Col d'Aspin
Col d'Aspin | ||||
Vue sur le col d'Aspin légèrement en contrebas. | ||||
Altitude | 1 493 m[1] | |||
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Massif | Massif de l'Arbizon (Pyrénées) | |||
Coordonnées | 42° 56′ 33″ nord, 0° 19′ 39″ est[1] | |||
Pays | France | |||
Vallée | Vallée de Payolle (ouest) | Vallée d'Aure (est) | ||
Ascension depuis | Sainte-Marie-de-Campan | Arreau | ||
Déclivité moy. | 5,1 % | 6,7 % | ||
Déclivité max. | 8,5 % | 9,5 % | ||
Kilométrage | 12,8 km | 12 km | ||
Accès | D 918 | D 918 | ||
Fermeture hivernale | aucune | |||
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
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Le col d'Aspin est un col de montagne routier des Pyrénées, situé à 1 493 m[1] dans le département français des Hautes-Pyrénées, en Occitanie. Il est emprunté par la route des cols.
Géographie
[modifier | modifier le code]Il relie la vallée de Campan et la vallée d'Aure, soit Sainte-Marie-de-Campan à Arreau, l'accès pouvant se faire à partir de la station de ski de fond de Payolle.
Histoire
[modifier | modifier le code]Achille Jubinal, lors de la séance du corps législatif du , s'exclame :
« Écoutez ceci : il y a cinq ou six ans, on ne traversait le col d'Aspin qu'à cheval. Maintenant, grâce à l'Empereur, qui a eu personnellement l'idée des routes thermales, nous passons au col de Torte et au col d'Aspin, à 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer ; à Tourmalet, ainsi qu'au col de Geyresourde, qui descend par Luchon ; nous passons a 2 000 mètres d'altitude avec des voitures à quatre chevaux, aussi facilement que vous traversez en Daumont la place de la Concorde. (Exclamations et rires.)
Pourquoi donc un chemin de fer ne pénétrerait-il pas là où vont à présent les voitures[2] ? »
Tourisme
[modifier | modifier le code]On peut y faire des randonnées toute l'année et y admirer le lac de Payolle et de nombreux sapins.
Cyclisme
[modifier | modifier le code]Tour de France
[modifier | modifier le code]Le col d'Aspin est bien connu des cyclo-touristes. Le Tour de France l'a emprunté à 76 reprises[3],[4].
Voici la liste des passages du Tour de France avec les coureurs passés en tête :
- 1910 : Octave Lapize France
- 1911 : Paul Duboc France
- 1912 : Louis Mottiat Belgique
- 1913 : Philippe Thys Belgique
- 1914 : Firmin Lambot Belgique
- 1919 : Honoré Barthélémy France
- 1920 : Firmin Lambot Belgique
- 1921 : Hector Heusghem Belgique
- 1922 : Jean Alavoine France
- 1923 : Robert Jacquinot France
- 1924 : Ottavio Bottecchia Italie
- 1925 : Omer Huyse Belgique
- 1926 : Lucien Buysse Belgique
- 1927 : Nicolas Frantz Luxembourg
- 1933 : Vicente Trueba Espagne
- 1934 : Antonin Magne France
- 1935 : Félicien Vervaecke Belgique
- 1936 : Yvan Marie France
- 1937 : Julián Berrendero Espagne
- 1938 : Gino Bartali Italie
- 1939 : Edward Vissers Belgique
- 1947 : Jean Robic France
- 1948 : Jean Robic France
- 1949 : Apo Lazaridès France
- 1950 : Kléber Piot France
- 1951 : Fausto Coppi Italie
- 1952 : Raphaël Géminiani France
- 1953 : Jean Robic France
- 1954 : Louison Bobet France
- 1955 : Charly Gaul Luxembourg
- 1956 : Nino Defilippis Italie
- 1958 : Federico Bahamontes Espagne
- 1959 : Jean Dotto France
- 1960 : Kurt Gimmi Suisse
- 1961 : Marcel Queheille France
- 1962 : Federico Bahamontes Espagne
- 1963 : Guy Ignolin France
- 1964 : Julio Jiménez Espagne
- 1969 : Joaquim Galera Espagne
- 1970 : Primo Mori Italie
- 1971 : Lucien Van Impe Belgique
- 1972 : Roger Swerts Belgique
- 1973 : José Manuel Fuente Espagne
- 1974 : Jean-Pierre Danguillaume France
- 1975 : Lucien Van Impe Belgique
- 1976 : Gerben Karstens Pays-Bas
- 1977 : Luis Balagué Espagne
- 1978 : Michel Laurent France
- 1979 : René Bittinger France
- 1980 : Raymond Martin France
- 1982 : Michel Laurent France
- 1983 : José Patrocinio Jiménez Colombie
- 1985 : José del Ramo Espagne
- 1986 : Dominique Arnaud France
- 1988 : Samuel Cabrera Colombie
- 1989 : Robert Millar Royaume-Uni
- 1990 : Claudio Chiappucci Italie
- 1991 : Claudio Chiappucci Italie
- 1994 : Richard Virenque France
- 1995 : Richard Virenque France
