Attaques d'Israël à la roquette par les Palestiniens
Depuis 2001, le Hamas et d'autres groupes palestiniens tirent massivement des roquettes vers le territoire israélien depuis la bande de Gaza.
Historique
[modifier | modifier le code]Années 2000
[modifier | modifier le code]En 2009, selon la BBC :
« Depuis 2001, date à laquelle les roquettes ont été tirées pour la première fois, plus de 8 600 ont frappé le sud d'Israël, dont près de 6 000 depuis le retrait d'Israël de Gaza en août 2005. Les roquettes ont tué 28 personnes et en ont blessé des centaines d'autres. Dans la ville israélienne de Sderot, près de Gaza, 90 % des habitants ont déjà vu un missile exploser dans leur rue ou dans une rue adjacente. La portée des missiles augmente. La roquette Qassam (du nom d'un dirigeant palestinien dans les années 1930) a une portée d'environ 10 km (6 miles) mais des missiles plus avancés, par exemple des versions de l'ancien Grad soviétique ou Katioucha, sont introduits clandestinement. Ils ont récemment frappé la ville israélienne de Beer-Sheva, à 40 km (25 miles) de Gaza, et 800 000 Israéliens sont donc à portée de tir »[2] »
.
Les armes ont d'abord été brutes[pas clair] et à courte portée, affectant principalement Sdérot et d'autres communautés frontalières de la bande de Gaza. Cependant, depuis 2006, les roquettes utilisées deviennent plus sophistiquées et commencent à toucher la ville côtière de Ashkelon. Début 2009 les grandes villes d'Ashdod et Beer-Sheva sont touchées, et en 2011-2012 c'est le cas des villes de Kiryat Gat, Guedera et Ramat Negev (en). En 2012, Jérusalem et Tel Aviv sont les cibles de tirs. Les attaques sont menées par tous les groupes armés palestiniens.
Un sondage d'opinion effectué en révèle que la plupart des Palestiniens ne soutient plus les tirs de roquettes sur Israël depuis la bande de Gaza[3]. Les attaques, largement condamnées du fait du ciblage de civils, sont décrites comme terroriste par l'ONU, l'Union européenne et les responsables israéliens et sont définies comme des crimes de guerre par Amnesty International et Human Rights Watch[réf. souhaitée].
Système Dôme de fer
[modifier | modifier le code]Des systèmes de défense ont été construits spécifiquement pour faire face aux attaques palestiniennes, comme la fortification des écoles et des arrêts de bus ainsi que la mise en place d'un système d'alarme nommé couleur rouge. Le Dôme de fer, un système d’interception des roquettes à courte portée, est développé par Israël et déployé pour la première fois au printemps 2011 pour protéger Beer-Sheva et Ashkelon, mais les responsables ainsi que les experts ont mise en garde sur le fait qu'il ne serait pas totalement efficace. Peu de temps après, il intercepte une roquette palestinienne pour la première fois.
En 2011, le système antimissile Dôme de fer est déployé. Selon le Jerusalem Post, son taux d'interception serait passé de 75 % à plus de 90 % en 2012. Chaque tir de missile coûte 50 000 $ (mais deux missiles sont généralement tirés pour augmenter son taux d'interception)[4].
En 2012, pour la première fois depuis la guerre du Golfe, des missiles sont lancés en direction de Tel-Aviv et de Jérusalem.
Attaques
[modifier | modifier le code]Les principales roquettes utilisées lors des attaques contre des localités israéliennes sont de fabrications : palestinienne (Qassam, al Quds Type 101, 2 et 3 MRL, al Nasser 3 et 4, Saria-2, Kafah, Jenin-1, Arafat type 1 et 2, Aqsa-3, Sumoud et autres), russe (Grad et Katioucha), chinoise (Weishi), iranienne (Fajr 5, Sejil) et syrienne (Khaïbar 1) .
En 2006, le Hamas reconnaît que parmi les roquettes tirées, certaines comprenaient des armes chimiques (comme des bombes au phosphore). Le Hamas affirme également détenir des armes biologiques[5]. Israël n'a jamais rapporté l'usage de telles armes lors du conflit[5]. En revanche, Israël utilise des armes au phosphore, invoquant une utilisation légale[6],[7].
