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Ateius Praetextatus

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Ateius Praetextatus
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Décès
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Lucius Ateius Praetextatus ou Ateius Philologus[1] (en grec : Ἀτήϊος[2]), né à Athènes en 105 et mort en [3], est un affranchi, écrivain, enseignant et philologue romain, pratiquant le grec comme le latin.

Il est qualifié alternativement, chez les auteurs anciens, de grammairien, de rhéteur, de conseil ou de maître. Comme Ératosthène avant lui et signe de sa grande notoriété, il s'attribua le titre de philologue, alors équivalent à érudit, ayant des « connaissances nombreuses et variées[4] ».

Éléments biographiques

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Ateius[5] est capturé en , lors de la prise d'Athènes, puis affranchi[6]. Selon Elizabeth Rawson[7], son maître était peut-être le centurion Μάρκον Ἀτήϊον (Marcus Ateius ?), premier à passer le mur de la ville et cité par Plutarque dans la Vie de Sylla[8].

Élève d'Antonius Gnipho, puis de Laelius Hermas (ou Hermes[9]), il fonde ensuite une école qui lui apportera la célébrité[10] dans les années

Il serait l'auteur de huit cents livres, tous perdus sauf quelques fragments. Son Breviarium rerum omnium Romanarum (sorte d'abrégé de l'histoire de Rome[11]) aurait été rédigé pour aider son protecteur, Salluste, dans son activité d'historien. De même, il aurait composé un essai sur les règles de l'art d'écrire (antiqua verba et figuras), pour Asinius Pollio, un autre de ses patrons[12].

Festus, à la fin du IIe siècle ap. J.‑C., a fait l'éloge de son Liber glossematorum (ou Glossematorum libri), un glossaire de mots rares ou obsolètes en latin, peut-être déjà évoqué dans Varron[13] au Ier siècle av. J.-C.

Postérité

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Suétone, vers l'an 113 ap. J.‑C., en fait la biographie dans son De grammaticis et rhetoribus (Grammairiens Illustres, X).

Hermann Graff en 1861, Georg Goetz en 1896 puis Gino Funaioli en 1907, ont recensé les mentions des œuvres d'Ateius, ainsi que les témoignages où il est cité, dans les sources antiques.

