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Comté de Coligny

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Comté de Coligny

15561657

Informations générales
Capitale Château, Coligny
Histoire et événements
1564 érection en marquisat, pour la partie savoyarde
1617 érection en marquisat, pour la partie française
1648 érection du deuxième duché de Coligny

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le comté de Coligny est un comté féodal, faisant suite à la seigneurie de Coligny, avec pour centre le bourg et le château de Coligny. Sa situation de marche entre la Savoie et le comté de Bourgogne, c'est-à-dire des grandes régions historiques de la Bourgogne, de la Franche-Comté, de la Bresse et du Bugey, lui confère une particularité. Ainsi, le comté est dit Coligny-le-Neuf car situé en Bresse et relevant des États de Savoie jusqu'au traité de Lyon en 1601. On le distingue du de Coligny-le-Vieil, le marquisat de Coligny, relevant du comté de Bourgogne.

Géographie

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La seigneurie de Coligny[1],[2] est, dès le IXe siècle avec Manassès Ier, le fief de la famille de Coligny, éteinte en 1694. Dans la 1re moitié du XIIIe siècle, peut-être aux alentours de 1225, la succession d'Amédée/Aymé/Amé Ier de Coligny démembre la seigneurie de Coligny en deux entités féodales : Coligny-le-Vie(i)l (plus tard marquisat ; en Comté) et Coligny-le-Neuf (le comté, puis duché, objet de cet article ; en Bresse, qui relève depuis 1272 des Etats de Savoie), chacune ayant son château à Coligny.

La terre de Coligny-le-Neuf, passe, dans les premières années du XIIIe siècle, à la maison de la Tour-du-Pin, par le mariage de Béatrix, fille de Hugues de Coligny, avec Albert III de La Tour-du-Pin (v. 1190-1259 ; fils d'Albert II). Humbert de La Tour, dauphin de Viennois et fils d'Albert III, la cède vers 1280 au comte Amédée V de Savoie, mais il en gratifie aussi le duc Robert de Bourgogne vers 1282/1285 ; à l'hiver 1286 puis en octobre 1289, des accords donnèrent effectivement Coligny-le-Neuf au duc de Savoie. En 1337, Aymon de Savoie la donne en fief à Édouard Ier, sire de Beaujeu. Son neveu Édouard II de Beaujeu la vend d'abord, avec clause de réméré, en septembre 1361, à Guillaume de la Baume, seigneur de l'Abergement, puis la cède, quelque temps après, à Robert de Beaujeu de Joux, son oncle (et donc un frère cadet d'Edouard Ier), dont les filles se partagèrent la succession en 1421.

La seigneurie de Coligny-le-Neuf échut à l'une d'elles, Jeanne de Beaujeu (fille de Robert et d'Agnès/Alix de Vienne-Mirebel-Roulans, dame de Chaudenay, sœur de l'amiral), femme de Jean de Cusance de Belvoir, qui la transmet, par voie d'alliance et de succession, à la famille de Menthon[3]. Bernard II de Menthon la vend à Charles, duc de Savoie, qui la remet, en 1524 (? ; ou le 1er septembre 1529), à Charles de Seyssel-La Chambre de Sermoyer, baron de Meximieux, puis la retire, pour l'aliéner le 16 décembre 1533 à René de Challant, maréchal de Savoie, lequel la revend en 1540, à Louise de Montmorency, sœur du connétable. L'année suivante, cette terre, récupérée encore par le duc Charles, est donnée le 3 février 1541 à Philibert de La Baume, baron de Montfalconnet (à Mézériat, Polliat), maître d'Hôtel du duc et gouverneur de Bresse, en faveur duquel le duc Emmanuel-Philibert de Savoie l'érige en comté, le 20 mars 1556.

Le 14 juillet 1563, sur ordre du duc, le comté fait retour à Gaspard II de Coligny, amiral de France, déjà sire de Coligny-le-Vieux, fils de Louise de Montmorency. Les deux Coligny sont ainsi réunis, mais pour peu de temps :

Érection en duché

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Le comté fut érigé en duché en 1648 au profit de Gaspard IV de Coligny (1620-1649), arrière-petit-fils de l'amiral Gaspard II. Le duché de Coligny s'éteignit à la mort d'Henry-Gaspard (1657), petit-fils de Gaspard III.

Voir la liste des ducs de Coligny.

Liste des comtes de Coligny

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Maison de Coligny - 1re création

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Maison de Coligny - 2e création

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À la suite du décès d'Henry-Gaspard de Coligny (1649-1657), 3e duc de Coligny (1649-1657), fils posthume de Gaspard IV de Coligny, le duché de Coligny redevient comté au profit des enfants survivants de Gaspard III de Coligny par Lettres Patentes du Roi de France :

Maison de Wurtemberg

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Le 11 août 1716 Léopold-Eberhard de Wurtemberg (1670-1723), dont la femme Anne-Sabine Hedwiger acquit le marquisat de Coligny-le-Vieux en 1719, donne le comté de Coligny (-le-Neuf) à ses enfants. La donation est approuvée et confirmée par Lettres Patentes du Roi de France en février 1718.

