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CE Camelopardalis

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CE Camelopardalis
Description de cette image, également commentée ci-après
CE Cam et la nébulosité qui l'entoure, vues en infrarouge (Crédit : NASA/JPL-Caltech/UCLA).
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 03h 29m 54,74360s[1]
Déclinaison +58° 52′ 43,4969″[1]
Constellation Girafe
Magnitude apparente 4,51 à 4,60[2]

Localisation dans la constellation : Girafe

(Voir situation dans la constellation : Girafe)
Caractéristiques
Type spectral A0 Iae[3]
Indice U-B −0,11[4]
Indice B-V +0,56[4]
Variabilité α Cyg[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −6,2 ± 0,4 km/s[5]
Mouvement propre μα = −2,247 mas/a[1]
μδ = −0,657 mas/a[1]
Parallaxe 0,930 3 ± 0,119 0 mas[1]
Distance environ 1 100 pc (∼3 590 al)
Magnitude absolue −7,20[4]
Caractéristiques physiques
Masse 19,3 M[3]
Rayon 97 R[3]
Gravité de surface (log g) 1,75[3]
Luminosité 55 000 L[3]
Température 9 730 K[3]
Rotation 25 km/s[3]
Âge 11 Ma[4]

Désignations

CE Cam, HD 21389, HIP 16281, HR 1040, BD+58°607, BFS 29, SAO 24061, vdB 15[6]

CE Camelopardalis (en abrégé CE Cam), également désignée HD 21389 et HR 1040, est une étoile supergéante et variable de cinquième magnitude de la constellation boréale de la Girafe.

Environnement stellaire

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CE Camelopardalis fait partie d'un grand nuage moléculaire poussiéreux dont elle en illumine une partie, la nébuleuse par réflexion vdB 15 (ou BFS 29). C'est une région de formation stellaire, avec des étoiles âgée de un à 100 millions d'années[4]. CE Cam elle-même est membre de l'association OB1 de la Girafe (en) (Cam OB1), qui inclut, entre autres, CS Camelopardalis et DL Camelopardalis[7]. On estime que cette association est située à environ 1 000 pc (∼3 260 al) du Soleil, avec des membres se situant entre 500 et 1 500 pc[7]. Individuellement, l'étoile présente une parallaxe annuelle de 0,93 mas dans la troisième data release des données du satellite Gaia[1], ce qui permet d'estimer une distante approximative de ∼ 3 500 a.l. (∼ 1 070 pc) de la Terre.

Propriétés

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Courbe de lumière en bande visible de CE Camelopardalis, adaptée de Corliss et al. (2015)[8].

CE Camelopardalis est une étoile supergéante blanche de type spectral A0 Iae[3], avec la lettre « e » qui indique la présence de raies en émission dans son spectre. Depuis 1943, elle est restée, dans la classification MKK, l'un des points d'ancrages stables à partir desquels les autres étoiles sont classées[9]. On pense que l'étoile est âgée d'environ 11 millions d'années, ce qui est suffisant pour avoir épuisé les réserves en hydrogène de son cœur et évolué hors de la séquence principale[4]. L'étoile présente des abondances en éléments chimiques proches de celle du Soleil, et elle présente peu de modes de pulsation stellaires, ce qui indique qu'elle n'a pas encore passé sa première phase de supergéante rouge, vers laquelle elle se dirige actuellement[8].

CE Camelopardalis est environ 19 fois plus massive que le Soleil et son rayon est 97 fois plus grand que le rayon solaire. Elle est 55 000 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 9 730 K[3]. Hohle et al. (2010), utilisant la parallaxe, l'extinction et en analysant son spectre, ont déterminé une masse de 14,95 ± 0,41 M et une luminosité de 62 679 L pour l'étoile[10].

CE Camelopardalis est une étoile variable de type Alpha Cygni dont la magnitude apparente varie entre 4,51 et 4,60 selon une période présumée de 16,8 jours[2].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b et c (en) « VSX : Detail for CE Cam », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  3. a b c d e f g h et i (en) M. Shultz et al. (MiMeS Collaboration), « An observational evaluation of magnetic confinement in the winds of BA supergiants », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 438, no 2,‎ , p. 1114 (DOI 10.1093/mnras/stt2260, Bibcode 2014MNRAS.438.1114S, arXiv 1311.5116)
  4. a b c d e et f (en) David A. Lyder, « The Stars in Camelopardalis OB1: Their Distance and Evolutionary History », The Astronomical Journal, vol. 122, no 5,‎ , p. 2634–2643 (DOI 10.1086/323705 Accès libre, Bibcode 2001AJ....122.2634L)
  5. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  6. (en) HD 21389 -- Evolved Supergiant sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. a et b (en) V. Straižys et V. Laugalys, « Young Stars in the Camelopardalis Dust and Molecular Clouds. I. The Cam OB1 Association », Baltic Astronomy, vol. 16,‎ , p. 167-182 (Bibcode 2007BaltA..16..167S, arXiv 0803.2461)
  8. a et b (en) David J. Corliss, Nancy D. Morrison et Saul J. Adelman, « Spectroscopic and Photometric Variability in the A0 Supergiant HR 1040 », The Astronomical Journal, vol. 150, no 6,‎ , p. 190 (DOI 10.1088/0004-6256/150/6/190 Accès libre, Bibcode 2015AJ....150..190C)
  9. (en) R. F. Garrison, « Anchor Points for the MK System of Spectral Classification », Bulletin of the American Astronomical Society, vol. 25,‎ , p. 1319 (Bibcode 1993AAS...183.1710G, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  10. (en) M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331, no 4,‎ , p. 349 (DOI 10.1002/asna.200911355, Bibcode 2010AN....331..349H, arXiv 1003.2335)

Liens externes

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