La plupart des tirs de roquettes et d'obus sont effectués à partir de la bande de Gaza sous contrôle du Hamas et d'autres groupes islamistes palestiniens. Cependant, le Hamas et d'autres groupes islamistes ont tiré des missiles sur la ville du désert du Néguev, Eilat et sur la ville jordanienne d'Aqaba, à partir de la péninsule du Sinaï en Égypte. Le , deux roquettes tombent devant l'hôtel InterContinental à Aqaba. Cinq hommes jordaniens voyageant dans un taxi à proximité ont été blessés, dont un grièvement. Le chauffeur décède des suites de ses blessures. Une roquette tombe sur Eilat sans faire de victimes. Le gouvernement jordanien condamne les tirs de roquettes comme étant une attaque terroriste[8]. L'Égypte et Israël mettent en cause le Hamas dans l'attaque[9]. D'autres roquettes sont tirées, la dernière attaque à la roquette étant menée le .
Le , le Hamas lance une offensive armée en territoire israélien, qui s'accompagne des tirs d'au moins 2 500 roquettes (5 000 selon le Hamas) sur de nombreuses villes d'Israël[10]. Le Dôme de fer, conçu pour protéger l'État d'Israël, intercepte une grande partie des projectiles, mais ne parvient pas à tous les arrêter[11].
Réponse israélienne
[modifier | modifier le code]Israël a répondu aux attaques par plusieurs opérations militaires dans la bande de Gaza, dont opération Arc-en-ciel (), opération Jours de pénitence (2004), le conflit entre Israël et Gaza en 2006, opération Nuages d'automne (en) (2006), opération Hiver chaud (en) (2008), opération Plomb durci (2009), opération Pilier de défense (2012) et opération Bordure protectrice (2014). Plus récemment, en 2023, à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël, Tsahal réplique par l'opération Épées de fer.
Réactions
[modifier | modifier le code]Le bombardement répété de roquettes a pour effet un traumatisme psychologique et la perturbation de la vie quotidienne de la population israélienne.[réf. souhaitée]
Les tirs de roquettes sont considérés par les Nations unies, les États-Unis et l'Union européenne comme des équivalents à des crimes de guerre [12],[13] et/ou des attaques de terroristes [14]. Outre des morts et des blessés, les tirs causent un traumatisme psychologique parmi les civils, ciblés par ceux-ci.[réf. souhaitée]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rob Geist Pinfold, « Security, Terrorism, and Territorial Withdrawal: Critically Reassessing the Lessons of Israel’s “Unilateral Disengagement” from the Gaza Strip », International Studies Perspectives, vol. 0, , p. 1–21
- (en) « Question-réponse sur le conflit dans la bande de Gaza », sur BBC News
- (en) Martin Patience, « Playing cat and mouse with Gaza rockets », sur BBC News,
- Jerusalem Post, « Iron Dome ups its interception rate to over 90% »,
- The Sydney morning herald, « Martyrs Brigades claim to fire chemical warhead »,
- « IDF to halt use of white phosphorus | The Times of Israel », sur www.timesofisrael.com (consulté le )
- « Israël reconnaît avoir utilisé du phosphore blanc », sur France 24, (consulté le )
- "Victim of rocket that blasted Aqaba dies of wounds, 4 others injured", 2010-08-02, Ammon News.
- "Egypt: Eilat attack Hamas's work," staff, 08/04/2010, Jerusalem Post.
- « Attaque du Hamas sur Israël : au moins 250 morts et 1 500 blessés selon un bilan dans la soirée, nombreux appels à la désescalade », sur Libération (consulté le )
- Louis Valleau, « Attaques en Israël : pourquoi le « Dôme de fer » n’a pas intercepté tous les missiles du Hamas », sur Le Parisien, (consulté le )
- « Israël-Palestine : les responsables de violations du droit international devront rendre des comptes (ONU) », sur ONU Info, (consulté le ).
- (en) « Hamas rocket fire a war crime, Human Rights Watch says », sur bbc.com, BBC News, (consulté le ).
- (en) Yasmine Salam, « Hamas group explained : Here’s what to know about the group behind the deadly attack in Israel », sur nbcnews.com, (consulté le ).