- 1997 : Pascal Hervé France
- 1998 : Rodolfo Massi Italie
- 1999 : Mariano Piccoli Italie
- 2001 : Bobby Julich États-Unis
- 2003 : Sylvain Chavanel France
- 2004 : Michael Rasmussen Danemark
- 2006 : Fabian Wegmann Allemagne
- 2008 : Riccardo Riccò Italie
- 2009 : Franco Pellizotti Italie
- 2010 : Anthony Charteau France
- 2012 : Thomas Voeckler France
- 2015 : Daniel Martin Irlande
- 2016 : Steve Cummings Royaume-Uni
- 2018 : Julian Alaphilippe France
- 2022 : Thibaut Pinot France
- 2023 : Neilson Powless États-Unis
Tour de France Femmes
[modifier | modifier le code]Le col est franchi lors de l'avant-dernière étape du Tour de France Femmes 2023. Comme pour le parcours masculin, il est classé en 1re catégorie. C'est la Polonaise Katarzyna Niewiadoma qui le passe en tête.
Profil
[modifier | modifier le code]Sur le versant est, depuis la bifurcation (697 m)[5] entre les routes D929 et la D918 à la sortie d'Arreau, le col d’Aspin est long de 12 km à 6,6 %. Après 2,1 km plutôt roulants à 4,2 % de moyenne, la pente devient plus sérieuse avec un kilomètre à 8 % qui suit le croisement (785 m) avec la petite route à gauche menant à Aspin-Aure. La particularité de ce versant du col d’Aspin est la présence de feuillus au bord de la route à intervalles irréguliers, dans une montée en lacets à travers les prairies bucoliques. À cinq kilomètres du sommet débute un kilomètre plus pentu à 9 % de moyenne[6] (affiché à 9,5 %). Les ultimes kilomètres grimpent à environ 7,5 % de moyenne (affichés à 8 %) et quelques portions un peu plus rectilignes.
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Vue prise au-dessus de la route de Bagnères de Luchon.
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Vue sur Arreau dans l'ascension par le versant est.
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Feuillus en bordure de la route du versant est.
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Vue depuis le col sur la route du versant est.
Sur le versant ouest, depuis l'église de Sainte-Marie-de-Campan (851 m)[7], l’ascension est longue de 12,85 km à 4,95 %. Cependant la première partie de la montée est faite de 7,5 km qui présentent peu de difficultés si ce n’est un kilomètre à 6 % débutant à 8 km du sommet[6]. La station de Payolle est même précédée d'une portion très roulante[6]. Mais après avoir dépassé la station (1 093 mètres d’altitude en son centre), un kilomètre affiché à 9 % après la carrière de marbre d'Espiadet annonce un final nettement plus difficile avec une ascension en lacets dans une forêt de conifères jusqu’au sommet et des moyennes de 8 et 8,5 % sur les trois kilomètres suivants. Les deux derniers kilomètres terminent par un pourcentage de près de 7 %. Ce versant peut être ainsi décomposé en deux parties : environ 7,5 km à 3,2 % jusqu'à Payolle et 5,35 km à 7,4 % pour le reste. Mais pour les cyclistes qui descendent du col de la Hourquette d'Ancizan et qui entament l'ascension à une intersection (1 083 m)[8] à l'entrée de Payolle, l'ascension ferait environ 5,9 km à 6,85 % de moyenne.
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Vue sur la carrière de marbre d’Espiadet à Payolle, où les pourcentages se durcissent.
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La station de Payolle et vue sur le pic du Midi de Bigorre (2 876 m).
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Ascension en forêt après Payolle.
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Dernier kilomètre du versant ouest.
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Plus bas le final de l'ascension du col d'Aspin, sur le versant ouest. Au fond le pic du Midi de Bigorre.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Col d'Aspin » sur Géoportail.
- Annales du Sénat et du Corps législatif, Volumes 13-14, 1868, page 29, lire en ligne
- Mémoire du cyclisme
- Le dico du Tour - Le col d'Aspin dans le Tour de France (passages depuis 1947)
- « D929/D918 Arreau » sur Géoportail.
- Cycling Cols – Profil du col d’Aspin
- « Sainte-Marie de Campan » sur Géoportail.
- « Entrée de Payolle » sur Géoportail.