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3e Division d'infanterie canadienne (1940-1945)

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3e Division d'infanterie canadienne
Image illustrative de l’article 3e Division d'infanterie canadienne (1940-1945)
Pays Drapeau du Canada Canada
Fait partie de 2e Corps canadien
Surnom Water Rats (rats d'eau)
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Juno Beach
Bataille de Caen
Opération Charnwood
Bataille de l'Escaut
Commandant historique Rodney Keller
Insigne de la 3 D.I canadienne

La 3e Division d'infanterie canadienne est une unité des forces canadiennes créée en 1940 et qui prit part au débarquement allié en Normandie sur la plage de Juno Beach. Elle était alors sous le commandement du major-général Rodney Keller. L'unité participa ensuite à la formation de la nouvelle 1re Armée canadienne avec laquelle elle se battit à Caen et sur la poche de Falaise. Elle combattit ensuite aux Pays-Bas dans la poche de Breskens et jusqu'aux dernières offensives d'.

Durant la bataille de l'Escaut, la division canadienne acquit le surnom de « Water Rats » (rats d'eau), surnom donné par le général Montgomery (en référence aux rats du déserts britanniques) pour leurs capacités amphibies.

Histoire et faits marquants

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Débarquement sur Juno-Beach.

Les premiers Canadiens débarquent à h à Saint-Aubin-sur-Mer (North Shore Regiment) et Bernières-sur-Mer (Queen Own Rifles), suivis du 48e Royal Marine Commando et du Régiment de la Chaudière, avec l'appui des blindés du Fort Garry Horse et de l'artillerie des 14e et 19e régiments. Plusieurs heures de combats seront nécessaires pour que la 8e brigade prenne définitivement pied sur la plage.

La 7e brigade, constituée notamment du Regina Rifles, du Royal Winnipeg Rifles et du Canadian Scottish Regiment, débarque à Courseulles-sur-Mer.

La situation est encore plus difficile qu'à l'Est et les affrontements causent de lourdes pertes aux Canadiens ; ce n'est que vers le milieu de l'après-midi que la plage est conquise.

Toutefois, une fois la résistance du littoral vaincue, les Canadiens avancent rapidement et atteignent les abords de la RN 13, ils doivent prendre l'aéroport de Carpiquet. Les combats sont très durs et l'objectif du Jour J ne peut être atteint malgré la perte de 1 000 hommes.

La bataille de Caen en juin : mourir pour un aéroport

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La bataille de Caen s'engage. Dès le 7 juin, les Canadiens progressent avec d'énormes difficultés. La 3e Division canadienne se trouve engagée face aux soldats fanatisés des Jeunesses hitlérienne de la 12e division SS Hitlerjugend. L'objectif de l'aéroport de Carpiquet semble imprenable, d'autant plus que les Allemands contre-attaquent en force, appuyés par des chars Panther. Les combats dans le secteur de Bretteville-l'Orgueilleuse sont alors terribles, plusieurs témoins comme le Major Gordon Brown parleront d'un « enfer indescriptible[1] » : 400 hommes du Regina Rifles y seront perdus. Les Waffen-SS feront également 86 prisonniers canadiens qu'ils exécuteront froidement dans la cour de l'abbaye d'Ardenne le [2],[3].

Le 8 juin, les Canadiens doivent à leur tour prendre une position défensive et défendre Bretteville. Le lieutenant colonel Matheson qui commande le Regina Rifles demande à ses hommes de « ne pas se rendre aux Allemands car ceux-ci ne font pas de prisonniers[4] ». Les combats n'en seront que plus furieux. Entre l'intensité de ces affrontements mais aussi malheureusement certaines exactions, ces combats vont prendre une dimension encore jamais atteinte sur le front occidental[5].

Appui feu aux Canadiens sur Carpiquet.

Le 11 juin, c'est au tour du régiment de la Chaudière d'attaquer les jeunes SS et de tenter de nettoyer la vallée de la Mue à l'ouest de Caen, afin de prendre la ville. La bataille est sanglante pour progresser de seulement deux kilomètres vers Rots, puis tenter de prendre les villages Cristot et du Mesnil-Patry ; les pertes canadiennes s'élèvent ce jour-là à 430 soldats. Le 4 juillet, le général Bernard Montgomery lance l'opération Windsor. Il s'agit toujours de prendre la ville de Caen par l'Ouest et de sécuriser l'aéroport de Carpiquet toujours défendu par les jeunes nazis sous le commandement de Kurt Meyer. Le général canadien Rodney Keller lance ses troupes à l'assaut. Si le village de Carpiquet est pris, les lance-flammes canadiens n'arrivent pas à déloger les soldats allemands terrés dans les abris bétonnés de l'aérodrome. Les combats sont d'une sauvagerie extrême selon les vétérans, des deux côtés, le mot d'ordre est « pas de quartier »[6].

