Montélimar, Auguste Durand-Rosé invité d'honneur, 1964.
- School of Paris - Le Ba Dang, René Margotton, Auguste Durand-Rosé and others, Newman Galleries, Philadelphie, juillet 1995.
Réception critique
[modifier | modifier le code]- « Il a du moins, dans la cohue, ce style, le mérite d'exister, truculent, capiteux, corsé, généreux, musclé, nerveux, puissamment charpenté, visant haut et loin pour émouvoir, à propos des plus humbles choses aussi bien que des plus mystérieusement sacrées, les sens d'abord, puis l'esprit et le cœur : un style d'homme. » - Maximilien Gauthier[12]
- « La part austère du paysage provençal, dans une pâte lourde aux dominantes ocres. » - Gérald Schurr[13]
- « Sa peinture est fondée sur la vieille tradition de l'enluminure. » - Dictionnaire Bénézit[9]
- « Il a touché tous les sujets. Paysagiste, peintre de marines, de natures mortes et de nus, mais aussi de corridas et de manades. Il pratique le clair-obscur qui transfigure l'œuvre et lui confère relief et mystère. » - Jean-Pierre Delarge[14]
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]- Médaille d'or, Exposition universelle de 1937, Paris[5]
- Prix de la Triennale de la Jansonne, mars 1958[2].
Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Musée d'art moderne de la ville de Paris.
- Musée des beaux-arts de Marseille.
- Musée Cantini, Marseille.
- Musée Baron-Martin, Gray (Haute-Saône), Paysage du Vercors, peinture.
- Centre national des arts plastiques, dont dépôts:
- Institut national du sport et de l'éducation physique, Paris, Paysage de neige dans le Vercors, peinture.
- Mairie d'Erquy, Entrée de port par gros temps, peinture.
- Mairie de Vingrau, Le Vercors, dessin.
- Mairie de Champigny (Yonne), Nature morte aux poissons, peinture.
- Mairie de Crest (Drôme), Nu, dessin.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Maximilien Gauthier, Durand-Rosé, un homme, une œuvre, Office du livre, Paris, 1945.
- Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001[14].
- Martin Wolpert, Figurative paintings: Paris and the modern spirit, Éditions Schiffer, 2006.
Références
[modifier | modifier le code]- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 14e, n° 9, vue 2/31.
- Pierre Imbourg, « La Triennale de la Jansonne - A. Durand-Rosé », Journal de l'amateur d'art, n°209, 10 avril 1958, pages 10-11.
- Comité Montparnasse, Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, catalogue vendu au profit des œuvres des 14e et 6e arrondissement, juin 1951.
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 448
- Newman Galleries, Philadelphie, Biographie d'Auguste Durand-Rosé
- Piasa, n°92 du catalogue Tableaux, dessins et sculptures des XIXe et XXe siècles, Hôtel Drouot, 15 juin 2012 Le portrait de Durand-Rosé est décrit sous le n° 1088, page 172, dans le livre de Jean-Jacques Luthi Émile Bernard - Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Éditions Side, Paris, 1982.
- Maison Alde, Lettres d'Émile Bernard à Auguste Durand-Rosé, 1932-1933
- « A. Durand-Rosé », Connaissance des arts, n°145, mars 1964, pages 4 et 5.
- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 4, page 905.
- Patrick Reynolds, Emmanuel David marchand de tableaux - les peintres de la Galerie Drouant-David, Le musée privé
- Connaissance des arts, n°86, avril 1959, p. 30.
- Maximilien Gauthier, Durand-Rosé, un homme, une œuvre, Office du livre, 1945.
- Gérald Schurr, Auguste Durand-Rosé, in Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
- Jean-Pierre Delarge, Durand-Rosé (ici orthographié par erreur Durand Roé), in Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Paris en images, Auguste Durand-Rosé photographié par Henri Martinie vers 1930 (source: Roger-Viollet).
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre figuratif français
- Peintre paysagiste français
- Peintre français de nature morte
- Peintre de nu
- Peintre portraitiste français
- Peintre de tauromachie
- École de Paris
- Naissance en février 1887
- Naissance à Marseille
- Décès en décembre 1962
- Décès dans le 14e arrondissement de Paris
- Décès à 75 ans