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AKM (fusil d'assaut)

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AKM
Image illustrative de l'article AKM (fusil d'assaut)
AKM
Présentation
Pays Drapeau de l'URSS Union soviétique
Type Semi-automatique
Automatique
Munitions 7,62 × 39 mm M43
Fabricant Mikhaïl Kalachnikov
Période d'utilisation 1959[1] - présent
Poids et dimensions
Masse (non chargé) 3, 14 kg
Masse (chargé) 3,6 kg (AKM avec chargeur d'origine en bakélite orange)
Longueur(s) 880 mm
655 mm (crosse pliée)
Longueur du canon 415 mm
Caractéristiques techniques
Mode d'action Emprunt de gaz - tournant le boulon
Portée 400 mètres ,100 - 1 000 mètres des ajustements à vue
Portée maximale 1 000 mètres
Cadence de tir 600 coups/min
Vitesse initiale 715 m/s
Capacité 30 coups
Variantes AKMS
AKMP
AKMN
AKMLP
AKMSP
AKMSU
AKMSN
AKMSNP
AK103
AK104
RPK

Catégorie A
Le MPi KmS 72 est-allemand. Sa crosse repliable a été copiée par les arsenaux égyptiens comme roumain
L'AKMS pour parachutiste avec chargeur 10 coups
L'AIM roumain standard avec chargeur 10 coups
Soldat afghan au combat utilisant une FEG AMD 65 hongroise.

L'AKM (russe : Автомат Калашникова модернизированный Avtomát kalášnikova modernizírovannyii, i.e., "Fusil d'assaut Kalachnikov modernisé") est la version en tôle emboutie de l'AK-47 afin d'en réduire les coûts de production. Elle a remplacé sa prédécesseure dans l'Armée rouge puis dans celles des pays du Pacte de Varsovie. Produit massivement, elle représente l'essentiel des Kalachnikov utilisées dans le monde. Les médias confondent souvent l'AK-47 avec l'AKM.

Présentation

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La construction de la carcasse se fait par estampage et rivetage mais la crosse et le garde-main sont réalisés en contreplaqué de bouleau, léger et peu coûteux. Le mécanisme de détente est pourvu d'un retardateur pour empêcher la percussion prématurée (avant verrouillage) d'une cartouche. Par ailleurs, le cylindre de récupération des gaz est aussi amélioré et la hausse, auparavant graduée jusqu'à 800 mètres, est portée jusqu'à 1 000. Les résultats sont spectaculaires, la masse de l'arme chutant de 4,3 à 3,14 kg, le coût et le temps de construction sont aussi considérablement réduits. Une nouvelle baïonnette est conçue pour être articulée sur son fourreau rigide, formant ainsi une pince destinée à couper les fils de fer barbelés. La version avec crosse pliante en métal embouti destinée aux équipages de blindés, aux parachutistes et aux fantassins des BMP, nommée AKMS, réduit la longueur de l'arme de 868 à 699 millimètres. De leur côté les arsenaux chinois, birmans et pakistanais produisent une version à carcasse en acier emboutie du fusil type 56.

En 1963, en une nouvelle refonte, l'AKM est équipée d'un compensateur de recul, un embout biseauté qui contrebalance en partie la tendance de l'arme à remonter lors du tir. La baïonnette est aussi modernisée, sa forme est retravaillée et son fourreau est dorénavant en matière plastique. Cette dernière remplace définitivement le bois dans la construction de l'arme en 1974 et sera le matériau de certains chargeurs. Les AKM peuvent être dotés de nombreux accessoires, par exemple le silencieux PBS et la lunette de tir de nuit NSPU. Un lance-grenade adaptable sous le canon est aussi développé pour l'AKM, le 6G15, lançant des grenades de 40 mm.

Un AKMS (en haut) par rapport à une norme soviétique AK-47 (en bas).

Dérivés et copies

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Les fabrications étrangères de l'AKM sont nombreuses.