La bataille de Caen en juillet : La prise de la ville

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Soldats canadiens progressant dans Caen.

Le 7 juillet, c'est l'opération Charnwood. Les Canadiens de la 3e Division d'infanterie prennent les villages d'Authie et de Buron après un bombardement massif sous forme de tapis de bombes ou « carpet bombing' » par avions lourds britanniques. Le 9 juillet, ils progressent de 4 km et entrent dans le centre-ville de Caen rejoignant les Anglais de la 51e division d'infanterie britannique près des quais de l'Orne.

Pour l'Opération Goodwood qui commence le 18 juillet et a pour but de prendre l'Est et le Sud de Caen (notamment le quartier Vaucelles), les soldats de la 3e DI canadienne doivent attaquer les Allemands qui occupent les usines et les hauts fourneaux de la S.M.N (Société métallurgique de Normandie) situés à Colombelles. La progression est conforme au plan, les Allemands ayant été littéralement écrasés par les bombes du bombardement préalable. Plus à l'ouest, la 2e Division, fraichement arrivée, prend Vaucelles durant l'opération Atlantic.

La poussée vers le sud

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Royal Winnipeg Rifles - Spring.

Le 25 juillet, les Canadiens de la 3e DI participent à l'opération Spring et attaquent le long de la route Caen-Falaise pour prendre Tilly-la-Campagne mais la 272e division d'infanterie défend le secteur avec acharnement et savoir-faire : les Canadiens doivent battre en retraite. En incluant l'attaque de la 2e DI canadienne sur May-sur-Orne, les pertes de la journée pour cette opération s'élèvent à 1 500.

La poche de Falaise-Argentan

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Du fait des pertes subies depuis le , la 3e DI division canadienne est positionnée en réserve de la 2e DI canadienne. Elle participe toutefois aux opérations dans le secteur de Falaise le afin de fermer la poche de Falaise-Agentan.

De Rouen à la Belgique

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Libérant Rouen le , la division quitte les premières lignes jusqu'aux combats en afin de réduire la poche de Breskens.

Membres de la 3e division d'infanterie canadienne face à un prisonnier d'un camp nazi en 1945.

La 3e Division d’infanterie canadienne va une nouvelle fois montrer une grande abnégation durant l'offensive amphibie sur l’Escaut : le général Montgomery a pour objectif de sécuriser le port d'Anvers. Le secteur assigné aux Canadiens est sous le feu de l'ennemi et complètement inondé, mais les hommes de Rodney Keller atteignent l'autre rive avec succès. Surveillant les opérations, le général Montgomery, impressionné par leur réussite, les surnomme les « Water Rats ». Atteignant la ligne Siegfried le , ils mènent des luttes opiniâtres pour prendre les villes d'Uedem et Keppeln (de) puis franchissent le Rhin faisant une nouvelle fois preuve de leurs capacités amphibies. Le , la 3e DI canadienne entre en Allemagne et prend la ville de Leer.

7e Brigade d'infanterie canadienne (7th Canadian Infantry Brigade)
8e Brigade d'infanterie canadienne (8th Canadian Infantry Brigade)
9th Canadian Infantry Brigade
Autres unités

Bibliographie

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  • Ed Storey, La troisième division d'infanterie canadienne, les unités alliés de la libération, , 96 p., Histoire et collections
  • Georges Bernage, Les Canadiens face à la hitlerjugend, éditions Heimdal, 1994, 80 p. (ISBN 9782902171798)
  • Frederick Jeanne, Hold the Oak Line, 2014, 496 p.

Notes et références

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  1. Georges Bernage et Frédérick Jeanne, Trois jours en enfer, Bayeux, Heimdal, , 160 p. (ISBN 978-2-84048-257-4)
  2. Georges Bernage, Mourir pour l'abbaye d'Ardenne : Buron la Sanglante, Bayeux, Editions Heimdal, , 63 p. (ISBN 978-2-84048-005-1), Page 28-29-30
  3. Normandie1944 (pseudo), « Le massacre des Canadiens »
  4. Ed Storey (trad. de l'anglais), La troisième division d'infanterie canadienne, Paris/impr. en Pologne, Les Historiques Militaria, , 96 p. (ISBN 978-2-35250-481-8), p. 96 pages
  5. Hubert Meyer et Georges Bernage, 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend, Bayeux, Heimdal, , 464 pages (ISBN 978-2-84048-030-3), Chapitre 3 "La première bataille de Caen, du 6 au 10 juin 1944"
  6. Frédérick Jeanne, La bataille finale : les Canadiens face à la Hitlerjugend, Bayeux, Heimdal, , 160 p. (ISBN 978-2-84048-284-0)