  • 1716-1786 : Léopoldine-Éberhardine de Sandersleben (1697-1786), co-comtesse de Coligny avec ses frères, dont Charles-Léopold (1698-1768) qu'elle épousera incestueusement, et sa sœur ci-contre
  • 1716-1768 : Charles-Léopold de Sandersleben (1698-1768), co-comte de Coligny avec son frère et ses sœurs, dont Léopoldine-Eberhardine (1697-1786) qu'il épousera incestueusement
  • 1716-1763 : Ferdinand-Eberhard de Sandersleben (1699-1763), co-comte de Coligny avec son frère et ses sœurs (sans postérité)
  • 1716-17XX : Eléonore-Charlotte de Sandersleben, co-comtesse de Coligny avec ses frères et sa sœur (sans postérité)

Remarque complémentaire : Selon les Mémoires de la Baronne d'Oberkirch, Léopoldine-Eberhardine portait le titre de comtesse de Sponeck, hérité de sa mère Anne-Sabine Hedwiger, et c'est son mari Charles-Léopold qui portait le titre de comte de Sandersleben-Coligny ainsi que le jeune frère de celui-ci (Ferdinand-Eberhard 1699-1763) depuis leur adoption par le duc de Wurtemberg Leopold-Eberhard le 11 août 1716. Ces titres sont attestés par la pierre tombale de Ferdinand-Eberhard en l'église de Baldenheim (Bas-Rhin) et par les documents notariés relatifs à sa succession (voir l'article Léopold-Eberhard).

  • 1768-1781 : Eléonore-Charlotte de Sandersleben (1720-1781), fille de Charles-Léopold de Sandersleben (1698-1768) et Léopoldine-Eberhardine de Sandersleben (1697-1786), femme de Louis-Christophe de Faucigny-Lucinge, comte de Lucinge, co-comtesse avec sa sœur Anne-Elisabeth
  • 1768-1793 : Anne-Élisabeth de Sandersleben (1722-1793), fille de Charles-Léopold de Sandersleben (1698-1768) et Léopoldine-Eberhardine de Sandersleben (1697-1786), femme de Thomas de Pillot (1713-1777), seigneur de Chenecey (chef de la famille de Pillot), co-comtesse avec sa sœur Eléonore-Charlotte

"Les deux sœurs transmirent à leurs enfants l'héritage des Coligny, à la charge d'en relever les noms et armes et de les faire passer à leurs descendants mâles et légitimes, en vertu de Lettres Patentes données à Paris le 5 février 1718, enregistrées au parlement de Besançon et au conseil souverain d'Alsace la même année, et à la chambre des comptes de Bourgogne en 1719"[5].

Les Faucigny-Lucinge et les Pillot se partagent désormais le titre de comte et marquis de Coligny (-le-Neuf, et le-Vieux), co-seigneurs des terres de Coligny jusqu'à la Révolution.

Références

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  1. « Coligny, p. 42-44 », sur Histoire de Bresse et de Bugey, seconde partie, par Samuel Guichenon, chez Jean-Antoine Huguetan et Marc-Antoine Ravaud, à Lyon, 1650
  2. « Coligny, p. 69-73 », sur Usages des Pays de Bresse, Bugey et Gex, par Charles Revel, chez Jean-Baptiste Besson, à Bourg-en-Bresse, 1775
  3. Jeanne de Beaujeu-Coligny (-le-Neuf ; fille de Robert de Beaujeu de Joux) et Jean de Cusance eurent parmi d'autres enfants : - Guichard de Cusance sire de Coligny-le-Neuf († 1449), suivi de sa sœur - Isabelle de Cusance, femme de Gaspard Ier, comte de Varax († 1462) d'où entre autres enfants Jeanne de Varax (dame de tout Coligny-le-Neuf en 1478), mariée à François Ier de Menthon de Duesme ; leur fils Georges de Menthon et de Dingy († vers 1520), sgr. de Duesme et de Châtel-St-Denis, capitaine de Chillon et de Montmélian, épousa en 1479 Marie de Coligny († vers 1523 ; fille de Jean III de Coligny (-le-Vieux) et tante de Gaspard II de Coligny ; elle élève la tour dite de Menthon sur le château de Coligny-le-Vieux) ; ils enfantèrent Bernard II de Menthon († vers 1529) et François II de Menthon († ap. 1531), ce dernier étant le père de Bernard III de Menthon († vers 1575).
  4. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. 108.
  5. Borel d'Hauteville, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europpe, Volume 16,, page 259 (lire en ligne).