Allemagne de l'est

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La VEB Fahrzeug und Waffenfabrik Ernst Thälmann, située dans la ville de Suhl, produisit pour le compte de la NVA et l'exportation plusieurs versions : les MPi-KM (AKM), MPi-KMS-72 (AKMS), KK-MPi Mod.69 (arme de formation du soldat en .22LR). Ses armes utilisaient massivement le plastique pour les garnitures. La crosse type squelette du KMS-72 se replie sur la face du FA. Simple et solide, elle est reprise par les fabricants égyptiens, polonais et roumains pour leurs productions actuelles.

L'Usine no 10, connue aujourd'hui sous le nom d'Arsenal Ltd, n'a jamais produit d'AKM, car les ingénieurs bulgares ont préféré monter une monture en plastique sur leur AK-47 plutôt que de la munir d'une carcasse en acier léger.

Corée du Nord

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La Corée du Nord produit ses propres dérivés de l'AKM. Dénommés Type-68 et Type-68,1 selon qu'il s'agit de dérivés du AKM ou de l'AKMS et qu'ils disposent d'une crosse rabattable ou non.

Les modestes moyens industriels de Cuba lui ont permis de fabriquer une AKM munie d'une crosse fixe pesant sans chargeur 3 315 g. Les soldats et conseillers cubains l'ont utilisée durant la guerre de la frontière sud-africaine.

Les arsenaux d'État égyptiens ont produit le MISR (nom arabe de l'Égypte) avec l'aide de techniciens venus de RDA. Le MISR à crosse fixe est identique au modèle soviétique et pèse avec un chargeur vide 3 445 g. Le Misr a commencé sa vie comme une copie égyptienne presque identique à l'AKMS russe. Le Misr a été rapidement changé pour convenir aux méthodes de production égyptiennes, dont la crosse pliante ; un peu plus tard, garde-main en bois et la poigne (prise) de pistolet ont été remplacés par du plastique et le couvre-culasse a été modifié ainsi pour permettre le montage de la plupart d'optique standard OTAN. Cette arme était toujours l'arme personnelle principale de l'armée de terre égyptienne en 2006. Le Misr a été aussi utilisé par les armées de l'Irak du Maroc et du Rwanda.

Les militaires hongrois ont utilisé d'abord l'AKM-63. Elle se distingue par le remplacement du garde-main par une seconde poignée-pistolet. Son encombrement est de 88 cm pour 3 125 g. Cette arme produite par la FÉG fut suivie d'une AMD-65 pour armer les parachutistes ; présentant un canon court, une crosse repliable et mesurant 65–85 cm pour une masse minimum de 3,2 kg. L'ajout d'un manchon lance-grenade donna naissance au AMP-69.

Fabriquée depuis 1977, la version courante est identique aux versions d'origine soviétique sous la forme des AK-63D/E (AMM/AMMSz en Hongrie), et NGM 5,56 (mélange AKM/AK-74).

L'Armée indienne a récupéré de nombreux Fusils Type 56 durant ses guerres contre le Pakistan en 1965 puis en 1971. Afin de combler les manques du Fusil 1A1 et de compléter leur arsenal, les militaires indiens ont acquis de nombreuses variantes du Kalashnikov.

La Fabryka Broni Radom a produit une version identique au modèle soviétique qu'elle livra à l'Armée polonaise sous le nom de. "PMKM" et "PMKS" pour la version para.

Les Arsenaux roumains (connus ensuite comme Romtehinica-Ratmil) produisent depuis 1963 des copies munies de deux poignées et utilisant du contreplaqué dites AIM/PM-63 ou AIMS/PM-65 pour la version à crosse repliable. Ces armes ont été livrées à l'armée roumaine et largement exportées en Géorgie, en Irak, en Jordanie en Libye (qui en fournit une partie à l'IRA), en Palestine (la CIA fournissant même aux Contras des AIM saisis par Tsahal). Elles ont ainsi connu la révolution roumaine et la Guerre des dix jours aux mains des Slovènes.