Bibliographie

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Fragments
  • (la) Grammaticae romanae fragmenta, 1, éd. par Gino Funaioli (it), Leipzig, Teubner, 1907, p. 136-141 (Bibliotheca scriptorum graecorum et romanorum Teubneriana) (en ligne) ; repr. Stuttgart, Teubner, 1969.
  • (la) Historicorum romanorum reliquiae, 2, éd. par Hermann Peter, Leipzig, Teubner, 1906, p. LVII-LVIII et 51.
    Voir si Ateius est mentionné dans la nouvelle édition Die Frühen Romischen Historiker, éd. par Hans Beck et Uwe Walter, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 2001-2005 (Texte zur Forschung, 76-77) (ISSN 0174-0474).
Sources antiques
Monographies
  • (de) Georg Goetz (de), « L. Ateius [11] Praetextatus », dans Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, II-2, Stuttgart, Metzler, 1896, col. 1910-1911 (en ligne et suite).
  • (la) Hermann Graff, « De Ateio Philologo : nobili grammatico latino (Lu le 26 octobre 1860) », dans Bulletin de l'Académie impériale des sciences de St.-Pétersbourg, [3e sér.] 3, Saint-Pétersbourg, Académie impériale des sciences, 1861, col. 112-138 et 145-151 (en ligne et suite) ; repr. dans Mélanges gréco-romains tirés du Bulletin historico-philologique de l'Académie impériale des sciences de St.-Pétersbourg, 2, Saint-Pétersbourg, Académie impériale des sciences, 1866, p. 274-320 (en ligne).
À propos d'Ateius
  • (en) Elizabeth Rawson, Intellectual life in the Late Roman republic, Londres, Duckworth, 1985, p. 73-74, 124 et 269 (Classical life and letters) (ISBN 0-7156-1968-3) (extraits en ligne).
  • (de) Johannes Christes, Sklaven und Freigelassene als Grammatiker und Philologen im antiken Rom [Habilitationsschrift : Universität Freiburg : 1977], Wiesbaden, Steiner, 1979, p. 43 et suiv. (Forschungen zur antiken Sklaverei, 10) (ISBN 3-515-02864-1) (extraits en ligne).
  • (en) Susan Treggiari, Roman Freedmen during the late Republic, Oxford, Clarendon Press, 1969, p. 121-122 (ISBN 0-19-814280-3).
  • (fr) Henry Bardon, La littérature latine inconnue. Tome 1, l'époque républicaine, Paris, Klincksieck, 1952, p. 294 (OCLC 37995895).
    Sur l'activité de l'école d'Ateius.
Autres études
  • (fr) Julie Damaggio, « Un corpus des premiers fragments grammaticaux à Rome », dans Eruditio Antiqua. Revue électronique de l'érudition gréco-latine, 3, Paris et Lyon, 2011, p. 48 (en ligne).
  • (fr) Marie Ledentu, Studium scribendi : recherches sur les statuts de l'écrivain et de l'écriture à Rome à la fin de la République [Thèse de doctorat : Lettres : Lyon 3 : 1998], Louvain, Dudley (Mass.) et Paris, Peeters, 2004, p. 338 (Bibliothèque d'études classiques, 39) (ISBN 2-87723-783-4) (partiellement en ligne).
  • (fr) Georges Fabre, Libertus. Recherches sur les rapports patron-affranchi à la fin de la République Romaine [Thèse : Lettres : Bordeaux 3 : 1977], Rome, École Française de Rome, 1981, p. 400 (« Index des noms de personnes ») (Publications de l'École française de Rome, 50) (ISBN 2-7283-0016-X) (en ligne).
Références anciennes
  1. On trouve parfois son nom sous une graphie légèrement différente (avec deux t), « Atteius le Philologue », comme dans la Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, 3, sous la dir. de Ferdinand Hoefer, 1853, col. 531 (probablement rédigé par Léo Joubert) (en ligne) ; ou dans la traduction de Suétone par Théophile Baudement, en 1845 : « Attéius Philologus ».
  2. Sur l’hellénisation de son nom, cf. Hermann Graff 1861, col. 112-113.
  3. Dates dans Damaggio 2011 (p. 48), citant Rawson 1985 et Christes 1979.
  4. « Il paraît qu’il prit le titre de Philologue, parce qu’il passait, comme Ératosthène, qui se l’était donné le premier, pour avoir des connaissances très étendues et très variées » (trad. fr. Théophile Baudement, 1845). Cf. Suétone, Grammairiens illustres, X, 2 : « Philologi appellationem assumpsisse videtur quia sicut Eratosthenes, qui primus hoc cognomen sibi vindicavit, multiplici variaque doctrina censebatur. »
  5. Pour toute cette section biographique, cf. Rawson 1985, p. 73-74 ; Fabre 1981 ; Treggiari 1969, p. 121-122 ; Goetz 1896, col. 1910 ; Hermann Graff 1861.
  6. Selon la traduction de Théophile Baudement, Suétone indique qu'il serait le fils d'un affranchi.
  7. Rawson 1985, p. 73.
  8. Cf. le « Marcus Téius », p. 517 de la trad. d'Alexis Pierron, en 1853. Voir, en grec, l'édition de La vie des hommes illustres par Alexis Pierron, en 1845. Rawson fait aussi l'hypothèse que ce centurion Ateius était le père du jurisconsulte Ateius Capito, lui-même évoqué par Suétone dans son texte sur Ateius Philologus.
  9. Friedrich Münzer, « Laelius [20] Hermes », dans Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, XII-1, Stuttgart, Metzler, 1924, col. 417 (partiellement en ligne) ; Christes 1979, p. 48.
  10. Sur l'école d'Ateius, cf. Bardon 1952, p. 294, d'après Ledentu 2004, p. 338.
  11. Cf. Historicorum romanorum reliquiae, 1906.
  12. Georges Fabre (1981, p. 259) fait l'hypothèse qu'il était leur « favori ».
  13. « Tesca, qui suit le mot templa, suivant les interprètes des mots peu usités, a le sens de sancta (saint) ; mais cette interprétation est fausse ; car la curie Hostilienne est un temple, et n'est pas sainte » (trad. fr. Charles Nisard, 1875). Cf. Varron, ling. 7, 10 : « esse qui glossas scripserunt » (Funaioli 1907, p. 113).

Articles connexes

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Liens externes

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