Variantes civiles

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La carabine semi-automatique WASR-10 GP roumaine

À l'image de la SKS, le marché civil nord américain a engendré de nombreuses versions semi-automatiques de l'AKM :

  • une version civile/de police du Misr égyptien, appelé ARM, sans tenon de baïonnette se vend bien aux États-Unis ;
  • FEG (Budapest) a fait de même avec sa 85/85SA 85 (importée par KBI aux États-Unis) en configuration classique ou munie d'une Crosse à trous ;
  • les Polonais commercialisent une Radom Hunter à crosse à trous ;
  • les Roumains ont lancé la gamme des WASR en divers calibres.
Au premier plan: Un membre de l'U.S Air Force à l'entrainement avec le fusil d'assaut AKM 7,62 mm.
Un AKMS équipé d'un « Multiple Système intégré d'engagement laser » (MILES) laser dispositif de formation dans les mains d'un soldat polonais.
Un sous-officier roumain avec un md PM. 65.

Tout comme son modèle ou le M16, l'AKM est un des fusils d'assaut les plus couramment utilisés au combat.

Dans le monde en guerre

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Ainsi l'AKM (et ses clones) ont connu de nombreux conflits armés depuis la guerre du Viêt Nam jusqu'à la guerre contre le terrorisme (armant à la fois les alliés et les ennemis des États-Unis) en passant par la guerre du Liban et les conflits israélo-arabes.

Bibliographie

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En tant que dérivé lointain de l'AK-47, l'AKM et son histoire sont abordées dans les ouvrages signés :

  • Dominique Venner, Les Armes de combat individuelles, Grancher, 1977.
  • Dominique Venner, Les Armes soviétiques, Grancher, 1980
  • Edouard Ducourau, Le Kalashnikov, Éditions du Guépard, 1982
  • Stanislas de Haldat, Kalachnikov. L'AK47 à la conquête du monde. La Sirène. 1993.
  • Jean Huon, Histoire du Kalasnikov. À l'épreuve de tous les combats, ETAI, 2011
  • Collectif, Armes d'Assaut du Monde, Missions Spéciales Productions, 2008.

Notes et références

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  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « AKM » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Kalashnikov AK (AK-47) AKS, et fusils d'assaut AKM AKMS (URSS) », sur world.guns.ru
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao et ap (en) Richard D. Jones, Jane's infantry weapons, 2009-2010 2009/2010, Coulsdon, Jane's Information Group distributor, , 944 p. (ISBN 978-0-7106-2869-5).
  3. a b c d e f g h i j et k (en) Gordon Rottman, The AK-47 Kalashnikov series assault rifles, Oxford New York, Osprey Publishing, , 80 p. (ISBN 978-1-84908-461-1).
  4. a et b Modern Firearms - AK-47 AKM
  5. a b et c Personal infantry weapons: old weapons or new hardware in the coming decades? - Free Online Library
  6. (en) Terry J. Gander et Ian V. Hogg, Jane's infantry weapons, 1995-96, Coulsdon, UK Alexandria, Va, Jane's Information Group, , 21e éd., 722 p. (ISBN 978-0-7106-1241-0, OCLC 32569399).
  7. (en) « Maadi Company for Engineering Industries (Factory 54) Special Weapons Facilities - Egypt », Fas.org (consulté le )
  8. (en) John Pike, « Maadi Company for Engineering Industries (Factory 54) », Globalsecurity.org, (consulté le )
  9. (en) « Exhibits Page 16 », Avtomats-in-action.com (consulté le )
  10. (en) Jeff Freeman, « Egyptian Rifles », Home.comcast.net (consulté le )
  11. Philip Jowett, Modern African Wars (5) : The Nigerian-Biafran War 1967-70, Oxford, Osprey Publishing Press, , 48 p. (ISBN 978-1-4728-1609-2), p. 18

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